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Details
Paul VERLAINE. Réunion de 5 lettres autographes signées à Édouard Dujardin, fondateur de la Revue Wagnérienne. Paris: 7 décembre 1885-19 juin 1888.
Provenance: de la bibliothèque Daniel Sickles (Trésors de la littérature française du XIXe siècle, II, vente à Paris, les 28-29 novembre 1989, lots 526-9, 526-10, 526-11).
-- Lundi 7 décembre 1885. Une page in-8. Verlaine sollicité répond: "Je tiens un sonnet sur Parsifal; je le tiens encore dans le buisson comme dit l'Anglais, mais je vais le tenir dans la main demain ou après-demain. Soyez assez bon pour m'apporter, si les avez, les Quatre poèmes d'opéra de Wagner. C'est pour, si le sonnet de Parsifal, que je veux très mystique, me semble raté, faire du vivant avec Tristan et Iseult". Le sonnet paraîtra sous le titre Parsifal dans la Revue wagnérienne, le 8 janvier 1886, et prendra place en 1888 dans Amour. Paul Verlaine, Oeuvres poétiques complètes, Pléiade, p. 1184. Salissures et restaurations, taches d'encre au verso.
-- 6 juillet 1886. Deux pages in-8. Le poète s'excuse d'"envoyer si tard le sonnet vaguement "loufoque" mais n'est-ce pas de circonstance [tragédie de Starnberg le 13 juin 1886]? que voici -- (ô les affaires!) [...]". Ce poème votif: La Mort du roi Louis II de Bavière est joint à la lettre. Il paraîtra deux jours plus tard dans la Revue wagnérienne (8 juillet) avant de prendre place en 1888 dans le recueil Amour (sous le titre À Louis II de Bavière). À la fin: "...bien cordial bravo pour les Hantises, livre vraiment émouvant et d'un style fièrement original". (Recueil de Dujardin paru chez Léon Vanier en 1886). Paul Verlaine, Oeuvres poétiques complètes, Pléiade, p. 1183.
-- 14 juillet 1886. Une page in-8. À propos de À Louis II de Bavière: "Il y aurait peut-être lieu de changer l'avant-dernier vers du sonnet au roi Louis II. On mettrait: "Et que votre âme ait son fier cortège or et fer"". Mais le sonnet avait déjà paru dans la Revue wagnérienne avec la version primitive: "...ait son dernier cortège fier". C'est seulement dans le recueil Amour (1888) que paraîtra le vers ainsi modifié. Le poète annonce son entrée à l'hôpital Tenon. Paul Verlaine, Oeuvres poétiques complètes, Pléiade, p. 1183.
-- 9 mai 1887. Une page in-12. L'état de sa santé l'a "de nouveau mis à l'hospice (hl Cochin [...]). Public admis les jeudis et dimanches...". Il serait heureux d'une visite. "Vous voudriez bien m'apporter, si cela ne vous dérange pas, le dernier n° de la Revue indép[endan]te". Devenue revue symboliste dirigée par Édouard Dujardin à partir de septembre 1886, La Revue indépendante avait publié dans son numéro de mars 1887 trois poèmes de Verlaine inspirés par Lucien Létinois (incorporés l'année suivante dans Amour: Il patinait merveilleusement...; Je te vois encore à cheval...; Tout en suivant ton blanc convoi...). Jacques Borel, Oeuvres complètes de Paul Verlaine, Paris, Club du meilleur livre, 1959, tome I, p. 1229.
-- 19 juin 1888. Une page et demie in-8. Verlaine donne son adresse du 14, rue Royer-Collard à Paris. Lettre de rupture avec le directeur de La Revue indépendante, peut-être à la suite d'une mésentente sur des droits d'auteur. "J'ose presque affirmer que je suis plus pauvre que la Revue, et franchement vous auriez pu demander l'aumône à moins pauvre. Quoique pauvre je tiens à payer mes dettes. Je vous suis débiteur de six vers ou de 3 francs. Je vous enverrai demain un sonnet (la bonne mesure) [14 vers] pour m'acquitter envers vous. Je vous prie donc de bien vouloir, au reçu de cette lettre, renoncer à imprimer tous vers de moi autres que Charité [apparemment inconnue sous ce titre; c'est la pièce I du recueil Amour: L'incroyable, l'unique horreur de pardonner..., parue dans La Revue indépendante, juillet 1888] et le sonnet que vous aurez après-demain [Après la chose faite... (?)], -- et notamment de vous abstenir de publier les vers dont j'ai corrigé les épreuves, ignorant ce qui devait arriver...". Un arrangement permit de publier encore cinq pièces de Bonheur dans les numéros de La Revue indépendante de décembre 1888 et de janvier-février 1889. Jacques Borel, Oeuvres complètes de Paul Verlaine, Paris, Club du meilleur livre, 1959, tome I, p. 1320, destinataire non identifié. (5)
Provenance: de la bibliothèque Daniel Sickles (Trésors de la littérature française du XIXe siècle, II, vente à Paris, les 28-29 novembre 1989, lots 526-9, 526-10, 526-11).
