.jpg?w=1)
.jpg?w=1)
.jpg?w=1)
.jpg?w=1)
Lit Persan, 1924
Details
EILEEN GRAY 1878-1976
Lit Persan, 1924
Laque et feuille d'or / lacquer and gold leaf
H 69,5 x L 207 x P 101 cm / 27 3/8 x 81 ½ x 39 ¾ in
Lit Persan, 1924
Laque et feuille d'or / lacquer and gold leaf
H 69,5 x L 207 x P 101 cm / 27 3/8 x 81 ½ x 39 ¾ in
Provenance
Galerie Jean Désert, Paris.
Madame Marthe Régnier, Paris, acquis le 17 mars 1924 dans de cette dernière.
Dans la famille par descendance.
Probablement passé en vente publique, Maître Constantin, 27 mai 1974, Caen.
Collection privée, France, acquis par la grande tante du propriétaire actuel dans cette dernière.
Madame Marthe Régnier, Paris, acquis le 17 mars 1924 dans de cette dernière.
Dans la famille par descendance.
Probablement passé en vente publique, Maître Constantin, 27 mai 1974, Caen.
Collection privée, France, acquis par la grande tante du propriétaire actuel dans cette dernière.
Literature
Pour notre exemplaire ou celui de Mme M.L :
P. Garner, Eileen Gray: Designer and Architect, Benedikt Taschen, Cologne, 1993, p. 69 pour une vue d'époque dans la Galerie Jean Désert.
F. Baudot, Eileen Gray, éditions Assouline, Paris, 1998, p. 52-53 pour la vue pré-citée/
P. Adam, Eileen Gray : architect designer, Thames & Hudson, Londres, 2000, p. 100 pour la vue pré-citée.
P. Adam, Eileen Gray : sa vie, son œuvre, éditions de la différence, Paris, 2012, p. 33 pour la vue pré-citée.
P. Garner, Eileen Gray: Designer and Architect, Benedikt Taschen, Cologne, 1993, p. 69 pour l'exemplaire en laque bleue et argent de Mme. Mathieu Lévy.
F. Baudot, Eileen Gray, éditions Assouline, Paris, 1998, p. 36-37 et p. 77 pour l'exemplaire en laque marron et orange de M. et Mme Henri-Labourdette.
P. Adam, Eileen Gray : sa vie, son œuvre, éditions de la différence, Paris, 2012, p. 33 pour l'exemplaire de Mme. Mathieu Lévy.
P. Garner, Eileen Gray: Designer and Architect, Benedikt Taschen, Cologne, 1993, p. 69 pour une vue d'époque dans la Galerie Jean Désert.
F. Baudot, Eileen Gray, éditions Assouline, Paris, 1998, p. 52-53 pour la vue pré-citée/
P. Adam, Eileen Gray : architect designer, Thames & Hudson, Londres, 2000, p. 100 pour la vue pré-citée.
P. Adam, Eileen Gray : sa vie, son œuvre, éditions de la différence, Paris, 2012, p. 33 pour la vue pré-citée.
P. Garner, Eileen Gray: Designer and Architect, Benedikt Taschen, Cologne, 1993, p. 69 pour l'exemplaire en laque bleue et argent de Mme. Mathieu Lévy.
F. Baudot, Eileen Gray, éditions Assouline, Paris, 1998, p. 36-37 et p. 77 pour l'exemplaire en laque marron et orange de M. et Mme Henri-Labourdette.
P. Adam, Eileen Gray : sa vie, son œuvre, éditions de la différence, Paris, 2012, p. 33 pour l'exemplaire de Mme. Mathieu Lévy.
Special notice
This item will be transferred to an offsite warehouse after the sale. Please refer to department for information about storage charges and collection
details.
