Lot Essay
Ce nécessaire est présenté lors de l'exposition de Versailles de 1955 Marie-Antoinette, Archiduchesse, Dauphine et Reine comme celui que la reine emporte lors de la fuite manquée de la famille royale en juin 1791 à Varennes.
En prévision de la fuite de la famille royale dès avril 1791, Marie-Antoinette commande, par l'intermédiaire de sa femme de chambre, madame Campan, un trousseau entier pour elle et ses enfants qu'elle fera livrer à Bruxelles. Elle souhaite également emporter avec elle son grand nécessaire de voyage (conservé au musée du Louvre). Sous le prétexte d'en offrir un sembable à sa soeur l'archiduchesse Christine, gouvernante des Pays-Bas, elle fait commander par madame Campan un second nécessaire identique, conservé lui au musée international de la parfumerie à Grasse. Celui-ci n'étant pas terminé à temps la reine fait envoyer le sien à sa place. Ce stratagème se retournera contre elle à son retour de Varennes et sa dame de garde-robe témoignera contre elle, arguant que "le 21 mai, elle déclarait qu'il se faisait des préparatifs aux Tuileries pour un départ, [...] que sa Majesté était trop attachée à ce meuble pour s'en priver et qu'elle avait dit souvent qu'il lui serait très utile en cas de voyage." (Mémoires de Madame Campan Première femme de chambre de Marie-Antoinette, ed. 1988, p. 341.).
Notre nécessaire ne comporte aucune initiale ou armoiries de la reine. De plus il est petit, fonctionnel mais surtout composé de plusieurs pièces exécutées par divers maîtres-orfèvres à des dates différentes, confirmant un achat chez un marchand-mercier.
Si son utilisation pendant la fuite à Varennes n'est pas confirmée il est cependant certain qu'il a été offert par la reine à sa femme de chambre Madame Auguiè de Lascans comme l'indique la plaque sur le couvercle du nécessaire. Celui-ci a ensuite été conservé par descendance dans la famille jusqu'en 1955 lorsqu'il entre dans une collection privée.
En prévision de la fuite de la famille royale dès avril 1791, Marie-Antoinette commande, par l'intermédiaire de sa femme de chambre, madame Campan, un trousseau entier pour elle et ses enfants qu'elle fera livrer à Bruxelles. Elle souhaite également emporter avec elle son grand nécessaire de voyage (conservé au musée du Louvre). Sous le prétexte d'en offrir un sembable à sa soeur l'archiduchesse Christine, gouvernante des Pays-Bas, elle fait commander par madame Campan un second nécessaire identique, conservé lui au musée international de la parfumerie à Grasse. Celui-ci n'étant pas terminé à temps la reine fait envoyer le sien à sa place. Ce stratagème se retournera contre elle à son retour de Varennes et sa dame de garde-robe témoignera contre elle, arguant que "le 21 mai, elle déclarait qu'il se faisait des préparatifs aux Tuileries pour un départ, [...] que sa Majesté était trop attachée à ce meuble pour s'en priver et qu'elle avait dit souvent qu'il lui serait très utile en cas de voyage." (Mémoires de Madame Campan Première femme de chambre de Marie-Antoinette, ed. 1988, p. 341.).
Notre nécessaire ne comporte aucune initiale ou armoiries de la reine. De plus il est petit, fonctionnel mais surtout composé de plusieurs pièces exécutées par divers maîtres-orfèvres à des dates différentes, confirmant un achat chez un marchand-mercier.
Si son utilisation pendant la fuite à Varennes n'est pas confirmée il est cependant certain qu'il a été offert par la reine à sa femme de chambre Madame Auguiè de Lascans comme l'indique la plaque sur le couvercle du nécessaire. Celui-ci a ensuite été conservé par descendance dans la famille jusqu'en 1955 lorsqu'il entre dans une collection privée.