Lot Essay
Voir Neyt, François, Songye. La Redoutable Statuaire Songye d'Afrique Centrale, Bruxelles, 2004, p. 149, #112 ; p. 153, #119 ; p. 284, #269 pour d’autre statues renforcées par des clous en laiton à tête conique. Abordant le sujet d’une statue dans l’ancienne collection Bareiss (Kilengi, Seattle, 1997, pp. 190-191, # 110), Christopher Roy écrivit : "la statue a beaucoup de trous sur le visage, la poitrine et le dos dans lesquels des chevilles en bois, des clous et des poils d’animaux ont été insérés. Ces éléments étaient destinés à fournir une protection contre la variole, dont une épidémie ayant sévi de 1920 à 1930 a été attribuée à la sorcellerie”. La présence d'une telle statue dans la collection du Musée royal de l'Afrique Centrale, collectée avant 1912 (EO.0.0.3678-1), suggère cependant que cette tradition existait déjà longtemps avant cette épidémie du 20ème siècle et que ces statues avaient eu une fonction protectrice bien plus générale. Voir aussi Neyt, op. cit., p. 139, fig.103 pour une autre statue pleine de clous collectée par H. von Wissmann en 1883. Ce dernier avait déjà constaté des maladies épidémiques lors de son second voyage en pays Songye (1886-1887). Le style de cette statue, avec des lèvres en forme de 8, peut être comparé à un autre exemplaire se trouvant au musée de Tervuren (EO.14949.12.10), aussi avec les yeux remplis de cauris.