.jpg?w=1)
"Le Premier amateur de Paris", c'est en ces termes que René Gimpel, l'un des grands marchands de la Belle Epoque, décrivait en 1918 Arthur Georges Veil-Picard (1854-1944). Son image nous est connue notamment par son portrait exécuté en 1887 au pastel par son ami Boldini et par des photographies, à une poque où il collectionnait avec passion les tableaux, les dessins et les miniatures du XVIIIe siècle. Le regard vif d'intelligence et la pose "décontractée" d'Arthur Georges correspondent à l'image que l'on peut se faire d'un amateur d'art de la fin du XIXème siècle vivant dans un hôtel particulier de la plaine Monceau. C'est dans cette maison, située au 63 rue de Courcelles, qu'Arthur Georges avait assemblé, sans conseil ni intermédiaire, son extraordinaire collection, constituée en autodidacte pendant près de quarante années. L'hôtel fut détruit en 1970 après qu'une vente aux enchères historique eut dispersé son contenu de boiseries, lustres et meubles.
Arthur Georges était non seulement un amateur mais aussi l'héritier d'une lignée de collectionneurs avisés et de généreux bienfaiteurs. Sa famille, venue d'Alsace, s'implanta à Besançon en 1822. C'est dans cette ville que son grand-père Aaron Veil-Picard (1794-1868) et son père Adolphe (1824-1877) établirent un commerce d'étoffes puis une succursale de la banque de France. Ils offrirent, pendant deux générations, une aide sans précédent à la ville en contribuant à la construction de divers bâtiments ou bien encore en participant au financement de fouilles archéologiques. En 1924, une exposition célébrait à Besançon le Centenaire du grand philanthrope Adolphe Veil-Picard, banquier à Besançon protecteur des Arts et Lettres et un monument sculpté à sa gloire était inauguré sur la place Granvelle où il se trouve encore. Les deux fils d'Adolphe, Arthur Georges et Edmond Charles (1856-1947) poursuivirent les activités de la banque en ajoutant à celles-ci une affaire de distillerie, la maison d'absinthe Pernod Fils achetée en 1888, tout en s'établissant à Paris. Pendant la première guerre mondiale, les deux frères aidèrent à nouveau leurs concitoyens en créant les ambulances Pernod et en transformant la distillerie de Pontarlier en hôpital.
Arthur Georges Veil-Picard semble avoir collectionné seul, sans être conseillé par d'autres collectionneurs ou marchands, ce qui forçait l'admiration de ses contemporains. Il rivalisait souvent dans ses achats en vente publique, chez les marchands ou les collectionneurs, avec les plus grands amateurs de son temps : Jacques Seligmann, Nathan Wildenstein, le banquier David-Weill, Alphonse Kann, le marquis de Biron ou les barons Adolphe et Edmond de Rothschild.
PAIRE DE TABOURETS DE STYLE REGENCE
XXEME SIECLE
Details
PAIRE DE TABOURETS DE STYLE REGENCE
XXEME SIECLE
En bois mouluré et sculpté, la ceinture à léger ressaut ornée d'une coquille reposant sur des pieds cambrés réunis par une entretoise, garniture de tapisserie du XVIIIe siècle usée
Hauteur: 41 cm. (16 in.) ; Largeur: 66 cm. (26 in.) ; Profondeur: 53 cm. (21 in.) (2)
XXEME SIECLE
En bois mouluré et sculpté, la ceinture à léger ressaut ornée d'une coquille reposant sur des pieds cambrés réunis par une entretoise, garniture de tapisserie du XVIIIe siècle usée
Hauteur: 41 cm. (16 in.) ; Largeur: 66 cm. (26 in.) ; Profondeur: 53 cm. (21 in.) (2)
Further details
A PAIR OF REGENCE STYLE STOOLS, 20TH CENTURY, THE TAPESTRY 18TH CENTURY
Brought to you by
Margaux Zoi