![PROUST, Marcel (1871-1922). Lettre autographe signée "Marcel" à "mon rat gentil" [Lucien Daudet], datée "jeudi en rentrant" [probablement fin 1897 ou début 1898]. 6 pages in-12 (170 x 112 mm) sur deux feuillets repliés. (Infime déchirure à la pliure).](https://www.christies.com/img/LotImages/2013/PAR/2013_PAR_03559_0118_000(proust_marcel_lettre_autographe_signee_marcel_a_mon_rat_gentil_lucien100056).jpg?w=1)
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PROUST, Marcel (1871-1922). Lettre autographe signée "Marcel" à "mon rat gentil" [Lucien Daudet], datée "jeudi en rentrant" [probablement fin 1897 ou début 1898]. 6 pages in-12 (170 x 112 mm) sur deux feuillets repliés. (Infime déchirure à la pliure).
LONGUE LETTRE À CELUI QUE PROUST SURNOMMAIT SON "RAT CHÉRI" PEU DE TEMPS APRÈS LA MORT D'ALPHONSE DAUDET.
Sorti trop tard d'un dîner chez Durand en compagnie de Bibesco et de Blum, Proust regrette de n'avoir pu passer le voir. "[...] Et je pensai à vous, à ce qu'il y a de cruel pour moi à ne pas être plus maître de mon corps et à ne pouvoir aller près de vous, à être dans cet état de santé que votre père m'avait prédit et sur lequel il m'avait conseillé de veiller avec cette clairvoyance de génie et de bonté qui s'il vivait pourrait sans doute tous nous guider vers des choses merveilleuses [...] Je me demande par moments [...] s'il n'est pas mort sans avoir su que en vous le plus exquis et le plus profond de son esprit était intégralement transmis [...] Non seulement vous êtes sa chair et son sang, mais il y a en vous comme une sorte de présence réelle de son esprit [...]". Ni dans de Kolb ni dans Mon cher petit. Lettres à Lucien Daudet. Édition établie... par Michel Bonduelle. (Paris: 1991).
LONGUE LETTRE À CELUI QUE PROUST SURNOMMAIT SON "RAT CHÉRI" PEU DE TEMPS APRÈS LA MORT D'ALPHONSE DAUDET.
Sorti trop tard d'un dîner chez Durand en compagnie de Bibesco et de Blum, Proust regrette de n'avoir pu passer le voir. "[...] Et je pensai à vous, à ce qu'il y a de cruel pour moi à ne pas être plus maître de mon corps et à ne pouvoir aller près de vous, à être dans cet état de santé que votre père m'avait prédit et sur lequel il m'avait conseillé de veiller avec cette clairvoyance de génie et de bonté qui s'il vivait pourrait sans doute tous nous guider vers des choses merveilleuses [...] Je me demande par moments [...] s'il n'est pas mort sans avoir su que en vous le plus exquis et le plus profond de son esprit était intégralement transmis [...] Non seulement vous êtes sa chair et son sang, mais il y a en vous comme une sorte de présence réelle de son esprit [...]". Ni dans de Kolb ni dans Mon cher petit. Lettres à Lucien Daudet. Édition établie... par Michel Bonduelle. (Paris: 1991).
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Audrey Bangou