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Si David Hockney est davantage célébré pour sa peinture, ses estampes témoignent de l'intérêt de l'artiste pour l'expérimentation de nouveaux médiums. Il choisit d'appréhender ces diverses techniques dans toute leur richesse afin de questionner, de manière parfois déroutante, tout en conservant un lien avec les Maîtres Anciens et Modernes, comme en attestent les oeuvres présentées dans la Collection, issues de deux séries de travaux en particulier.
En 1969, Hockney produit une série de trente-neuf eaux fortes illustrant Six Contes de Fées des Frères Grimm dont le célèbre conte Rapunzel.
Alors que les contes de fées traditionnels jouent sur la couleur et la beauté pour créer le merveilleux et illustrent le contraste entre le bon et le mauvais par l'usage du beau et du laid, Hockney nous destabilise. Représentant une princesse, modeste, en noir et blanc, dans un décor dépouillé de tout ornement, l'artiste crée une véritable réflexion sur la perception de l'imaginaire et du rêve dans notre société.
Bien conscient que ces textes soient ancrés dans le médiéval, il choisit par ailleurs de faire référence aux artistes de cette époque à l'instar de Carpaccio, de Paolo Uccello ou encore de Leonardo Da Vinci.
En 1976, alors qu'il lisait des poèmes de Wallace Stevens, Hockney est interpelé par un texte en particulier : The Man With the Blue Guitar, inspiré par une oeuvre de 1903 de Pablo Picasso intitulée The Old Guitarist. Exalté par la façon dont Stevens créa un texte musical entre réalité et imaginaire, Hockney s'empare de cette thématique pour créer à son tour. Il commence par réaliser une série de dessins et peintures, mais, déçu du rendu de son travail, il décide de créer une série d'eaux fortes en couleurs, qui, selon lui, seront plus à même de représenter la liberté dont dispose l'artiste pour évoquer les liens entre le réel et l'illusion.
Cette série, intitulée The Blue Guitar, eaux fortes de David Hockney, inspiré par Wallace Stevens, lui-même inspiré par Pablo Picasso, est publiée en portfolio et en livre durant l'été 1977.
Si la diversité de ces oeuvres fait obstacle à une interprétation aisée des poèmes par l'artiste, ces eaux fortes se rapprochent par une même référence à Picasso. Hockney a en effet pu s'imprégner de son oeuvre, quand, à Paris entre 1973 et 1975, il travailla dans l'Atelier Crommelynck où Picasso réalisa ses oeuvres pendant les vingt dernières années de sa vie.
Despite David Hockney being known predominantly as a painter, his prints reveal his willingness to experiment with different styles and mediums. In this respect, the artist's experiments with photocopies, faxes and recent iPad works could also properly be regarded as prints.
Just as he tackles painting with a deep knowledge yet healthy irreverence, so his prints are intellectually questioning while referring to Old and Modern Masters, as works presented in the Collection can testify.
In 1969, Hockney produced a serie of thirty-nine etchings to illustrate Six Fairy Tales of the Brothers Grimm including the famous Rapunzel.
While traditional fairy tale images tend to rely on beauty and color to create magic and contrast the beautiful and the ugly to distinguish between good and evil, in Hockney's works, even the princesses in his black-and-white illustrations are unassuming; where ornate, detailed imagery would ordinarily fill the traditional visual vignette.
Mindful that the tales are medieval, Hockney referred to painters of the period such as Carpaccio, Paolo Uccello or Leonardo Da Vinci.
In 1976, Hockney spent the summer reading the poems of Wallace Stevens, especially The Man with the Blue Guitar, which had been inspired by Picasso's painting The Old Guitarist of 1903. Excited by the way Stevens had woven an allusive and musical text around the theme of the interplay between reality and imagination, Hockney decided to work on this thematic.
Dissatisfied with drawings and paintings he created inspired by the poem, he decided to make a set of coloured etchings instead which would stress the artist's freedom of imaginative response to reality and illusion.
Thus, The Blue Guitar, etchings by David Hockney who was inspired by Wallace Stevens who was inspired by Pablo Picasso, was published both as a portfolio and as a book in spring 1977.
The disparate images are not easy to read as interpretations of the poet's themes, but what holds them together is the continual reference to the example of Picasso. Hockney was by the way living in Paris between 1973 and 1975 and worked extensively during this period at the Atelier Crommelynck where Picasso had made prints during the final two decades of his life.
DAVID HOCKNEY (NE EN 1937)
The old Guitarist, Planche 2 issue de The Blue Guitar (Scottish Art Council 200 ; Tokyo 179)
Details
DAVID HOCKNEY (NE EN 1937)
The old Guitarist, Planche 2 issue de The Blue Guitar (Scottish Art Council 200 ; Tokyo 179)
Eau-forte et aquatinte en couleurs, 1976-1977, sur vélin, signée et numérotée 106/200 au crayon, publiée par Petersburg Press, Londres et New York, non examinée hors de son cadre.
Feuille 52.4 x 54.4 cm. (20¾ x 21½ in.) ; Plaque 42,5 x 34,8 cm. (16¾ x 13¾ in.)
The old Guitarist, Planche 2 issue de The Blue Guitar (Scottish Art Council 200 ; Tokyo 179)
Eau-forte et aquatinte en couleurs, 1976-1977, sur vélin, signée et numérotée 106/200 au crayon, publiée par Petersburg Press, Londres et New York, non examinée hors de son cadre.
Feuille 52.4 x 54.4 cm. (20¾ x 21½ in.) ; Plaque 42,5 x 34,8 cm. (16¾ x 13¾ in.)
Further details
ETCHING AND AQUATINT IN COLOURS, BY DAVID HOCKNEY, ON WOVE PAPER, SIGNED AND NUMBERED IN PENCIL.
Sale room notice
Contrairement à ce qui est écrit dans le catalogue, cette estampe n'appartient pas à l'ancienne Collection Jean Hugues, Galerie Le Pont Cardinal.
Contrary to what is indicated in the catalogue, this print does not belong to the Collection Jean Hugues, Galerie Le Pont Cardinal.
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Quitterie Marcellin