Lot Essay
La figure de maternité de la collection Blum est un très bel exemple de statue yombé phemba, ce type d'oeuvre ayant fait partie depuis longtemps des oeuvres africaines les plus désirables, tant elles sont remarquables par leur naturalisme réduit à la perfection. La figure de la collection Blum est particulièrement voluptueuse et ses scarifications complexes en relief ont certainement été caressées à maintes reprises et ce depuis longtemps, conférant ainsi à l'objet une surface délicatement usée. Avec perfection, l'équilibre complexe mêlant à la fois la tendresse et la férocité dans l'expression du visage peut être comparé à une maternité yombé provenant de l'ancienne collection de Robert Rubin (voir Sotheby's, New York, 13 mai 2011, lot 137).
Peu de détails sont connus sur ce corpus particulier de la statuaire yombé, mais l'on suppose qu'elle fut créée pour un culte fondé par une célèbre sage-femme. Ces figures sont généralement classées en deux catégories : celles des vivants ou celles des morts suivant la position du bébé. Cependant, on pense que ces représentations sont symboliques plutôt que littérales, évoquant ainsi la disparition d'une ligne particulière d'une famille ou d'une tradition plutôt que la commémoration d'une personne réellement décédée. En outre, MacGaffey souligne que les sculptures kongo agenouillées signifient que la personne est bien vivante (in MRAC, Treasures from the African Museum, Tervuren, 1995, p. 290). Ici dans la maternité yombé de Blum, l'enfant est au repos, mais détail intéressant, sa jambe droite est pliée et il saisit son pied au niveau de sa hanche. Elle porte la coiffure en mitre à la mode parmi les personnes de haut rang à cette époque, à cela s'ajoute sa boucle d'oreille et ses scarifications, faisant ainsi de cette oeuvre un idéal de la féminité (voir, op. cit., numéro 22, pour une statuette semblable conservée dans la collection du Royal Museum, Tervuren, RG 19848). Voir également, Lehuard, Les Phemba du Mayombe, Arnouville, 1977, p. 78, pour une phemba provenant de la collection Arman.
Peu de détails sont connus sur ce corpus particulier de la statuaire yombé, mais l'on suppose qu'elle fut créée pour un culte fondé par une célèbre sage-femme. Ces figures sont généralement classées en deux catégories : celles des vivants ou celles des morts suivant la position du bébé. Cependant, on pense que ces représentations sont symboliques plutôt que littérales, évoquant ainsi la disparition d'une ligne particulière d'une famille ou d'une tradition plutôt que la commémoration d'une personne réellement décédée. En outre, MacGaffey souligne que les sculptures kongo agenouillées signifient que la personne est bien vivante (in MRAC, Treasures from the African Museum, Tervuren, 1995, p. 290). Ici dans la maternité yombé de Blum, l'enfant est au repos, mais détail intéressant, sa jambe droite est pliée et il saisit son pied au niveau de sa hanche. Elle porte la coiffure en mitre à la mode parmi les personnes de haut rang à cette époque, à cela s'ajoute sa boucle d'oreille et ses scarifications, faisant ainsi de cette oeuvre un idéal de la féminité (voir, op. cit., numéro 22, pour une statuette semblable conservée dans la collection du Royal Museum, Tervuren, RG 19848). Voir également, Lehuard, Les Phemba du Mayombe, Arnouville, 1977, p. 78, pour une phemba provenant de la collection Arman.