Lot Essay
Cette importante suite de quatre flambeaux évoque à la fois le mobilier d’argent livré pour Louis XIV et l’œuvre d’André-Charles Boulle.
LE MOBILIER D’ARGENT
Cette suite de quatre flambeaux est à mettre en lien avec le règne de Louis XIV. Ils sont directement influencés par des gravures inventées par Jean Bérain (1640-1711), notamment celles concernant les modèles de guéridon gravés par Dolivar avant 1692 (la collection Tessin de Stockholm conserve plusieurs dessins de Dolivar). Ces gravures et nos flambeaux montrent une nette influence antique. Obélisque, pelte et médaillon à l’antique ne sont pas sans rappeler le mobilier d’argent créé par Louis XIV pour ses Grands Appartements et réalisé d’après des modèles de Charles Le Brun, Premier peintre du Roi. Plusieurs orfèvres doivent être cités tels que la dynastie des Ballin avec plus particulièrement Claude Ier, ou encore Alexis Loir et Jacques Dutel. Nicolas Delaunay livra de nombreux chandeliers et lustres. Mais la commande la plus importantes de flambeaux est celle passée auprès de Viocourt, Cousinet, Merlin et Dutel qui livrèrent en 1669 une grande variété de modèles dont des flambeaux aux satyres, aux travaux d’Hercule, aux amours, aux douze mois de l’année et dont les hauteurs varient entre 45 et 60 centimètres de hauteur pour des poids avoisinant les 7 à 18 kilogrammes. Les premières fontes en décembre 1689 pour financer la ligue d’Augsbourg puis celles de 1699 et de 1709 mirent fin à ces chefs-d’œuvre.
ANDRE-CHARLES BOULLE FONDEUR ET CISELEUR
André-Charles Boulle (1642-1732), fut d’après un brevet royal de 1672 Ebéniste, Ciseleur, Doreur et Sculpteur du Roi. Bénéficiant d’ateliers au Louvre et sur la place du Vieux-Louvre, il put travailler en dehors du système corporatif et put ainsi créer des meubles intégrant d’importants bronzes tout en étant à l’abri de poursuites des corporations. Il réalisa également des luminaires en bronze massif, comme nous le prouvent les planches de gravures de Mariette. Lustres, appliques, flambeaux, candélabres sortirent des ateliers de fonderie de Boulle et on en conserve aujourd’hui quelques-uns.
Notre suite de flambeaux se rapproche du traitement de certaines œuvres de Boulle. Les profils à l’antique sont visibles sur le lustre donné au musée du Louvre par Monsieur et Madame René Grog-Carven (inv. OA 10513) et sur certains modèles de candélabres aux sphinges (ill. dans H. Ottomeyer et P. Pröschel, Vergoldete Bronzen, Munich, t. I, Munich, 1986, p. 56, fig. 1.7.3), à l’instar des tabliers simulant des draperies et passementeries (op. cit. H. Ottomeyer, p. 56, fig. 1.7.3). La forme en obélisque est quant à elle d’une grande originalité qui peut trouver sa source dans certaines gravures de Jean Marot et de Jean Bérain.
LE MOBILIER D’ARGENT
Cette suite de quatre flambeaux est à mettre en lien avec le règne de Louis XIV. Ils sont directement influencés par des gravures inventées par Jean Bérain (1640-1711), notamment celles concernant les modèles de guéridon gravés par Dolivar avant 1692 (la collection Tessin de Stockholm conserve plusieurs dessins de Dolivar). Ces gravures et nos flambeaux montrent une nette influence antique. Obélisque, pelte et médaillon à l’antique ne sont pas sans rappeler le mobilier d’argent créé par Louis XIV pour ses Grands Appartements et réalisé d’après des modèles de Charles Le Brun, Premier peintre du Roi. Plusieurs orfèvres doivent être cités tels que la dynastie des Ballin avec plus particulièrement Claude Ier, ou encore Alexis Loir et Jacques Dutel. Nicolas Delaunay livra de nombreux chandeliers et lustres. Mais la commande la plus importantes de flambeaux est celle passée auprès de Viocourt, Cousinet, Merlin et Dutel qui livrèrent en 1669 une grande variété de modèles dont des flambeaux aux satyres, aux travaux d’Hercule, aux amours, aux douze mois de l’année et dont les hauteurs varient entre 45 et 60 centimètres de hauteur pour des poids avoisinant les 7 à 18 kilogrammes. Les premières fontes en décembre 1689 pour financer la ligue d’Augsbourg puis celles de 1699 et de 1709 mirent fin à ces chefs-d’œuvre.
ANDRE-CHARLES BOULLE FONDEUR ET CISELEUR
André-Charles Boulle (1642-1732), fut d’après un brevet royal de 1672 Ebéniste, Ciseleur, Doreur et Sculpteur du Roi. Bénéficiant d’ateliers au Louvre et sur la place du Vieux-Louvre, il put travailler en dehors du système corporatif et put ainsi créer des meubles intégrant d’importants bronzes tout en étant à l’abri de poursuites des corporations. Il réalisa également des luminaires en bronze massif, comme nous le prouvent les planches de gravures de Mariette. Lustres, appliques, flambeaux, candélabres sortirent des ateliers de fonderie de Boulle et on en conserve aujourd’hui quelques-uns.
Notre suite de flambeaux se rapproche du traitement de certaines œuvres de Boulle. Les profils à l’antique sont visibles sur le lustre donné au musée du Louvre par Monsieur et Madame René Grog-Carven (inv. OA 10513) et sur certains modèles de candélabres aux sphinges (ill. dans H. Ottomeyer et P. Pröschel, Vergoldete Bronzen, Munich, t. I, Munich, 1986, p. 56, fig. 1.7.3), à l’instar des tabliers simulant des draperies et passementeries (op. cit. H. Ottomeyer, p. 56, fig. 1.7.3). La forme en obélisque est quant à elle d’une grande originalité qui peut trouver sa source dans certaines gravures de Jean Marot et de Jean Bérain.