-- Lundi 7 décembre 1885. Une page in-8. Verlaine sollicité répond: "Je tiens un sonnet sur Parsifal; je le tiens encore dans le buisson comme dit l'Anglais, mais je vais le tenir dans la main demain ou après-demain. Soyez assez bon pour m'apporter, si les avez, les Quatre poèmes d'opéra de Wagner. C'est pour, si le sonnet de Parsifal, que je veux très mystique, me semble raté, faire du vivant avec Tristan et Iseult". Le sonnet paraîtra sous le titre Parsifal dans la Revue wagnérienne, le 8 janvier 1886, et prendra place en 1888 dans Amour. Paul Verlaine, Oeuvres poétiques complètes, Pléiade, p. 1184. Salissures et restaurations, taches d'encre au verso.
-- 6 juillet 1886. Deux pages in-8. Le poète s'excuse d'"envoyer si tard le sonnet vaguement "loufoque" mais n'est-ce pas de circonstance [tragédie de Starnberg le 13 juin 1886]? que voici -- (ô les affaires!) [...]". Ce poème votif: La Mort du roi Louis II de Bavière est joint à la lettre. Il paraîtra deux jours plus tard dans la Revue wagnérienne (8 juillet) avant de prendre place en 1888 dans le recueil Amour (sous le titre À Louis II de Bavière). À la fin: "...bien cordial bravo pour les Hantises, livre vraiment émouvant et d'un style fièrement original". (Recueil de Dujardin paru chez Léon Vanier en 1886). Paul Verlaine, Oeuvres poétiques complètes, Pléiade, p. 1183.
-- 14 juillet 1886. Une page in-8. À propos de À Louis II de Bavière: "Il y aurait peut-être lieu de changer l'avant-dernier vers du sonnet au roi Louis II. On mettrait: "Et que votre âme ait son fier cortège or et fer"". Mais le sonnet avait déjà paru dans la Revue wagnérienne avec la version primitive: "...ait son dernier cortège fier". C'est seulement dans le recueil Amour (1888) que paraîtra le vers ainsi modifié. Le poète annonce son entrée à l'hôpital Tenon. Paul Verlaine, Oeuvres poétiques complètes, Pléiade, p. 1183.
-- 9 mai 1887. Une page in-12. L'état de sa santé l'a "de nouveau mis à l'hospice (hl Cochin [...]). Public admis les jeudis et dimanches...". Il serait heureux d'une visite. "Vous voudriez bien m'apporter, si cela ne vous dérange pas, le dernier n° de la Revue indép[endan]te". Devenue revue symboliste dirigée par Édouard Dujardin à partir de septembre 1886, La Revue indépendante avait publié dans son numéro de mars 1887 trois poèmes de Verlaine inspirés par Lucien Létinois (incorporés l'année suivante dans Amour: Il patinait merveilleusement...; Je te vois encore à cheval...; Tout en suivant ton blanc convoi...). Jacques Borel, Oeuvres complètes de Paul Verlaine, Paris, Club du meilleur livre, 1959, tome I, p. 1229.
-- 19 juin 1888. Une page et demie in-8. Verlaine donne son adresse du 14, rue Royer-Collard à Paris. Lettre de rupture avec le directeur de La Revue indépendante, peut-être à la suite d'une mésentente sur des droits d'auteur. "J'ose presque affirmer que je suis plus pauvre que la Revue, et franchement vous auriez pu demander l'aumône à moins pauvre. Quoique pauvre je tiens à payer mes dettes. Je vous suis débiteur de six vers ou de 3 francs. Je vous enverrai demain un sonnet (la bonne mesure) [14 vers] pour m'acquitter envers vous. Je vous prie donc de bien vouloir, au reçu de cette lettre, renoncer à imprimer tous vers de moi autres que Charité [apparemment inconnue sous ce titre; c'est la pièce I du recueil Amour: L'incroyable, l'unique horreur de pardonner..., parue dans La Revue indépendante, juillet 1888] et le sonnet que vous aurez après-demain [Après la chose faite... (?)], -- et notamment de vous abstenir de publier les vers dont j'ai corrigé les épreuves, ignorant ce qui devait arriver...". Un arrangement permit de publier encore cinq pièces de Bonheur dans les numéros de La Revue indépendante de décembre 1888 et de janvier-février 1889. Jacques Borel, Oeuvres complètes de Paul Verlaine, Paris, Club du meilleur livre, 1959, tome I, p. 1320, destinataire non identifié. (5)
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ƒ: In addition to the regular Buyer’s premium, a commission of 5.5%
inclusive of VAT of the hammer price will be charged to the buyer.
It will be refunded to the Buyer upon proof of export of the lot
outside the European Union within the legal time limit.
(Please refer to section VAT refunds)
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Set of 5 autograph letters signed to Édouard Dujardin, between December 1885 and June 1888.