Lot Essay
Louis-François de Bourbon-Conti, comte de la Marche en 1727 puis prince de Conti, est l'arrière-petit-fils de Louis XIV, le cousin et filleul de Louis XV et le petit-neveu du Régent. Il épouse Louise Diane d'Orléans (1716-1736) le 22 janvier 1732. Il mène tout d'abord une brillante carrière dans l'armée du roi et est fait chevalier de l'ordre du Saint-Esprit en 1733. Attristé par la mort soudaine de son épouse il se retire dans son château de l'Isle-Adam (Val d'Oise) durant plusieurs années. En 1746, âgé de 29 ans, Louis XV lui concède en récompense de ses bons services six pièces de canons qui orneront l'avant cour de son château de l'Isle-Adam jusqu'à la Révolution. Il devient par la suite un conseiller diplomatique et intime du roi, pour lequel il relaie durant dix ans sa correspondance secrète avec les ambassadeurs. En 1749, grâce à l'appui du roi, le Prince de Conti est nommé Grand Prieur de France dans l'Ordre des Chevaliers Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem et habite désormais le Temple à Paris. Il y tient un salon où sont conviées les grandes personnalités dont certaines sont représentées sur Le Thé à l'anglaise servi dans le salon des Quatre-Glaces au Palais du Temple à Paris en 1764 réalisé en 1766 par Michel-Barthélémy Ollivier (1714-1784), peintre du prince de Conti (Château de Versailles, MV 3824). On y trouve le prince et la princesse de Beauvau, le président du Parlement de Paris Hénault, le mathématicien d'Ortous de Mairan, la comtesse de Bouflers, la maréchale du Luxembourg et même Wolfgang Amadeus Mozart. On identifie le prince de Conti, vu de dos, sur la gauche, conversant avec Trudaine, à côté des musiciens et du jeune prodige jouant du clavecin. Louis-Antoine Auguste de Rohan-Chabot, à qui le prince de Conti offrira le buste que nous présentons, est également peint sur la droite vêtu de bleu et mangeant un gâteau.
Aimant les arts, les lettres et les sciences, il est l'un des mécènes et collectionneurs les plus importants de la seconde moitié du XVIIIème siècle. Il est le protecteur de Jean-Jacques Rousseau (1712-1778) et de Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais (1732-1799) et le défenseur des libertés provinciales. En 1760, il achète deux parcelles de vignes à Vosne Romanée en Bourgogne qu'il baptise du très célèbre nom de Romanée Conti produisant ainsi un vin mythique et déjà à l'époque l'un des plus rares et recherchés au monde. Cependant, après avoir été un fidèle du roi, Conti s'affirme à partir de 1756 comme prince frondeur. Influencé par les Jansénistes, il estime que le Parlement a le droit de juger les nouvelles lois et que les princes du sang devraient assurer une partie du gouvernement dans le royaume. Il décède en 1776, deux ans après le roi, et est inhumé provisoirement à l'Isle-Adam avant d'être transféré en 1777 dans la chapelle funéraire construite par son fils François-Louis Joseph de Bourbon-Conti (1734-1814) à l'extrémité nord du transept de l'église de l'Isle-Adam.
Le sculpteur Pierre Merard (vers 1740-1800) débute son apprentissage auprès du célèbre sculpteur Edmé Bouchardon (1698-1762). Il est reçu à l'Académie de Saint-Luc en 1763, et en devient un professeur en 1771. Il expose au Salon de l'Académie de Saint-Luc en 1774 un médaillon en cire représentant Louis XV, un médaillon en plâtre représentant le comte de Clermont et un buste en terre cuite représentant Claude François Moreau. Son talent de portraitiste est alors reconnu auprès de la cour et il devient en 1776 le sculpteur de Louis-François de Bourbon, prince de Conti, dont il exécute le portrait ici présent en 1777 et son monument funéraire. Notre buste est son oeuvre la plus connue et la plus emblématique de son art. La terre cuite datée "Octobre 1776" est conservée au musée des Beaux-Arts de Dijon et Versailles en possède un moulage en plâtre en dépôt au musée Louis Senlecq de l'Isle-Adam (MV 2865). A la mort de Louis-François de Bourbon en 1776, Mérard devient le sculpteur attitré de son fils. Il expose ensuite au Salon au Louvre en 1795, 1796 et 1799 avant de mourir en 1800.
Aimant les arts, les lettres et les sciences, il est l'un des mécènes et collectionneurs les plus importants de la seconde moitié du XVIIIème siècle. Il est le protecteur de Jean-Jacques Rousseau (1712-1778) et de Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais (1732-1799) et le défenseur des libertés provinciales. En 1760, il achète deux parcelles de vignes à Vosne Romanée en Bourgogne qu'il baptise du très célèbre nom de Romanée Conti produisant ainsi un vin mythique et déjà à l'époque l'un des plus rares et recherchés au monde. Cependant, après avoir été un fidèle du roi, Conti s'affirme à partir de 1756 comme prince frondeur. Influencé par les Jansénistes, il estime que le Parlement a le droit de juger les nouvelles lois et que les princes du sang devraient assurer une partie du gouvernement dans le royaume. Il décède en 1776, deux ans après le roi, et est inhumé provisoirement à l'Isle-Adam avant d'être transféré en 1777 dans la chapelle funéraire construite par son fils François-Louis Joseph de Bourbon-Conti (1734-1814) à l'extrémité nord du transept de l'église de l'Isle-Adam.
Le sculpteur Pierre Merard (vers 1740-1800) débute son apprentissage auprès du célèbre sculpteur Edmé Bouchardon (1698-1762). Il est reçu à l'Académie de Saint-Luc en 1763, et en devient un professeur en 1771. Il expose au Salon de l'Académie de Saint-Luc en 1774 un médaillon en cire représentant Louis XV, un médaillon en plâtre représentant le comte de Clermont et un buste en terre cuite représentant Claude François Moreau. Son talent de portraitiste est alors reconnu auprès de la cour et il devient en 1776 le sculpteur de Louis-François de Bourbon, prince de Conti, dont il exécute le portrait ici présent en 1777 et son monument funéraire. Notre buste est son oeuvre la plus connue et la plus emblématique de son art. La terre cuite datée "Octobre 1776" est conservée au musée des Beaux-Arts de Dijon et Versailles en possède un moulage en plâtre en dépôt au musée Louis Senlecq de l'Isle-Adam (MV 2865). A la mort de Louis-François de Bourbon en 1776, Mérard devient le sculpteur attitré de son fils. Il expose ensuite au Salon au Louvre en 1795, 1796 et 1799 avant de mourir en 1800.