Henri Martin (1860-1943)
These lots have been imported from outside the EU … Read more Provenant d'une prestigieuse collection particulière
Henri Martin (1860-1943)

Saint-Cirq Lapopie

Details
Henri Martin (1860-1943)
Saint-Cirq Lapopie
signé 'Henri Martin' (en bas à gauche)
huile sur toile
115.2 x 110.5 cm.
Peint entre 1911 et 1923

signed 'Henri Martin' (lower left)
oil on canvas
46 ½ x 44 ½ in.
Painted between 1911 and 1923
Provenance
Collection particulière, Amérique du Sud.
Acquis auprès de celle-ci par le propriétaire actuel, en 2000.
Special notice
These lots have been imported from outside the EU for sale and placed under the Temporary Admission regime. Import VAT is payable at 5,5% on the hammer price. VAT at 20% will be added to the buyer’s premium but will not be shown separately on our invoice.

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Natacha Muller
Natacha Muller

Lot Essay

Cyrille Martin a confirmé l'authenticité de cette œuvre.
Cette œuvre sera incluse au catalogue raisonné de l'œuvre d'Henri Martin en préparation par Marie-Anne Destrebecq-Martin.

Après avoir reçu le Grand Prix de l’École des Beaux-Arts à Toulouse à l’âge de dix-neuf ans, Henri Martin poursuit sa formation à Paris auprès de Jean-Paul Laurens. Ce dernier initie l’artiste aux maîtres de la Renaissance italienne, qu’il étudie de manière plus approfondie lors de son voyage à Rome dès 1883. Profondément marqué par ces découvertes, il s’oriente vers une peinture moins académique et plus poétique.
Dans une composition bercée par une lumière automnale et atmosphérique, le présent tableau illustre les expérimentations syncrétiques de Martin à cette époque. S’il abandonne peu à peu les thèmes symbolistes, il en conserve ici l’atmosphère des paysages pour se diriger vers une vision idéale du monde, traitée dans un style pointilliste. L’artiste se rapproche en efet des pointillistes et des néo-impressionnistes, dont notamment Georges Seurat qui partage l’atelier de son ami Edmond Aman-Jean, pour se réapproprier ces techniques et les porter à l’échelle monumentale. Martin exploite avec talent la touche divisionniste en une virgule massive et impérieuse qui se transforme selon ce qu’elle se doit de décrire. Travaillant par petites touches distinctes et parallèles, posées sur une matière déjà épaisse et juxtaposées de façon plus ou moins serrée, l’artiste compose formes et éclairage dans un paysage serein, modeste et silencieux. Le tableau s’anime ainsi de la lumière du terroir languedocien dans un cadrage serré très moderne.
En cela qu’il ne permet jamais à l’exigence de la composition de céder à l’exaltation chromatique, Martin conserve toutefois un certain classicisme tant par la nature du sujet que par le traitement réaliste de l’arrière-plan. Perchée sur une falaise et avec un étagement montant dans la vallée, Saint- Cirq Lapopie est d’un pittoresque extrême. Ce village a longtemps inspiré les artistes et écrivains par ses rues étroites, ses colombages et ses fenêtres à meneaux. Bien que Martin fût parmi les premiers à peindre la ville idyllique après y avoir acheté une maison en 1911, il n’était pas le seul à l’apprécier ; André Breton fît aussi de Saint-Cirq Lapopie sa résidence estivale. Propice à la rêverie, ce très bel endroit apporte à Henri Martin une profonde sérénité et une créativité nouvelle.

After receiving the Grand Prix of the École des Beaux-Arts in Toulouse at the age of nineteen, Henri Martin continued his studies in Paris under Jean-Paul Laurens. Laurens introduced the artist to the masters of the Italian Renaissance, whom he studied in greater depth during his visit to Rome after 1883. Profoundly infuenced by these discoveries, he turned to a less academic and more romantic style of painting. In a composition pervaded by a warm and atmospheric light, this painting is an example of Martin’s syncretic experiments in this period. While he gradually abandoned symbolist themes, here he retains the atmosphere of their landscapes in order to move towards an ideal view of the world, treated in a pointillist style. Indeed, the artist embraced the approach of the pointillists and neo-impressionists, particularly Georges Seurat, who shared a studio with his friend Edmond Aman-Jean, to reclaim these techniques and take them to a monumental scale. Martin skilfully exploits the divisionist brushstroke into a larger and commanding comma that is transformed to suit what is to be depicted. Working with small, distinct and parallel brushstrokes, placed on material that is already thick and more or less tightly juxtaposed, the artist arranged forms and lighting in a tranquil, unassuming and silent landscape. The picture is brought to life by the light of the Languedoc countryside producing a quite modern, tightly framed work. In that he never allows the demands of the composition to give way to the exhilaration of colour, Martin retains a certain classicism, as much in the nature of the subject as in the realistic treatment of the background. Perched on a rocky bluf and rising in tiers from the valley below, Saint-Cirq Lapopie is an extremely picturesque location. This village has long inspired artists and writers with its narrow streets, timber-framed buildings and mullion windows. Although Martin was one of the frst to paint the idyllic town after buying a house there in 1911, he was not the only one to appreciate it ; André Breton also made Saint-Cirq Lapopie his summer home. A superb environment which encouraged reverie, this very beautiful place brought Henri Martin deep serenity and renewed creativity.

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