Lot Essay
'Une jeune personne vêtue en satin blanc, prenant une leçon de danse, le maître assis est appuyé sur une table couverte d'un tapis de velours vert; derrière lui, une duègne fait observer le silence à des enfants qui troublent la leçon; divers accessoires et un tableau dans le goût de Ruisdael, ornent le fond de l'appartement ; la porte entrouverte laisse voir un vieillard charmé des grâces de l'écolière...', c'est ainsi que le tableau est décrit dans le catalogue de la vente Cochu en 1799.
Cette charmante représentation, datée par Carole Blumenfeld vers 1789 est à rattacher à un ensemble de scènes intimistes, réalisées par Marguerite Gérard alors qu'elle travaille aux côtés de son beau-frère et professeur, Jean-Honoré Fragonard. Plusieurs tableaux de cette période sont sans doute des travaux de collaboration entre les deux artistes comme Je m'occupais de vous et le Présent (collection particulière et Saint-Pétersbourg) qui furent gravés sous leur deux noms et dans lesquels on retrouve le jeune homme blond de notre composition. Notre tableau fut d'ailleurs parfois considéré comme entrant dans le groupe des tableaux à deux mains, sans qu'on sache précisémment identifier les parties revenant à l'un ou à l'autre. La référence - 'l'hommage' car il ne s'agit nullement d'un pastiche mais bien d'une invention - aux peintures hollandaises du XVIIème, si prisées par les contemporains de Marguerite Gérard et Fragonard est évidente: le lustre en laiton, la vieille duègne, le tableau de marine au mur, les étoffes, le costume à rubans du jeune professeur sont autant de rappels des tableaux de Rembrandt, Van Dyck, Van Mieris, Ter Borch.
Cette charmante représentation, datée par Carole Blumenfeld vers 1789 est à rattacher à un ensemble de scènes intimistes, réalisées par Marguerite Gérard alors qu'elle travaille aux côtés de son beau-frère et professeur, Jean-Honoré Fragonard. Plusieurs tableaux de cette période sont sans doute des travaux de collaboration entre les deux artistes comme Je m'occupais de vous et le Présent (collection particulière et Saint-Pétersbourg) qui furent gravés sous leur deux noms et dans lesquels on retrouve le jeune homme blond de notre composition. Notre tableau fut d'ailleurs parfois considéré comme entrant dans le groupe des tableaux à deux mains, sans qu'on sache précisémment identifier les parties revenant à l'un ou à l'autre. La référence - 'l'hommage' car il ne s'agit nullement d'un pastiche mais bien d'une invention - aux peintures hollandaises du XVIIème, si prisées par les contemporains de Marguerite Gérard et Fragonard est évidente: le lustre en laiton, la vieille duègne, le tableau de marine au mur, les étoffes, le costume à rubans du jeune professeur sont autant de rappels des tableaux de Rembrandt, Van Dyck, Van Mieris, Ter Borch.