Lot Essay
L’utilisation des -très onéreuses- plaques de porcelaine de Sèvres dans le mobilier français est à mettre en lien avec la place grandissante que prenaient les marchands merciers au XVIIIe siècle. Définis par Diderot comme « marchands de tout, faiseurs de rien », ces entrepreneurs, à la fois concepteurs et décorateurs, faisaient le lien entre les riches clients et les grands ébénistes. Chargés de décorer les plus belles demeures de Paris, ils orientaient, créaient les modes et devinrent eux-mêmes les plus grands clients des manufactures de porcelaine comme celle de Sèvres en faisant intégrer dans les meubles les fameuses plaques de porcelaine. Citons parmi les plus connus, Thomas-Joachim Hebert, Simon Poirier ou Dominique Daguerre. C’est Daguerre qui fit le plus appel à Weisweiler et qui lui fit réaliser ses meubles à plaques de porcelaine. Mentionnons par exemple le très proche modèle du secrétaire en cabinet provenant du palais de Pavlovsk.
Le début du XIXe siècle voit un retour en vogue de ces précieux meubles, et ce des deux côtés de la Manche. S’inscrivant dans la lignée de leurs augustes prédécesseurs, des artisans et marchands parisiens et londoniens créent des cabinets incluant des plaques de porcelaine ; citons notamment Philippe Claude Maelrondt, Edward Holmes Baldock et Martin-Eloy Lignereux.
Le début du XIXe siècle voit un retour en vogue de ces précieux meubles, et ce des deux côtés de la Manche. S’inscrivant dans la lignée de leurs augustes prédécesseurs, des artisans et marchands parisiens et londoniens créent des cabinets incluant des plaques de porcelaine ; citons notamment Philippe Claude Maelrondt, Edward Holmes Baldock et Martin-Eloy Lignereux.