Lot Essay
Cette bergère est une illustration passionnante de l'art du siège à la charnière des styles Louis XV et Louis XVI. Elle se caractérise par l'abondance et la coexistence d'ornements encore rocaille et d'autres déjà néoclassiques, à l'exemple des grecques à la partie inférieure des consoles d'accotoirs. La présence de ce motif de façon aussi prononcée est tout à fait singulière et permet de "casser" harmonieusement le galbe Louis XV. On retrouve le même principe sur un fauteuil estampillé de Letelier de la collection Dillée (illustré dans Svend Eriksen, Early Neo-Classicism in France, Faber and Faber, Londres, 1974, pl. 157).
Jean Baptiste I Tilliard appartient à une éminente famille de menuisiers. Installé rue de Cléry à l'enseigne "Aux Armes de France", Jean Baptiste travaille dès 1728 pour les maisons royales comme menuisier ordinaire du Garde-Meuble. Il a un atelier important qui ne compte pas moins de onze établis. La remarquable qualité de ses sièges lui permet de conquérir une prestigieuse clientèle : le prince de Soubise, les ducs d'Aiguillon, d'Antin, de Noirmoutier et de Sully, les duchesses de Mazarin et de Parme, le Comte d'Evreux, M. d'Argenson... La production de Jean-Baptiste, souvent difficilement différentiable de celle de Nicolas, est parfaitement représentative de l'art du siège sous Louis XV avec une pureté des galbes et des lignes alliée à une précision de la sculpture et de la finesse des ornements.
Jean Baptiste I Tilliard appartient à une éminente famille de menuisiers. Installé rue de Cléry à l'enseigne "Aux Armes de France", Jean Baptiste travaille dès 1728 pour les maisons royales comme menuisier ordinaire du Garde-Meuble. Il a un atelier important qui ne compte pas moins de onze établis. La remarquable qualité de ses sièges lui permet de conquérir une prestigieuse clientèle : le prince de Soubise, les ducs d'Aiguillon, d'Antin, de Noirmoutier et de Sully, les duchesses de Mazarin et de Parme, le Comte d'Evreux, M. d'Argenson... La production de Jean-Baptiste, souvent difficilement différentiable de celle de Nicolas, est parfaitement représentative de l'art du siège sous Louis XV avec une pureté des galbes et des lignes alliée à une précision de la sculpture et de la finesse des ornements.