Lot Essay
Si des incertitudes persistent sur la première formation d'Hans Schäufelein (ou Schäufelin, Schaffelein, selon les orthographes) - on le dira longtemps élève de Michael Wohlgemut à Nuremberg, sa ville natale -, l'on sait en revanche qu'il entra en 1503 dans l'atelier de Dürer, dont il devint alors le principal collaborateur jusqu'en 1505, date du départ de celui-ci pour Venise. Ce passage par l'atelier de Dürer devait marquer profondément et durablement l'art et le style de Schäufelein. Par la suite, cet artiste rare et précieux, actif dans le sud de l'Allemagne, en Bavière (il s'installe définitivement à Nördlingen en 1515) mais également dans le Tyrol, s'affirmera comme l'un des représentants les plus notables de la peinture de la Renaissance germanique.
Bien conservé, d'un raffinement et d'une délicatesse extrême, ce petit panneau - peut-être un fragment d'un tableau de plus grandes dimensions - offre avec dignité l'image de la tristesse retenue de la Vierge et de saint Jean, au pied de la croix érigée sur un fond sombre. Les tonalités vives des draperies rouge et bleue des deux protagonistes sont une des marques caractéristiques de l'artiste, tout comme l'est la finesse du traitement de la chevelure du jeune saint Jean, absorbé dans la contemplation de la douleur de Marie.
Christof Metzger, auteur du catalogue raisonné de l'artiste, rapproche par son style ce panneau de celui de Munich représentant Le Christ au Mont des Oliviers, ce qui lui permet de le dater autour de 1516, peu après son installation dans la ville de Nördlingen. Le type de saint Jean, ainsi que celui de la Vierge, se retrouvent également, dans une position presque semblable, dans un détail du panneau de La Mort de la Vierge de la Alte Pinakothek de Munich (Inv. Nr. WAF 920), également datable de 1515/1516.
La Vierge et saint Jean au pied de la croix est l'une des rares oeuvres peintes sûres de Schäufelein à être apparue sur le marché de l'art ces dernières années, si l'on excepte La Dormition de la Vierge, acquise en 2011 par le Metropolitan Museum de New York pour 4.000.000 de dollars.
Bien conservé, d'un raffinement et d'une délicatesse extrême, ce petit panneau - peut-être un fragment d'un tableau de plus grandes dimensions - offre avec dignité l'image de la tristesse retenue de la Vierge et de saint Jean, au pied de la croix érigée sur un fond sombre. Les tonalités vives des draperies rouge et bleue des deux protagonistes sont une des marques caractéristiques de l'artiste, tout comme l'est la finesse du traitement de la chevelure du jeune saint Jean, absorbé dans la contemplation de la douleur de Marie.
Christof Metzger, auteur du catalogue raisonné de l'artiste, rapproche par son style ce panneau de celui de Munich représentant Le Christ au Mont des Oliviers, ce qui lui permet de le dater autour de 1516, peu après son installation dans la ville de Nördlingen. Le type de saint Jean, ainsi que celui de la Vierge, se retrouvent également, dans une position presque semblable, dans un détail du panneau de La Mort de la Vierge de la Alte Pinakothek de Munich (Inv. Nr. WAF 920), également datable de 1515/1516.
La Vierge et saint Jean au pied de la croix est l'une des rares oeuvres peintes sûres de Schäufelein à être apparue sur le marché de l'art ces dernières années, si l'on excepte La Dormition de la Vierge, acquise en 2011 par le Metropolitan Museum de New York pour 4.000.000 de dollars.