COFFRET « EN PIQUE » DU DEBUT DU XVIIIEME SIECLE
Prospective purchasers are advised that several co… Read more Collection d'une famille aristocratique européenne (lots 190 à 195)Matériau noble, l’écaille de tortue fascine depuis toujours l’homme qui l’utilise pour la confection de meubles et objets dès l’Antiquité. On en trouve des mentions dans les textes d’Ovide, Virgile ou encore de Lucien de Samosate, puis en Chine dès le VIIIe siècle et au Japon dès le XVIe. Elle est à cette époque réintroduite en Europe via les navigateurs portugais revenant des Caraïbes - la mémoire collective rapporte que le berceau d’Henri IV était construit à partir d’une carapace entière. Puis arrive le XVIIIe siècle et sa technique si maîtrisée de la marqueterie Boulle et de ces objets dits « en piqué posé » comme les présents objets. Les tabletiers ou écaillistes préfèrent la tortue caret – ou tortue imbriquée (Eretmochelys imbricata) à la tortue franche ou encore à la kawan, pour l’extraordinaire profondeur de son écaille. Ramollie à l’eau bouillante puis réhydratée à l’huile, l’écaille est alors incrustée de nacre burgaut, puis de petits clous d’or ou d’argent – technique du piqué – ou encore de motifs en or ou argent – technique du posé. Le rendu est alors des plus raffinés et provoque encore aujourd’hui un véritable ravissement pour nos regards du XXIe siècle.C’est à Naples que l’on attribue habituellement l’origine de ce coûteux procédé, à la fin du XVIIe siècle avant que celui-ci ne se développe en Europe et n’atteigne l’apogée de son succès au XVIIIe siècle. La documentation est malheureusement encore aujourd’hui peu fournie. Une production française, anglaise et même allemande est supposée sans que les noms d’atelier nous soient parvenus.Plusieurs ateliers napolitains sont identifiés. Citons celui d’Antonio de Laurentis, dont la signature LAURENTII.F.NEAP se trouve sur une très belle paire de bougeoirs, vente Pierre Bergé et associés, 21 décembre 2006, lot 330. Nicolas de Turris a également apposé sur un encrier conservé à Waddesdon Manor sa signature TURRIS F. NEAP illustré dans dans G. de Bellaigue, The James A. de Rothschild collection at Waddesdon Manor. Furniture, clocks and gilt bronzes, II, Londres, 1974, pp. 837-838.De l’atelier des Sarao, on connaît Gennaro mais aussi Giuseppe qui a signé Sarao Fecit Neapoli une écritoire conservée à la Wallace Collection et illustrée dans A. Gonzalez-Palacios, Il Tempio del Gusto A. Gonzalez-Palacios, Il Templo del Gusto, tome II, Milan, 1984, p. 231, ill. 529.Par ailleurs, citons certaines pièces étonnantes dont on ne détient aucune information, comme ce petit cabinet conservé au musée du Louvre (inv. R. 21) provenant des anciennes collections de la baronne Salomon de Rothschild. Enfin, rappelons que les scènes en nacre sont tirées de gravures comme celles de Paul Decker.
COFFRET « EN PIQUE » DU DEBUT DU XVIIIEME SIECLE

NAPLES

Details
COFFRET « EN PIQUE » DU DEBUT DU XVIIIEME SIECLE
NAPLES
En écaille de tortue caret piquée et posée d’or et incrustation de nacre burgau gravée, de forme chantournée, à décor pastoral dans des encadrements de treillage délimité par des coquilles, feuillages et autres volutes, le couvercle centré d’un berger au repos dans un paysage architecturé ; quelques petits manques et petits accidents
Hauteur: 11 cm. (4 ¼ in.) ; Largeur: 21 cm. (8 ½ in.) ; Profondeur: 15 cm. (6 in.)
Provenance
Vente Christie's, Milan, 20 novembre 2002, lot 546 (partie de lot).
Special notice
Prospective purchasers are advised that several countries prohibit the importation of property containing materials from endangered species, including but not limited to coral, ivory and tortoiseshell. Accordingly, prospective purchasers should familiarize themselves with relevant customs regulations prior to bidding if they intend to import this lot into another country.
Further details
AN EARLY 18TH CENTURY GOLD-PIQUE AND ENGRAVED-MOTHER-OF-PEARL-INLAID TORTOISESHELL CASKET, NEAPOLITAN

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Margaux Zoi
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