Lot Essay
Les Batak vivent dans le nord de Sumatra à proximité du lac Toba. Les statues Debata idup comme celle-ci commémoraient les ancêtres célèbres ou encore les fondateurs des clans et des villages. Elles étaient façonnées par le datu, le guide spirituel de la communauté et placées par paire sur un support, le raga-raga, qui étaient tenu par des chevrons dans la maison principale du clan. Si le malheur ou l’infertilité venaient à toucher un membre du clan, ces représentations d’ancêtres étaient sollicitées afin d’être offertes, montrées et nourries dans le but de retrouver l’harmonie de la communauté.
Une grande partie de ces statues d’ancêtres était sculptée accroupie, position fréquemment employée pour représenter les ancêtres dans de nombreuses régions d’Asie du Sud Est. L’expression Batak marhombang sila désigne cette attitude. L’expression Batak ‘marhombang’ signifie s’assoir de telle manière qu’un pagne puisse recouvrir l’ensemble des jambes. ‘sila’ est un mot dérivé du Sanskrit et symbolise le respect. Cette position accroupie pourrait par surcroît être interprétée comme la position idéale pour les personnes importantes.
On retrouve la parure de tête plate de cette sculpture sur un cavalier de pierre originaire du village de Pananggalan dans la région de Pakpak photographié par Jean-Paul Barbier (voir Tobaland: the shreds of tradition, Genève, Musée Barbier-Müller, 1983 : p. 143 ill. 150). Ce cavalier présente une expression faciale similaire à celle de l’exemplaire du Van Rijn Museum : une légère moue et d’étroits yeux en amande. Barbier avait également noté que le ‘dos fortement arqué’ était une spécificité stylistique locale tout comme le contraste entre la rondeur du fessier et l’interprétation anguleuse des épaules. Le Wereldmuseum de Rotterdam possède un cavalier en bois (#17247), originaire de Sidikalang très proche stylistiquement de cette figure d’ancêtre tout comme celle de Langewis entrée dans la collection avant 1910.
Une grande partie de ces statues d’ancêtres était sculptée accroupie, position fréquemment employée pour représenter les ancêtres dans de nombreuses régions d’Asie du Sud Est. L’expression Batak marhombang sila désigne cette attitude. L’expression Batak ‘marhombang’ signifie s’assoir de telle manière qu’un pagne puisse recouvrir l’ensemble des jambes. ‘sila’ est un mot dérivé du Sanskrit et symbolise le respect. Cette position accroupie pourrait par surcroît être interprétée comme la position idéale pour les personnes importantes.
On retrouve la parure de tête plate de cette sculpture sur un cavalier de pierre originaire du village de Pananggalan dans la région de Pakpak photographié par Jean-Paul Barbier (voir Tobaland: the shreds of tradition, Genève, Musée Barbier-Müller, 1983 : p. 143 ill. 150). Ce cavalier présente une expression faciale similaire à celle de l’exemplaire du Van Rijn Museum : une légère moue et d’étroits yeux en amande. Barbier avait également noté que le ‘dos fortement arqué’ était une spécificité stylistique locale tout comme le contraste entre la rondeur du fessier et l’interprétation anguleuse des épaules. Le Wereldmuseum de Rotterdam possède un cavalier en bois (#17247), originaire de Sidikalang très proche stylistiquement de cette figure d’ancêtre tout comme celle de Langewis entrée dans la collection avant 1910.