Lot Essay
Si aujourd’hui le nom d’Albert Ciamberlani est associé dans les esprits à la célèbre maison bruxelloise qu’il décora et habita, ce dernier fut avant tout un représentant précoce et important du symbolisme belge, dont la longue carrière s’achèvera loin dans le XXe siècle, avec un poste de directeur de l’Académie royale des Beaux-Arts de Bruxelles.
Proche du réalisme de Meunier ou Laermans dans un premier temps, il expose à L’Essor, puis, dès 1892 (en même temps que son compatriote Khnopff) au Salon de la Rose + Croix du Sâr Joséphin Péladan. Son œuvre symboliste est animée par un mysticisme ésotérique certain parfois teinté par une morbidité fin de siècle.
L’Adolescent (appelé également parfois l’Ephèbe) est une des œuvres-clefs de sa période symboliste. Le peintre y représente un jeune garçon à peine pubère, simplement habillé d’un léger voile ceint autour de la taille et appuyé contre un arbre. Le caractère androgyne du jeune éphèbe est notoire et renvoie sans doute à l’ouvrage éponyme de Péladan, publié la même année, comme le suggère Guy Vanbellingen dans sa monographie sur l’artiste (p. 41). Elle témoigne en tout cas de l’influence marquée du symbolisme pictural en plein développement en Europe et plus particulièrement en Belgique.
Le coloris particulièrement subtil et reconnaissable de Ciamberlani se développe ici d’une manière nouvelle, comme le rappelle Vanbellingen : « Il entre dans une phase où la couleur verte, avec toutes ses nuances, domine bon nombre de ses œuvres ; elle lui permet d’atteindre l’effet recherché, l’évanescence » (Vanbellingen, 1993, p. 43).
Le paysage, simple et dénudé, presque désolé, est traité avec une économie de moyens volontaire qui fait écho à l’art d’un Puvis de Chavanne ou d’un Alexandre Séon. La simplicité de la composition, son calme absolu, la sérénité teintée d’inquiétude qui l’habite font de cette œuvre une interprétation intemporelle d’un thème classique.
Proche du réalisme de Meunier ou Laermans dans un premier temps, il expose à L’Essor, puis, dès 1892 (en même temps que son compatriote Khnopff) au Salon de la Rose + Croix du Sâr Joséphin Péladan. Son œuvre symboliste est animée par un mysticisme ésotérique certain parfois teinté par une morbidité fin de siècle.
L’Adolescent (appelé également parfois l’Ephèbe) est une des œuvres-clefs de sa période symboliste. Le peintre y représente un jeune garçon à peine pubère, simplement habillé d’un léger voile ceint autour de la taille et appuyé contre un arbre. Le caractère androgyne du jeune éphèbe est notoire et renvoie sans doute à l’ouvrage éponyme de Péladan, publié la même année, comme le suggère Guy Vanbellingen dans sa monographie sur l’artiste (p. 41). Elle témoigne en tout cas de l’influence marquée du symbolisme pictural en plein développement en Europe et plus particulièrement en Belgique.
Le coloris particulièrement subtil et reconnaissable de Ciamberlani se développe ici d’une manière nouvelle, comme le rappelle Vanbellingen : « Il entre dans une phase où la couleur verte, avec toutes ses nuances, domine bon nombre de ses œuvres ; elle lui permet d’atteindre l’effet recherché, l’évanescence » (Vanbellingen, 1993, p. 43).
Le paysage, simple et dénudé, presque désolé, est traité avec une économie de moyens volontaire qui fait écho à l’art d’un Puvis de Chavanne ou d’un Alexandre Séon. La simplicité de la composition, son calme absolu, la sérénité teintée d’inquiétude qui l’habite font de cette œuvre une interprétation intemporelle d’un thème classique.