Lot Essay
Ces spectaculaires armoires affichent en corniche un blason [de sinople, à deux lévriers courant d'argent, accolés et bouclés d'or, posés l'un sur l'autre] et sur les portes le chiffre BMB qui semblent tous deux se rapporter à un proche du roi, Martin de Beaufort, Conseiller du roi en ses conseils, maître ordinaire à la chambre des comptes et baron de Saint-André.
Elles illustrent la vogue du mobilier dit Boulle pendant les années 1675-1720 qui voient de nombreux ateliers parisiens -en plus de ceux d'André-Charles Boulle et de Nicolas Sageot- produire ce type de meubles. Il est intéressant de noter que parmi les meubles proposés au Soufflet royal, enseigne de Sageot installée à l'angle de la rue de la Roquette et de la Grande-Rue du Faubourg Saint-Antoine, les armoires sont les pièces les plus chères du magasin, dont le prix se situe entre quatre cents et mille livres - comme le rapporte le contrat de vente avec Prieur en 1720.
La façade de nos armoires présente un décor quasi-abstrait et feuillagé se répétant sur les montants par bandes ininterrompues. Les décor puise son inspiration des dessins de Jean Ier Bérain réinterprétant la grotesque inventée pendant la Renaissance à Fontainebleau qu'il décline en arabesques, lambrequins et autres enroulements de feuillage abritant des personnages, animaux ou autres volatiles. Ses ornements sont publiés à sa mort en 1711 dans les Oeuvres de Jean Bérin recueillies par les Soins du Sieur Thuret.
Nous remercions Madame Maud Pionchon-Duquesne pour les recherches sur ce lot.
Elles illustrent la vogue du mobilier dit Boulle pendant les années 1675-1720 qui voient de nombreux ateliers parisiens -en plus de ceux d'André-Charles Boulle et de Nicolas Sageot- produire ce type de meubles. Il est intéressant de noter que parmi les meubles proposés au Soufflet royal, enseigne de Sageot installée à l'angle de la rue de la Roquette et de la Grande-Rue du Faubourg Saint-Antoine, les armoires sont les pièces les plus chères du magasin, dont le prix se situe entre quatre cents et mille livres - comme le rapporte le contrat de vente avec Prieur en 1720.
La façade de nos armoires présente un décor quasi-abstrait et feuillagé se répétant sur les montants par bandes ininterrompues. Les décor puise son inspiration des dessins de Jean Ier Bérain réinterprétant la grotesque inventée pendant la Renaissance à Fontainebleau qu'il décline en arabesques, lambrequins et autres enroulements de feuillage abritant des personnages, animaux ou autres volatiles. Ses ornements sont publiés à sa mort en 1711 dans les Oeuvres de Jean Bérin recueillies par les Soins du Sieur Thuret.
Nous remercions Madame Maud Pionchon-Duquesne pour les recherches sur ce lot.