Lot Essay
Après sa deuxième tentative pour le prix de Rome en 1849, Gustave Moreau, alors installé près de Montmartre rencontre Théodore Chassériau (1819-1856). De sept ans son aîné, ce dernier a déjà remporté des commandes importantes (voir Mathieu, op. cit, 1998, pp. 20-21). Fasciné par le maître, Moreau exécute des oeuvres fortement inspirées par celui-ci, comme l'a demontré la redécouverte de quelques carnets de dessins du jeune artiste (voir E. Brugerolles et al., Quand Moreau signait Chassériau, cat. expo., Paris, 2005). A la fin de sa vie, Moreau niera cependant toute dette artistique envers Chassériau (Mathieu, op. cit, 1998, p. 21).
Dans cette aquarelle représentant Sapho, cet héritage artistique est cependant bien visible. Moreau semble s'inspirer plus particulièrement de la tête de Cléopâtre (Chassériau, un autre romantisme, cat. expo., Paris, 2002, no. 109) pour la coiffure de Sapho, et de l'un de ses plus célèbres tableaux, La Toilette d'Esther (Chassériau, op. cit., no. 66 ; plus particulièrement V. Pomaréde, p. 145) pour la composition, notamment pour la posture de la femme.
Dans cette aquarelle représentant Sapho, cet héritage artistique est cependant bien visible. Moreau semble s'inspirer plus particulièrement de la tête de Cléopâtre (Chassériau, un autre romantisme, cat. expo., Paris, 2002, no. 109) pour la coiffure de Sapho, et de l'un de ses plus célèbres tableaux, La Toilette d'Esther (Chassériau, op. cit., no. 66 ; plus particulièrement V. Pomaréde, p. 145) pour la composition, notamment pour la posture de la femme.