ALBERT CIAMBERLANI (BRUXELLES 1864-1956 UCCLE)
ALBERT CIAMBERLANI (BRUXELLES 1864-1956 UCCLE)

L'Adolescent, dit aussi l'Ephèbe

Details
ALBERT CIAMBERLANI (BRUXELLES 1864-1956 UCCLE)
L'Adolescent, dit aussi l'Ephèbe
signé et daté 'A. Ciamberlani 1891' (en bas à droite)
huile sur toile, non rentoilée
83,3 x 65,4 cm. (32 ¾ x 25 ¾ in.)
Provenance
Collection A. Verheyen.
Literature
G. Vanbellingen, Albert Ciamberlani : sa vie, son oeuvre, Bruxelles, 1993, pp. 41-43, ill. 2, p. 42, p. 197, no. 189.
Exhibited
Bruxelles, Musée Moderne, Pour l'Art - Première exposition annuelle, novembre 1892, no. 5.
Bruxelles, Palais des Beaux-Arts, Art Nouveau en Belgique, décembre 1980 - février 1981, p. 338, no. 399.
Bruxelles, Galerie de la C. G. E. R., Le nu dans l'art moderne belge, juin - août 1981, no. 39, ill. p. 95.
Tokyo, Musée National d'art moderne ; Hyogo de Kobé ; Hokkaido de Sapporo, Symbolisme en Belgique, novembre 1982 - avril 1983, no. 73, ill. p. 93.
Vienne, Kunstforum, Der Kuss der Sphinx : Symbolismus in Belgien, octobre 2007-février 2008, p. 270, no. 61, ill. p. 152.
Further details
A. CIAMBERLANI, THE ADOLESCENT, ALSO CALLED EPHEBE, OIL ON CANVAS, UNLINED, SIGNED AND DATED
Sale room notice
Veuillez noter que cette œuvre est également illustrée dans l’ouvrage de Michel Draguet Le Symbolisme en Belgique (Bruxelles, 2010, p. 265).

Please note that this painting is also illustrated in Michel Draguet Le Symbolisme en Belgique (Brussels, 2010, p. 265).

Lot Essay

Si aujourd’hui le nom d’Albert Ciamberlani est associé dans les esprits à la célèbre maison bruxelloise qu’il décora et habita, ce dernier fut avant tout un représentant précoce et important du symbolisme belge, dont la longue carrière s’achèvera loin dans le XXe siècle, avec un poste de directeur de l’Académie royale des Beaux-Arts de Bruxelles.
Proche du réalisme de Meunier ou Laermans dans un premier temps, il expose à L’Essor, puis, dès 1892 (en même temps que son compatriote Khnopff) au Salon de la Rose + Croix du Sâr Joséphin Péladan. Son œuvre symboliste est animée par un mysticisme ésotérique certain parfois teinté par une morbidité fin de siècle.
 
L’Adolescent (appelé également parfois l’Ephèbe) est une des œuvres-clefs de sa période symboliste. Le peintre y représente un jeune garçon à peine pubère, simplement habillé d’un léger voile ceint autour de la taille et appuyé contre un arbre. Le caractère androgyne du jeune éphèbe est notoire et renvoie sans doute à l’ouvrage éponyme de Péladan, publié la même année, comme le suggère Guy Vanbellingen dans sa monographie sur l’artiste (p. 41). Elle témoigne en tout cas de l’influence marquée du symbolisme pictural en plein développement en Europe et plus particulièrement en Belgique.
 
Le coloris particulièrement subtil et reconnaissable de Ciamberlani se développe ici d’une manière nouvelle, comme le rappelle Vanbellingen : « Il entre dans une phase où la couleur verte, avec toutes ses nuances, domine bon nombre de ses œuvres ; elle lui permet d’atteindre l’effet recherché, l’évanescence » (Vanbellingen, 1993, p. 43).
Le paysage, simple et dénudé, presque désolé, est traité avec une économie de moyens volontaire qui fait écho à l’art d’un Puvis de Chavanne ou d’un Alexandre Séon. La simplicité de la composition, son calme absolu, la sérénité teintée d’inquiétude qui l’habite font de cette œuvre une interprétation intemporelle d’un thème classique.

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