Lot Essay
Les armoiries appartiennent aux ducs de Saxe-Weimar-Eisenach pour Fréderic Guillaume I (1562-1602), fils aîné de Jean-Guillaume de Saxe-Weimar et de Dorothée-Suzanne de Simmern.
Les guildes d'archers et d'arbalétriers furent créées au XVIème siècle initialement pour recruter des tireurs afin de protéger les villes contre d'éventuelles attaques. Cependant elles se développent à travers toute l'Europe alors que le tir à l'arc/arbalète devient aussi un jeu d'adresse et l’occasion de festoyer. De grands festivals sont dès lors organisés, rassemblant toute la population qui prend part aux diverses épreuves mais surtout aux festivités et banquets.
La société des arbalétriers de Weimar appelée 'der Armbrustschützengesellschaft' est fondée vers la fin du XIVème siècle, comme l'indique les archives de la ville compilées dans le « livre rouge », « Das Rotes Buch », qui mentionne l'existence d'un maître de tir dès 1393.
Weimar était alors une ville riche sous le contrôle des Wettins, électeurs de Saxe, dont la réputation s’étendait au-delà des frontières. Ainsi la guilde organisait diverses compétitions qui accueillaient des tireurs de toute l’Allemagne mais aussi de France, qui sont racontées ainsi que la vie de la guilde dans un article intitulé Aus drei Jahrhunderten der Armbrustschützengesellschaft in Weimar ; Ein Beitrag zur Geschichte des deutschen Büurgertums von W. Genast, publié en 1883 dans une revue historique.
La plus importante de ces compétitions qui se déroulait au mois d’août était le vögelschiessen ou tir à l'oiseau, connu aussi comme le jeu du papegai ou papegault qui consistait à atteindre une cible représentée sous la forme d'un oiseau ressemblant à un perroquet, accroché en haut d'un mât ou au sommet d'une tour. La compétition était ouverte à tous mais il existait plusieurs formules de tirs, dont celle de se faire représenter par un champion, ou encore d’emprunter l’arc de quelqu’un, de sorte que c’était son propriétaire qui recevait la récompense. Quoiqu’il en soit, l'objectif était que ce ne soit pas uniquement les princes et les nobles qui gagnent mais les autres tireurs, permettant de maintenir les vassaux heureux et loyaux.
Les archives décrivent ainsi bon nombre de ces compétitions surtout les plus notables dont celle commémorée par cette plaque qui porte les armoiries et les initiales du duc Frédéric Guillaume I duc de Saxe (1562-1602). L’inscription sur le devant raconte que c’est le maître de tir et de la guilde Hans Herman qui a tiré l’oiseau au nom du duc et reçu cette plaque en remerciement; celle sur l’envers décrit les circonstances inhabituelles de la compétition qui s’est déroulée les 20, 21 et 22 mai à la Pentecôte de l’année 1589 pendant une crue qui a inondée la ville et le terrain de tir où « l’eau est montée jusqu’aux genoux des tireurs, ce qui ne s’était jamais vu à Weimar». Les archives confirment qu’entre 1588 et 1593, Fréderic Guillaume ainsi que son jeune fils Johann Ernst ont participé à maintes compétitions souvent sous un homonyme. (Aus drei Jahrhunderten der Armbrustschützengesellschaft in Weimar. Ein Beitrag zur Geschichte des deutschen Büurgertums von W. Genast, p. 509-510).
Ce genre de plaque semble relativement rare en orfèvrerie allemande, en tous les cas peu semblent avoir survécu, à l’exception de celui au poinçon de Weimar daté 1607 aux armes de Johann Ernst I aussi duc de Saxe-Weimar-Eisenach (1594-1626) présenté chez Christie’s le 05 novembre 2014 à Paris, lot 24.
Les guildes d'archers et d'arbalétriers furent créées au XVIème siècle initialement pour recruter des tireurs afin de protéger les villes contre d'éventuelles attaques. Cependant elles se développent à travers toute l'Europe alors que le tir à l'arc/arbalète devient aussi un jeu d'adresse et l’occasion de festoyer. De grands festivals sont dès lors organisés, rassemblant toute la population qui prend part aux diverses épreuves mais surtout aux festivités et banquets.
La société des arbalétriers de Weimar appelée 'der Armbrustschützengesellschaft' est fondée vers la fin du XIVème siècle, comme l'indique les archives de la ville compilées dans le « livre rouge », « Das Rotes Buch », qui mentionne l'existence d'un maître de tir dès 1393.
Weimar était alors une ville riche sous le contrôle des Wettins, électeurs de Saxe, dont la réputation s’étendait au-delà des frontières. Ainsi la guilde organisait diverses compétitions qui accueillaient des tireurs de toute l’Allemagne mais aussi de France, qui sont racontées ainsi que la vie de la guilde dans un article intitulé Aus drei Jahrhunderten der Armbrustschützengesellschaft in Weimar ; Ein Beitrag zur Geschichte des deutschen Büurgertums von W. Genast, publié en 1883 dans une revue historique.
La plus importante de ces compétitions qui se déroulait au mois d’août était le vögelschiessen ou tir à l'oiseau, connu aussi comme le jeu du papegai ou papegault qui consistait à atteindre une cible représentée sous la forme d'un oiseau ressemblant à un perroquet, accroché en haut d'un mât ou au sommet d'une tour. La compétition était ouverte à tous mais il existait plusieurs formules de tirs, dont celle de se faire représenter par un champion, ou encore d’emprunter l’arc de quelqu’un, de sorte que c’était son propriétaire qui recevait la récompense. Quoiqu’il en soit, l'objectif était que ce ne soit pas uniquement les princes et les nobles qui gagnent mais les autres tireurs, permettant de maintenir les vassaux heureux et loyaux.
Les archives décrivent ainsi bon nombre de ces compétitions surtout les plus notables dont celle commémorée par cette plaque qui porte les armoiries et les initiales du duc Frédéric Guillaume I duc de Saxe (1562-1602). L’inscription sur le devant raconte que c’est le maître de tir et de la guilde Hans Herman qui a tiré l’oiseau au nom du duc et reçu cette plaque en remerciement; celle sur l’envers décrit les circonstances inhabituelles de la compétition qui s’est déroulée les 20, 21 et 22 mai à la Pentecôte de l’année 1589 pendant une crue qui a inondée la ville et le terrain de tir où « l’eau est montée jusqu’aux genoux des tireurs, ce qui ne s’était jamais vu à Weimar». Les archives confirment qu’entre 1588 et 1593, Fréderic Guillaume ainsi que son jeune fils Johann Ernst ont participé à maintes compétitions souvent sous un homonyme. (Aus drei Jahrhunderten der Armbrustschützengesellschaft in Weimar. Ein Beitrag zur Geschichte des deutschen Büurgertums von W. Genast, p. 509-510).
Ce genre de plaque semble relativement rare en orfèvrerie allemande, en tous les cas peu semblent avoir survécu, à l’exception de celui au poinçon de Weimar daté 1607 aux armes de Johann Ernst I aussi duc de Saxe-Weimar-Eisenach (1594-1626) présenté chez Christie’s le 05 novembre 2014 à Paris, lot 24.