Relation de Madlle Fouché concernant la Reine Marie-Antoinette de France pris sous la dictée de Madlle Fouché par la Comtesse M. T. Macnamara. Sans date. In-12 (187 x 115 mm). Manuscrit à l’encre brune sur papier vergé de 11 pages et un feuillet de titre manuscrit postérieur : La Dernière messe de la reine Marie-Antoinette. Relation de Mademoiselle Fouché prise sous la dictée par Mme la Comtesse M. T. de Macnamara. Reliure du début du XXe siècle, basane brune, dos lisse.
Rarissime témoignage, entièrement inédit, de la probable dernière messe à laquelle assista Marie-Antoinette.
Relation de Madlle Fouché concernant la Reine Marie-Antoinette de France pris sous la dictée de Madlle Fouché par la Comtesse M. T. Macnamara. Sans date. In-12 (187 x 115 mm). Manuscrit à l’encre brune sur papier vergé de 11 pages et un feuillet de titre manuscrit postérieur : La Dernière messe de la reine Marie-Antoinette. Relation de Mademoiselle Fouché prise sous la dictée par Mme la Comtesse M. T. de Macnamara. Reliure du début du XXe siècle, basane brune, dos lisse.

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Relation de Madlle Fouché concernant la Reine Marie-Antoinette de France pris sous la dictée de Madlle Fouché par la Comtesse M. T. Macnamara. Sans date. In-12 (187 x 115 mm). Manuscrit à l’encre brune sur papier vergé de 11 pages et un feuillet de titre manuscrit postérieur : La Dernière messe de la reine Marie-Antoinette. Relation de Mademoiselle Fouché prise sous la dictée par Mme la Comtesse M. T. de Macnamara. Reliure du début du XXe siècle, basane brune, dos lisse.
Provenance: Colonel Frederick Heygate Lambert (ex-libris armorié et étiquette de sa bibliothèque à Garratts Hall).

En pleine Terreur, la zélée et pieuse royaliste, Mlle Fouché, avait entrepris de visiter les prisonniers en compagnie de l’abbé Magnin, prêtre réfractaire qui se dissimulait sous le nom de M. Charles. À force de volonté et de ruses, soudoyant les concierges successifs de la prison, elle obtint de s’introduire auprès de Marie-Antoinette. Lors de sa première visite, la Reine la reçut « avec beaucoup de dignité ; mais aussi beaucoup de froideur ». « Je fus loin de m’offenser, car je sentais que dans sa position elle ne pouvait avoir d’autres sentiments. Je ne me rebutais pas et revins deux jours après […] Dans mes visites suivantes, précise-t-elle, je lui portai des petits pains blancs car celui qu’elle mangeait était noir et mauvais […] ».
Lors d’une deuxième visite Mlle Fouché présente l’abbé Magnin à la Reine qui, le lendemain, la confesse et célèbre la messe dans sa cellule dans la nuit du 12 au 13 octobre. « Représentez-vous un cachot noir, humide dépourvu de tout ornement. Un autel composé à la hâte avec une petite table couverte de linge blanc, et pour tout ornement deux flambeaux et un crucifix […] Notre auguste Reine fondant en larmes aux pieds de son Dieu lui demandant de supporter ses misères […] ». Puis Marie-Antoinette remet à Mlle Fouché une tasse en porcelaine, la chargeant de la remettre à Madame Royale. Rappelée à Orléans, sa ville d’origine, Mlle Fouché ne revit plus la Reine et ne rentra à Paris que pour apprendre son exécution.

Ce n’est qu’en 1804, que la princesse de Chimay, ancienne dame d’honneur de la Reine, qui avait reçu les confidences de Mlle Fouché, avertit la duchesse d’Angoulême, alors en exil à Mittau, de cette touchante histoire. « Le 16 octobre 1814, elle recevait l’abbé Magnin: elle ne le jugea pas imposteur, puisque, deux ans plus tard, elle lui fit obtenir la cure de Saint-Germain l’Auxerrois, paroisse de la Cour » (G. Lenôtre).

Cette histoire, bien que contestée par quelques historiens, semble, pour beaucoup d’entre eux, vraisemblable et plusieurs accordent foi aux témoignages de Mlle Fouché. Maurice Tourneux célèbre « la courageuse femme qui avait réussi à parvenir auprès de la Reine et à introduire l’abbé Magnin dans sa prison ». Georges Lenôtre consacre de nombreuses pages à cet édifiant épisode. Il évoque longuement la relation qu’en fit, en 1824, le comte de Robiano qui, à plusieurs reprises, recueillit les confidences de l’abbé Magnin et de Mlle Fouché. Celle-ci fut très certainement protégée sous la Restauration par la duchesse d’Angoulême et, par son intermédiaire, fit la connaissance de la comtesse de Macnamara. Anne Peel de Nelson, veuve de S. G. de Macnamara, avait été créée comtesse à titre personnel par lettres patentes de Charles X du 3 mai 1828.

Comte Fr. de Robiano. Marie-Antoinette à la Conciergerie, fragment historique. Paris : Baudouin frères, 1824 ; Maurice Tourneux. Marie-Antoinette devant l’histoire. Paris : Leclerc, 1901, 363; Georges Lenôtre.

La Captivité et la mort de Marie-Antoinette. Paris : 1902 ; Evelyne Lever. Marie-Antoinette. Paris : Fayard, 1991, p. 697 et note 1126.

Reliure frottée, quelques rousseurs.
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VERY RARE UNPUBLISHED TESTIMONY OF QUEEN MARIE-ANTOINETTE's CAPTIVITY AT THE CONCIERGERIE

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