Lot Essay
Maya Widmaier-Picasso a confirmé l'authenticité de cette œuvre.
Claude Picasso a confirmé l'authenticité de cette œuvre.
Pablo Picasso
Les aigles à taille d’éclair
portent les branches du charbon.
Les lumières se déchirent
sur le tambour de la nuit.
Allez toujours. Je frapperai au carreau.
Valsez cieux déteints
reins cassés des crépuscules.
Valsez destins
les cheminées sont hautes valsez.
Cors crocs socs à corps et à cris
les palissades découvrent leurs corps crevés
les affiches ouvrent des balcons sur le grand sommeil
la main de l’homme pend du haut de sa gloire
ors rocs sorts trots valsez.
valsez sur la table à jeu
valsez natures lits défaits grottes béantes
valsez minuits aux regards de carafes
valsez les eaux valsez les pièges
valsez les loups.
La forêt belle comme un rendez-vous
attend la feuille qui court folle au bras de l’espoir.
Chaque buisson détient la soie ou le velours
qui vêtira la vagabonde.
Et le silence compte sur ses doigts.
Mais valsez tournesols aux squelettes de tziganes.
L’homme est assis sur son talus d’aurore
il évalue les pierres il est fébrile
il noue le secret de sa passion.
La forêt se referme avec lenteur elle gagne sur le désordre
l’enjeu de l’amour.
Debout dans le soleil le losange du vent.
Valsez têtes de cuir des il était une fois
masques incendies perpétuels valsez valsez in-folios éperviers
valsez olifants au bois traversé d’aiguilles
valsez bouquetières valsez métiers
valsez naphtes des échafauds fiançailles serpentaires
dessus des cheminées et vapeurs du marbre.
Valsez comme valsent et le sang et l’azur.
G. Hugnet, Op. cit., p. 166-167.
Claude Picasso a confirmé l'authenticité de cette œuvre.
Pablo Picasso
Les aigles à taille d’éclair
portent les branches du charbon.
Les lumières se déchirent
sur le tambour de la nuit.
Allez toujours. Je frapperai au carreau.
Valsez cieux déteints
reins cassés des crépuscules.
Valsez destins
les cheminées sont hautes valsez.
Cors crocs socs à corps et à cris
les palissades découvrent leurs corps crevés
les affiches ouvrent des balcons sur le grand sommeil
la main de l’homme pend du haut de sa gloire
ors rocs sorts trots valsez.
valsez sur la table à jeu
valsez natures lits défaits grottes béantes
valsez minuits aux regards de carafes
valsez les eaux valsez les pièges
valsez les loups.
La forêt belle comme un rendez-vous
attend la feuille qui court folle au bras de l’espoir.
Chaque buisson détient la soie ou le velours
qui vêtira la vagabonde.
Et le silence compte sur ses doigts.
Mais valsez tournesols aux squelettes de tziganes.
L’homme est assis sur son talus d’aurore
il évalue les pierres il est fébrile
il noue le secret de sa passion.
La forêt se referme avec lenteur elle gagne sur le désordre
l’enjeu de l’amour.
Debout dans le soleil le losange du vent.
Valsez têtes de cuir des il était une fois
masques incendies perpétuels valsez valsez in-folios éperviers
valsez olifants au bois traversé d’aiguilles
valsez bouquetières valsez métiers
valsez naphtes des échafauds fiançailles serpentaires
dessus des cheminées et vapeurs du marbre.
Valsez comme valsent et le sang et l’azur.
G. Hugnet, Op. cit., p. 166-167.