Lot Essay
Jean-Baptiste Perronneau fut, aux côtés de Maurice Quentin de La Tour, le portraitiste le plus réputé du règne de Louis XV, travaillant, tout comme son confrère et souvent concurrent, aussi bien au pastel qu’à l’huile. La monographie que vient de lui consacrer Dominique d’Arnoult lui rend enfin la place majeure qu’il méritait parmi les grands artistes du XVIIIe siècle français.
Le modèle présumé et très probable de ce portrait, Barthélémy Blondel d’Azincourt (1719-1795) succéda à son père, Augustin Blondel de Gagny, comme intendant des Menus-Plaisirs. Tout comme lui, il fut un amateur éclairé, collectionnant aussi bien les dessins et les tableaux de ses contemporains que les objets de curiosités, les coquillages ou les pierres gravées antiques. Sa grande curiosité l’amena d’ailleurs à rédiger un petit traité à l’usage des amateurs intitulé La Première Idée de la curiosité, où l’on trouve l’arrangement, la composition d’un cabinet, les noms des meilleurs peintres flamands et leur genre de travail (Paris, 1749). A la fin de sa vie, cette même réputation d’homme de goût lui fit intégrer l’Académie royale de peinture et de sculpture, successivement comme associé libre, puis, en 1782, comme honoraire amateur.
Comme toujours très habile à capter la subtilité des expressions de ses modèles, Perronneau ne déroge pas à ses habitudes de composition, proches de celles de Maurice Quentin de La Tour, saisissant son modèle en buste, tourné de trois-quarts vers le spectateur, dans une attitude naturelle et bienveillante. Sur la poitrine de Blondel d’Azincourt, bien mise en évidence, repose la croix de l’Ordre royal et militaire de Saint-Louis, reçue en 1745 à la suite des services par lui rendus lors de la Guerre de Succession d’Autriche. Dans une palette délicate marquée par l’opposition subtile entre le noir du velours et le rose du satin, une palette proche de celle qu’il utilise pour ses pastels, le peintre offre avec une virtuosité retenue la vision distinguée d’un aristocrate de l’époque des Lumières.
Conçu en pendant avec le portrait de son épouse (en collection privée), le portrait de Barthélémy Blondel d’Azincourt fit partie de l’importante collection de Jacques Doucet qui fut dispersée en 1912.
Le modèle présumé et très probable de ce portrait, Barthélémy Blondel d’Azincourt (1719-1795) succéda à son père, Augustin Blondel de Gagny, comme intendant des Menus-Plaisirs. Tout comme lui, il fut un amateur éclairé, collectionnant aussi bien les dessins et les tableaux de ses contemporains que les objets de curiosités, les coquillages ou les pierres gravées antiques. Sa grande curiosité l’amena d’ailleurs à rédiger un petit traité à l’usage des amateurs intitulé La Première Idée de la curiosité, où l’on trouve l’arrangement, la composition d’un cabinet, les noms des meilleurs peintres flamands et leur genre de travail (Paris, 1749). A la fin de sa vie, cette même réputation d’homme de goût lui fit intégrer l’Académie royale de peinture et de sculpture, successivement comme associé libre, puis, en 1782, comme honoraire amateur.
Comme toujours très habile à capter la subtilité des expressions de ses modèles, Perronneau ne déroge pas à ses habitudes de composition, proches de celles de Maurice Quentin de La Tour, saisissant son modèle en buste, tourné de trois-quarts vers le spectateur, dans une attitude naturelle et bienveillante. Sur la poitrine de Blondel d’Azincourt, bien mise en évidence, repose la croix de l’Ordre royal et militaire de Saint-Louis, reçue en 1745 à la suite des services par lui rendus lors de la Guerre de Succession d’Autriche. Dans une palette délicate marquée par l’opposition subtile entre le noir du velours et le rose du satin, une palette proche de celle qu’il utilise pour ses pastels, le peintre offre avec une virtuosité retenue la vision distinguée d’un aristocrate de l’époque des Lumières.
Conçu en pendant avec le portrait de son épouse (en collection privée), le portrait de Barthélémy Blondel d’Azincourt fit partie de l’importante collection de Jacques Doucet qui fut dispersée en 1912.