Further details
Marthe Régnier & Eileen Gray
Célèbre comédienne et actrice, Marthe Régnier (1880-1967) rejoint la Comédie Française en 1901 où elle séjournera deux ans avant de se produire dans les différents théâtres de boulevard, alternant rôles classiques et comédies avec le même bonheur. Elle connaît une fortune critique remarquablement unanime et louangeuse. Sa beauté et sa grâce sont autant prisées que la subtilité et la palette de son jeu. Très demandée, elle travaille avec les plus grands, parmi lesquels au fil des années Chaliapine – car elle sera aussi cantatrice ‘à la voix d’or’ se produisant au théâtre de Monte-Carlo – Louis Jouvet, Jacques Deval, Jean Cocteau, Tristan Bernard, Anatole Litvak. Elle interprète les pièces du baron Henri de Rothschild, dont elle fait la connaissance au début des années 20. Elle en devient la maîtresse avant de l’épouser en troisième noce. Il lui vouera une réelle passion, faisant construire en 1929 le théâtre Pigalle en son honneur.
Personnalité ouverte sur le monde et la modernité de son époque, faisant preuve d’un tempérament affirmé, éprise de liberté, grande voyageuse – de l’Orient à l’Afrique et aux Indes – Marthe Régnier ne se limitera pas à sa carrière de comédienne et d’actrice.
Passionnée par la mode, elle posera dès les années 1900-1910 pour de grands couturiers, tels Jacques Doucet, Madame Agnès ou Jeanne Lanvin – portant leurs créations tant à la scène qu’à la ville – avant d’ouvrir sa propre maison de modes en mars 1924, rue François 1er, puis place Vendôme. Elle y présente ses créations et se fait modiste avec succès. C’est ce même mois de mars 1924, à très peu de jours d’intervalle, que Marthe Régnier achète, manifestement en compagnie du baron Henri de Rothschild, le ‘Lit Persan’ présenté ici, et dont le premier exemplaire meuble déjà depuis deux ans l’appartement d’une autre célèbre modiste : Suzanne Talbot ou madame Juliette Lévy à la ville.
Marthe Régnier appartient à cette société parisienne éclairée de la première moitié du 20ème siècle, qui partage un même goût pour le théâtre, l’opéra, le cinéma, les arts de la scène, la mode – pour l’art plus généralement. Elle est de ces femmes libres, qui inventent leur propre destinée, à l’image de ces autres femmes dont elles croisent le chemin et qui toutes marquent leur époque, voire au-delà.
Acclaimed comedienne and actress Marthe Régnier (1880-1967) joined the Comédie Française en 1901, spending two years with the company before staging her own shows in various popular theatres, alternating with equal pleasure between classical and comic roles. She attracted impressively unanimous and fulsome critical review. Her beauty and grace were appreciated as much as the subtlety and range of her stage presence. Very much in demand, she worked over the years with the foremost talents, among them Chaliapine – she was also a singer with ‘a voice of pure gold’, performing at the Théâtre de Monte-Carlo –, with Louis Jouvet, Jacques Deval, Jean Cocteau, Tristan Bernard, Anatole Litvak. She took roles in plays by Baron Henri de Rothschild, making his acquaintance in the early 1920s. She became his mistress before making him her third husband. His profound passion for her found expression when, in 1929, he built the Théâtre Pigalle in her honour.
Her openness to the world and to the modernity of her era was manifested in her confident, independent character, as in her appetite for travel – in the Middle East, Africa, and India. Marthe Régnier’s horizons were not limited by her stage career.
From the first decade of the century, her love of fashion led her to model for the great couturiers, the likes of Jacques Doucet, Madame Agnès or Jeanne Lanvin – showing off their creations both on stage and out and about –, before opening her own fashion business in March 1924, first in the rue François 1er and then in the place Vendôme, where she presented her own designs and enjoyed success as a milliner.
It was in that same month, March 1924, just a few days prior, that Marthe Régnier purchased, accompanied, it would appear, by the Baron Henri de Rothschild, the ‘Lit Persan’ presented here, the first example of which was in the apartement of another famous milliner, Juliette Lévy, known professionally as Suzanne Talbot.
Marthe Régnier was a member of that enlightened Parisian society of the first half of the 20th century that shared a taste for the theatre, for opera, film, the performing arts, for fashion – for the arts in their every manifestation. She ranks among those free-spirited women who shaped their own destinies, an interconnected web of like-minded figures who made their mark on their era, and beyond.
