Lot Essay
Cette pendule fut commandée pour l’avocat Gaspard-Gilbert de La Malle (1752-1834). Brillant orateur mais ruiné à la Révolution, la mort de Robespierre et la réorganisation des tribunaux lui permit de refaire fortune. En 1811, il fut le premier Bâtonnier de Paris à la suite du rétablissement du Barreau par Napoléon. Conseiller d'État (1811 - 1830) il sera vice-président du Comité de la Marine (1823 - 1830), puis Conseiller d'État Honoraire (1830). Il devint, sous Charles X, l'inspecteur général des écoles de droit. En tant que membre du comité du Contentieux de la Liste Civile, il recevait chaque année l’équivalent de 1.000 francs en porcelaine de Sèvres.
Notre pendule figure dans le registre des commandes de la manufacture de Sèvres en date du 21 octobre 1825 (Arch. M.N.S., Vtt 3, j°1 v) désignée comme telle : « Une pendule de 12 à 15 p. de haut en plaque de porcelaine, fond bleu ciel, sur la plaque du milieu Mercure colorié, sur les côtés ornements très simples analogues à la mesure du temps. » Elle est également mentionnée sur la feuille d’appréciation n°12 du 14 avril 1826 : « Une Pendule en Porcelaine composée de 3 Plaques une de Devans et deus des Cottés sujet de Peinture l’Eloquence avec font peint et Monture en bronze, le prix de 1250 francs.»
Le programme iconographique de l’Eloquence fut respecté. Le seul changement réside dans les couleurs des fonds, le fond beige remplace le bleu ciel prévu à l’origine. Mercure, interprète, messager et ambassadeur de l’Olympe est considéré comme le Dieu de l’Eloquence. Notre figure est probablement inspirée d’un bronze antique conservé au musée du Louvre (inv. BR31). Ce sujet, était particulièrement adaptée à un avocat. Gaspard-Gilbert de La Malle, a en effet, écrit des essais sur l’art oratoire et remporté plusieurs prix, notamment, celui de l’Eloquence de l’Académie française en 1820.
Virtuose, les peintres sur porcelaine, copiaient des compositions célèbres de tableaux. Le directeur de la manufacture de Sèvres de 1800 à 1847, Alexandre Brongniart, a encouragé cette mode. Citons une pendule de Lepaute, commandée en 1821, vendue 2.200 francs et conservée aujourd’hui au musée du Louvre. Cette pendule inspirée de Percier, a été peinte par Jean-Baptiste Ignace Zwinger. (L de Groër, Les arts décoratifs de 1790 à 1850, Fribourg, 1985, p. 290-291, ill. 557). Citons également la pendule d’Anaximandre livrée à la Conservation du Mobilier de la Couronne pour le palais de Saint Cloud. (Cat. Expo, Un âge d’or des arts décoratifs 1814-1848, Paris, 1991, p. 274-275). Citons enfin une pendule de Robin dite « des trois horloges » de Robin conservée au Mobilier National (M. F. Dupuy-Baylet, Pendules du mobilier National 1800-1870, Dijon, 2006, p. 170-171.).
Notre pendule figure dans le registre des commandes de la manufacture de Sèvres en date du 21 octobre 1825 (Arch. M.N.S., Vtt 3, j°1 v) désignée comme telle : « Une pendule de 12 à 15 p. de haut en plaque de porcelaine, fond bleu ciel, sur la plaque du milieu Mercure colorié, sur les côtés ornements très simples analogues à la mesure du temps. » Elle est également mentionnée sur la feuille d’appréciation n°12 du 14 avril 1826 : « Une Pendule en Porcelaine composée de 3 Plaques une de Devans et deus des Cottés sujet de Peinture l’Eloquence avec font peint et Monture en bronze, le prix de 1250 francs.»
Le programme iconographique de l’Eloquence fut respecté. Le seul changement réside dans les couleurs des fonds, le fond beige remplace le bleu ciel prévu à l’origine. Mercure, interprète, messager et ambassadeur de l’Olympe est considéré comme le Dieu de l’Eloquence. Notre figure est probablement inspirée d’un bronze antique conservé au musée du Louvre (inv. BR31). Ce sujet, était particulièrement adaptée à un avocat. Gaspard-Gilbert de La Malle, a en effet, écrit des essais sur l’art oratoire et remporté plusieurs prix, notamment, celui de l’Eloquence de l’Académie française en 1820.
Virtuose, les peintres sur porcelaine, copiaient des compositions célèbres de tableaux. Le directeur de la manufacture de Sèvres de 1800 à 1847, Alexandre Brongniart, a encouragé cette mode. Citons une pendule de Lepaute, commandée en 1821, vendue 2.200 francs et conservée aujourd’hui au musée du Louvre. Cette pendule inspirée de Percier, a été peinte par Jean-Baptiste Ignace Zwinger. (L de Groër, Les arts décoratifs de 1790 à 1850, Fribourg, 1985, p. 290-291, ill. 557). Citons également la pendule d’Anaximandre livrée à la Conservation du Mobilier de la Couronne pour le palais de Saint Cloud. (Cat. Expo, Un âge d’or des arts décoratifs 1814-1848, Paris, 1991, p. 274-275). Citons enfin une pendule de Robin dite « des trois horloges » de Robin conservée au Mobilier National (M. F. Dupuy-Baylet, Pendules du mobilier National 1800-1870, Dijon, 2006, p. 170-171.).