Massue, bowai
Club, bowai
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Massue, bowai Club, bowai

TONGA

Details
Massue, bowai
Club, bowai
Tonga
Hauteur: 86 cm. (33¾ in.)
Provenance
James T. Hooper (1897-1971), Arundel
Christie's, Londres,Oceanic Art from the James Hooper Collection, 17 juin 1980, lot 93
Frieda et Milton Rosenthal, Harrison (USA)
Sotheby's, New York, 14 novembre 2008, lot 99
Collection privée
Literature
Phelps, S., Art and Artefacts of the Pacific, Africa and the Americas, The James Hooper Collection, Londres, 1976, p.170, pl.92, cat.712
Special notice
Prospective purchasers are advised that several countries prohibit the importation of property containing materials from endangered species, including but not limited to coral, ivory and tortoiseshell. Accordingly, prospective purchasers should familiarize themselves with relevant customs regulations prior to bidding if they intend to import this lot into another country.

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Chloé Beauvais
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Lot Essay

Exceptionnelle massue des Iles Tonga présentant quarante incrustations ainsi qu'un pommeau en ivoire marin. Bien que sculptée dans du bois de fer (casuarina equisetifolia), une essence extrêmement dense, elle n'était certainement pas destinée au combat mais était un objet de prestige, propriété d'un chef et utilisé lors de cérémonie, comme le précise d'ailleurs Phelps dans la notice de son ouvrage (op.cit., 1976, p.164 et p.426, cat.712).

L'ivoire marin, ressource rare et particulièrement appréciée, était réservé aux parures des notables ou d'hommes fortunés. Cette matière précieuse provenait des dents de cachalot. Avant l'arrivée des Européens dans la région, les insulaires, n'ayant pas les moyens techniques de chasser le cachalot, prélevaient uniquement les dents d'animaux échoués sur la plage, notamment le long des îles Ha'apai zone de migration de ces grands cétacés. Il est ainsi aisé de comprendre la rareté de cette matière. Grâce à cet avantage géographique, Tonga détenait un quasi-monopole sur le commerce de l'ivoire, échangé avec les archipels des Fidji et des Samoa (Cartmail, 1997).

Ce type de massue, appelée bowai, se retrouve également aux Iles Fidji et peut s'expliquer par ce que Mills (2009) appelle la "fidjianisation" des Tonga. Bien que les échanges entre les deux archipels étaient fréquents, ce phénomène, initié dans les années 1770 jusqu'au début du XIXème siècle, marque une appropriation par les Tongiens des techniques militaires fidjiennes, tant dans le choix des armes que dans les techniques de combat. Face à la fragmentation politique, l'archipel subissait un grand nombre de conflits internes. Cette situation politique étant particulièrement courante aux Iles Fijdi, la population était renommée pour ses faits de guerre. Les grandes pirogues de guerre tongiennes étaient, à défaut de trouver des arbres suffisamment grands, fabriquées par des tongiens aux Fidji, sous la direction de maîtres d'oeuvre fidjiens. Voir Christie's, 10 décembre 2013, lots 11 à 17 pour un ensemble de massues de forme typiquement fidjienne mais collectée aux Tonga avant 1859.

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