Célèbre comédienne et actrice, Marthe Régnier (1880-1967) rejoint la Comédie Française en 1901 où elle séjournera deux ans avant de se produire dans les différents théâtres de boulevard, alternant rôles classiques et comédies avec le même bonheur. Elle connaît une fortune critique remarquablement unanime et louangeuse. Sa beauté et sa grâce sont autant prisées que la subtilité et la palette de son jeu. Très demandée, elle travaille avec les plus grands, parmi lesquels au fil des années Chaliapine – car elle sera aussi cantatrice ‘à la voix d’or’ se produisant au théâtre de Monte-Carlo – Louis Jouvet, Jacques Deval, Jean Cocteau, Tristan Bernard, Anatole Litvak. Elle interprète les pièces du baron Henri de Rothschild, dont elle fait la connaissance au début des années 20. Elle en devient la maîtresse avant de l’épouser en troisième noce. Il lui vouera une réelle passion, faisant construire en 1929 le théâtre Pigalle en son honneur.
Personnalité ouverte sur le monde et la modernité de son époque, faisant preuve d’un tempérament affirmé, éprise de liberté, grande voyageuse – de l’Orient à l’Afrique et aux Indes – Marthe Régnier ne se limitera pas à sa carrière de comédienne et d’actrice.
Passionnée par la mode, elle posera dès les années 1900-1910 pour de grands couturiers, tels Jacques Doucet, Madame Agnès ou Jeanne Lanvin – portant leurs créations tant à la scène qu’à la ville – avant d’ouvrir sa propre maison de modes en mars 1924, rue François 1er, puis place Vendôme. Elle y présente ses créations et se fait modiste avec succès. C’est ce même mois de mars 1924, à très peu de jours d’intervalle, que Marthe Régnier achète, manifestement en compagnie du baron Henri de Rothschild, le ‘Lit Persan’ présenté ici, et dont le premier exemplaire meuble déjà depuis deux ans l’appartement d’une autre célèbre modiste : Suzanne Talbot ou madame Juliette Lévy à la ville.
Marthe Régnier appartient à cette société parisienne éclairée de la première moitié du 20ème siècle, qui partage un même goût pour le théâtre, l’opéra, le cinéma, les arts de la scène, la mode – pour l’art plus généralement. Elle est de ces femmes libres, qui inventent leur propre destinée, à l’image de ces autres femmes dont elles croisent le chemin et qui toutes marquent leur époque, voire au-delà.
Acclaimed comedienne and actress Marthe Régnier (1880-1967) joined the Comédie Française en 1901, spending two years with the company before staging her own shows in various popular theatres, alternating with equal pleasure between classical and comic roles. She attracted impressively unanimous and fulsome critical review. Her beauty and grace were appreciated as much as the subtlety and range of her stage presence. Very much in demand, she worked over the years with the foremost talents, among them Chaliapine – she was also a singer with ‘a voice of pure gold’, performing at the Théâtre de Monte-Carlo –, with Louis Jouvet, Jacques Deval, Jean Cocteau, Tristan Bernard, Anatole Litvak. She took roles in plays by Baron Henri de Rothschild, making his acquaintance in the early 1920s. She became his mistress before making him her third husband. His profound passion for her found expression when, in 1929, he built the Théâtre Pigalle in her honour.
Her openness to the world and to the modernity of her era was manifested in her confident, independent character, as in her appetite for travel – in the Middle East, Africa, and India. Marthe Régnier’s horizons were not limited by her stage career.
From the first decade of the century, her love of fashion led her to model for the great couturiers, the likes of Jacques Doucet, Madame Agnès or Jeanne Lanvin – showing off their creations both on stage and out and about –, before opening her own fashion business in March 1924, first in the rue François 1er and then in the place Vendôme, where she presented her own designs and enjoyed success as a milliner.
It was in that same month, March 1924, just a few days prior, that Marthe Régnier purchased, accompanied, it would appear, by the Baron Henri de Rothschild, the ‘Lit Persan’ presented here, the first example of which was in the apartement of another famous milliner, Juliette Lévy, known professionally as Suzanne Talbot.
Marthe Régnier was a member of that enlightened Parisian society of the first half of the 20th century that shared a taste for the theatre, for opera, film, the performing arts, for fashion – for the arts in their every manifestation. She ranks among those free-spirited women who shaped their own destinies, an interconnected web of like-minded figures who made their mark on their era, and beyond.
Brought to you by
François-Pierre Grossi-Meric