Lot Essay
«Au café Odéon, où se réunissaient des intellectuels aux idéologies les plus variées, Tzara, Serner et Arp s'amusaient à envoyer aux journaux des fausses nouvelles. Ils annonçaient que le meneur dadaïste Tzara s'était battu en duel avec le dadaïste Arp, que ce dernier avait reçu une balle dans la cuisse...la police vient constater que le pseudo-blessé ne porte aucune blessure.»
G. Hugnet, Plein et déliés. Souvenis et témoignages, 1926-1972, La-Chapelle-sur-Loire, 1972, p. 270.
«Poète, écrivain français, et ‘merveilleux fabricant de scandale’ comme le raconte Philippe Soupault. Epris des formes les plus avancées de la poésie, il fait partie, à Zurich où l’ont fixé les hasards de la première guerre mondiale, d’un groupe d’amis, écrivains et artistes, qui réunit, entre autres, l’Allemand Hugo Ball, l’Alsacien Hans Arp, son compatriote Marcel Janco et, à peine plus tard, l’Allemand Richard Huelsenbeck. De la fondation par Ball d’un cabaret artistique d’avant-garde dépend une publication trilingue qui porte son nom : Cabaret Voltaire (1916) où apparait pour la première fois un mot, un nom qui fera fureur, et ceci dans le monde entier : dada. […]
L’arrivée de Tzara à Paris galvanise les énergies et ouvre l’ère des manifestations, des spectacles et des expositions auxquelles participeront Picabia, Breton, Aragon, Eluard, Soupault, Ribemont-Dessaignes… Jamais le rire et la protestation dada n’auront retenti avec autant d’insolence qu’à Paris.»
G. Hugnet, Dictionnaire du Dadaisme, Paris, 1976, p. 520-521.