Lot Essay
Ces appliques dérivent d'un dessin d'une paire de bras à deux branches conservé au J. Paul Getty Museum à Los Angeles. Ce dessin est notamment illustré dans Gillian Wilson, Decorative Arts. An Illustrated Summary Catalogue of the Collections of the J. Paul Getty Museum, 1986, n. 232. Attribué à Jean Louis Prieur, il ne comporte cependant aucune indication qui puisse conforter cette hypothèse.
Si le commanditaire initial de ces bras ne peut être identifié formellement, on sait que le Président de Nicolay possédait trois paires de ce modèle au XVIIIème siècle. Après l'arrestation puis l'exécution du Président, sa collection fut saisie ; les meubles et les objets les plus précieux furent inventoriés avant d'être, après l'épisode sanglant de la Terreur, restitués aux héritiers. A cette occasion, un inventaire fut dressé, où sont décrites : « Trois paires de bras à trois branches chacun à gaine et flamme et autres ornements en bronze ciselé doré d'or moulu prisé la somme de 1500 livres ». Ces trois paires furent vendues à Paris le 25 mai 1797, sous le lot 24 avec la même description.
Parmi les paires connues issues directement du dessin, citons :
- une provenant de la collection A. Z. de Hirtoff, en Russie, illustrée dans Nos vieilles années, 1912.
- une provenant de la collection du baron Cassel von Doorn, vente Parke Bernet, New York, 9 au 12 décembre 1955, lot 152.
- deux suites de quatre appliques provenant de la collection Nelia Barletta de Cates, vente Christie's, Paris, 18 mars 2003, lots 378 et 379 (présentant des différences de modèle à la base des flammes).
Ces dernières appliques avaient orné les murs de l'appartement acheté par Nelia Cates lorsqu'il était encore la résidence de Loel Guinness, qui avait demandé à Georges Geffroy d'en réaliser la décoration.
- une suite de quatre et une paire provenant de la collection Hélène Rochas, vente Christie’s, Paris, 27 septembre 2012, lots 111 et 112 .
Une autre variante de ces bras distincte de la nôtre, avec les bobèches à cannelures droites, paraît avoir connu un grand succès au XVIIIème siècle.
Parmi les exemplaires référencés, mentionnons :
- les trois paires conservées au J. Paul Getty Museum ; elles sont illustrées dans Gillian Wilson, Decorative Arts. An Illustrated Summary Catalogue of the Collections of the J. Paul Gettty Museum, 1993, p. 105, numéro 172 (inv. 74.DF.3.1-2 et 77.DF.29.14).
- la paire conservée au château de Fontainebleau, illustrée dans J. P. Samoyault, Pendules et bronzes d'ameublement entrés sous le Premier Empire à Fontainebleau, Paris, 1989, p. 128, n. 93.
Figure majeure de la vague néoclassique, reçu maître sculpteur en 1765, puis maître-fondeur en terre et sable en 1769, Jean-Louis Prieur (1732-1795) participe à la diffusion du nouveau goût « à la grecque », notamment via l’expédition menée sous la protection de Madame Geoffrin et dirigée par l’architecte Victor Louis à la cour polonaise pour la rénovation du château de Varsovie en 1766, sous le règne de Stanislas-Auguste Poniatowski.
Prieur peut être considéré comme l’un des premiers dessinateurs professionnels, comme l’a rappelé l’exposition qui lui a été consacrée sous le titre « Dessiner et ciseler le bronze » organisée par le musée Nissim de Camondo (octobre 2015 – janvier 2016). En effet, celui-ci dépose à partir de 1770 au bureau des dessins les modèles de sa création afin d'être protégé par l'ancêtre du droit de propriété intellectuelle.
Si le commanditaire initial de ces bras ne peut être identifié formellement, on sait que le Président de Nicolay possédait trois paires de ce modèle au XVIIIème siècle. Après l'arrestation puis l'exécution du Président, sa collection fut saisie ; les meubles et les objets les plus précieux furent inventoriés avant d'être, après l'épisode sanglant de la Terreur, restitués aux héritiers. A cette occasion, un inventaire fut dressé, où sont décrites : « Trois paires de bras à trois branches chacun à gaine et flamme et autres ornements en bronze ciselé doré d'or moulu prisé la somme de 1500 livres ». Ces trois paires furent vendues à Paris le 25 mai 1797, sous le lot 24 avec la même description.
Parmi les paires connues issues directement du dessin, citons :
- une provenant de la collection A. Z. de Hirtoff, en Russie, illustrée dans Nos vieilles années, 1912.
- une provenant de la collection du baron Cassel von Doorn, vente Parke Bernet, New York, 9 au 12 décembre 1955, lot 152.
- deux suites de quatre appliques provenant de la collection Nelia Barletta de Cates, vente Christie's, Paris, 18 mars 2003, lots 378 et 379 (présentant des différences de modèle à la base des flammes).
Ces dernières appliques avaient orné les murs de l'appartement acheté par Nelia Cates lorsqu'il était encore la résidence de Loel Guinness, qui avait demandé à Georges Geffroy d'en réaliser la décoration.
- une suite de quatre et une paire provenant de la collection Hélène Rochas, vente Christie’s, Paris, 27 septembre 2012, lots 111 et 112 .
Une autre variante de ces bras distincte de la nôtre, avec les bobèches à cannelures droites, paraît avoir connu un grand succès au XVIIIème siècle.
Parmi les exemplaires référencés, mentionnons :
- les trois paires conservées au J. Paul Getty Museum ; elles sont illustrées dans Gillian Wilson, Decorative Arts. An Illustrated Summary Catalogue of the Collections of the J. Paul Gettty Museum, 1993, p. 105, numéro 172 (inv. 74.DF.3.1-2 et 77.DF.29.14).
- la paire conservée au château de Fontainebleau, illustrée dans J. P. Samoyault, Pendules et bronzes d'ameublement entrés sous le Premier Empire à Fontainebleau, Paris, 1989, p. 128, n. 93.
Figure majeure de la vague néoclassique, reçu maître sculpteur en 1765, puis maître-fondeur en terre et sable en 1769, Jean-Louis Prieur (1732-1795) participe à la diffusion du nouveau goût « à la grecque », notamment via l’expédition menée sous la protection de Madame Geoffrin et dirigée par l’architecte Victor Louis à la cour polonaise pour la rénovation du château de Varsovie en 1766, sous le règne de Stanislas-Auguste Poniatowski.
Prieur peut être considéré comme l’un des premiers dessinateurs professionnels, comme l’a rappelé l’exposition qui lui a été consacrée sous le titre « Dessiner et ciseler le bronze » organisée par le musée Nissim de Camondo (octobre 2015 – janvier 2016). En effet, celui-ci dépose à partir de 1770 au bureau des dessins les modèles de sa création afin d'être protégé par l'ancêtre du droit de propriété intellectuelle.