Lot Essay
Cet élégant bureau se distingue par la remarquable qualité des panneaux de marqueterie Boulle qui ornent sa ceinture. Ces panneaux se singularisent par leur contraste or argent qu'offre la marqueterie de métal et par la richesse de ses motifs. A titre d'exemple, soulignons les rares motifs d'oiseaux qui enrichissent les rinceaux des façades latérales.
Ce meuble est longtemps apparu comme quelque peu énigmatique, en raison notamment de l'estampille M. Funk dont il est frappé à plusieurs reprises. La présence de l'estampille de l'ébéniste suisse sur un meuble aussi ambitieux fit envisager différentes hypothèses parmi lesquelles la restauration par l'ébéniste bernois d'un meuble parisien. Funk ne fut en effet jamais vraiment considéré comme l'auteur de ce bureau ; malgré ses séjours à Paris et sa production de pendules Boulle, son atelier n'avait certainement pas la maîtrise de la marqueterie de métal suffisante pour des panneaux aussi complexes. Il semblerait qu'en fait l'estampille de Funk soit apocryphe et que l'hypothèse bernoise soit à écarter.
S'il est avéré que les panneaux de marqueterie sont bien de la première moitié du XVIIIe siècle, un point reste encore indéterminé. La marqueterie aurait en effet pu être réappliquée sur un meuble originellement plus simple. Le réemploi d'éléments en marqueterie Boulle est un phénomène passionnant dans l'ébénisterie parisienne ; il a notamment été étudié par Alexandre Pradère.
Ce meuble est longtemps apparu comme quelque peu énigmatique, en raison notamment de l'estampille M. Funk dont il est frappé à plusieurs reprises. La présence de l'estampille de l'ébéniste suisse sur un meuble aussi ambitieux fit envisager différentes hypothèses parmi lesquelles la restauration par l'ébéniste bernois d'un meuble parisien. Funk ne fut en effet jamais vraiment considéré comme l'auteur de ce bureau ; malgré ses séjours à Paris et sa production de pendules Boulle, son atelier n'avait certainement pas la maîtrise de la marqueterie de métal suffisante pour des panneaux aussi complexes. Il semblerait qu'en fait l'estampille de Funk soit apocryphe et que l'hypothèse bernoise soit à écarter.
S'il est avéré que les panneaux de marqueterie sont bien de la première moitié du XVIIIe siècle, un point reste encore indéterminé. La marqueterie aurait en effet pu être réappliquée sur un meuble originellement plus simple. Le réemploi d'éléments en marqueterie Boulle est un phénomène passionnant dans l'ébénisterie parisienne ; il a notamment été étudié par Alexandre Pradère.