Lot Essay
Le 4 Octobre 1935, le yacht La Korrigane mouille en face du village de Kaminimbit au bord du fleuve Sepik. Les membres de l’expédition se divisent en deux groupes pour aller explorer chacun de leur côté les régions différentes. Monique de Ganay, souffrant d’une crise de paludisme, demeure sur le yacht mais en profite pour faire des achats aux hommes des villages voisins qui viennent en pirogue lui proposer de très nombreux objets. C’est ainsi qu’elle acquière, le 7 octobre 1935, cet objet qui lui est présenté comme dénommé wala tshavi (ce mot signifie en langue iatmul ; figure de proue de pirogue de guerre) et, selon la fiche de terrain, il aurait été sculpté par un homme nommé Kangunoban du village de Aïbom.
L’objet a été sectionné à l’aide d’une hache. Le ravinement du bois est dû à un long contact avec de l’eau, mais il est plus que probable que l’information transmise sur la fonction de l’objet était erronée. Il s’agit en fait d’une poignée de grand tambour à fente, comme le montre la photographie d’une pièce très similaire sur un exemplaire de tambour conservé au Museum der Weltkulturen de Frankfurt am Main (Menter, 2003 : fig. 38). Ces tambours étaient souvent placés près des cloisons extérieures des maisons cérémonielles avec une de leurs poignées dépassant de l’extérieur de l’édifice. Chacun des côtés de la pièce présente trois trous détériorés qui permettaient vraisemblablement d’y passer des ligatures décoratives en fibres végétales, voir des feuillages divers, pour les jours de cérémonie. L’objet présente quatre faces anthropomorphes ; une petite figure sculptée à l’extrémité d’un éperon près de la partie sectionnée, deux faces avec des yeux ronds et avec un nez en haut relief, une tête humaine en rond de bosse à l’extrémité.
Cet objet est répertorié dans l’inventaire de terrain sous le numéro 1648, puis sous le numéro de dépôt au musée de l’Homme D. 39.3.950. Il fut ensuite vendu à l’hôtel Drouot en 1961 sous le n°102, planche V (Catalogue, 1961).
L’objet a été sectionné à l’aide d’une hache. Le ravinement du bois est dû à un long contact avec de l’eau, mais il est plus que probable que l’information transmise sur la fonction de l’objet était erronée. Il s’agit en fait d’une poignée de grand tambour à fente, comme le montre la photographie d’une pièce très similaire sur un exemplaire de tambour conservé au Museum der Weltkulturen de Frankfurt am Main (Menter, 2003 : fig. 38). Ces tambours étaient souvent placés près des cloisons extérieures des maisons cérémonielles avec une de leurs poignées dépassant de l’extérieur de l’édifice. Chacun des côtés de la pièce présente trois trous détériorés qui permettaient vraisemblablement d’y passer des ligatures décoratives en fibres végétales, voir des feuillages divers, pour les jours de cérémonie. L’objet présente quatre faces anthropomorphes ; une petite figure sculptée à l’extrémité d’un éperon près de la partie sectionnée, deux faces avec des yeux ronds et avec un nez en haut relief, une tête humaine en rond de bosse à l’extrémité.
Cet objet est répertorié dans l’inventaire de terrain sous le numéro 1648, puis sous le numéro de dépôt au musée de l’Homme D. 39.3.950. Il fut ensuite vendu à l’hôtel Drouot en 1961 sous le n°102, planche V (Catalogue, 1961).