Lot Essay
Gerard van Kuijl est issu d’une vieille famille catholique de Gorinchem, ville du Sud des Pays-Bas. Son nom apparaît pour la première fois dans des documents d’archives en 1625, en tant que témoin de Sophia Coopmans, l’épouse de Gerrit van Honthorst (1590-1656), ce qui laisse supposer des relations étroites entre les deux hommes et sans doute le fait que Van Kuijl fut l’élève d’un des principaux peintres caravagesques d’Utrecht.
L’on retrouve par la suite Gerard van Kuijl à Rome, où il apparaît en 1629 sous le nom de « Gerardo fiammingo » ou « Gherardo pittore », comme vivant dans la maison du peintre originaire de Cambrai Giovanni del Campo (Jean Ducamps) sur la via Margutta. Comme de nombreux peintres venus du Nord, il fera partie du groupe des Bentvueghels, la célèbre communauté d’artistes flamands et hollandais installés à Rome.
Après cette courte période italienne – dont on ne connaît aucune œuvre – le peintre retourne dans sa ville natale qu’il ne quittera plus jusqu’à sa mort, mis à part un bref séjour à Utrecht.
Durablement marqué par le caravagisme, Van Kuijl va, tout au long de sa carrière, s’attacher à la représentation de sociétés joyeuses et costumées, avec un goût particulièrement prononcé pour les assemblées de musiciens. Les Âges de la vie, lisiblement monogrammé et indistinctement daté 1643 au centre de la composition, rappelle par sa composition ces tableaux de groupe, mais s’en éloigne par son sujet plus réfléchi.
Van Kuijl ne déroge pas ici à l’iconographie traditionnelle du sujet, représentant les quatre étapes de l’existence humaines à travers les activités qui sont propres à chaque âge : le jeu pour le petit enfant, qui chevauche un cheval de bois, muni d’un moulin à vent ; les arts pour le jeune homme habillé de façon coloré et jouant du théorbe ; la science pour l’homme d’âge mûr ; et enfin la méditation sur la mort et la prière pour le vieillard, absorbé dans la contemplation d’un crâne.
L’artiste s’éloigne ici sensiblement de son maître et du caravagisme d’Utrecht aussi bien qu’italien. Le traitement plus sourd du coloris, la touche moins fondue et plus visible comme les empâtements vigoureux, notamment dans la figure du vieillard, semblent des réminiscences de l’art de Rembrandt ou de l’un de ses élèves.
Une autre version de cette composition, non signée et de facture plus faible – ce qui laisse penser qu’il s’agit d’une copie d’après la présente œuvre – est passée en vente à Vienne (Dorotheum) le 21 janvier 2014.
L’on retrouve par la suite Gerard van Kuijl à Rome, où il apparaît en 1629 sous le nom de « Gerardo fiammingo » ou « Gherardo pittore », comme vivant dans la maison du peintre originaire de Cambrai Giovanni del Campo (Jean Ducamps) sur la via Margutta. Comme de nombreux peintres venus du Nord, il fera partie du groupe des Bentvueghels, la célèbre communauté d’artistes flamands et hollandais installés à Rome.
Après cette courte période italienne – dont on ne connaît aucune œuvre – le peintre retourne dans sa ville natale qu’il ne quittera plus jusqu’à sa mort, mis à part un bref séjour à Utrecht.
Durablement marqué par le caravagisme, Van Kuijl va, tout au long de sa carrière, s’attacher à la représentation de sociétés joyeuses et costumées, avec un goût particulièrement prononcé pour les assemblées de musiciens. Les Âges de la vie, lisiblement monogrammé et indistinctement daté 1643 au centre de la composition, rappelle par sa composition ces tableaux de groupe, mais s’en éloigne par son sujet plus réfléchi.
Van Kuijl ne déroge pas ici à l’iconographie traditionnelle du sujet, représentant les quatre étapes de l’existence humaines à travers les activités qui sont propres à chaque âge : le jeu pour le petit enfant, qui chevauche un cheval de bois, muni d’un moulin à vent ; les arts pour le jeune homme habillé de façon coloré et jouant du théorbe ; la science pour l’homme d’âge mûr ; et enfin la méditation sur la mort et la prière pour le vieillard, absorbé dans la contemplation d’un crâne.
L’artiste s’éloigne ici sensiblement de son maître et du caravagisme d’Utrecht aussi bien qu’italien. Le traitement plus sourd du coloris, la touche moins fondue et plus visible comme les empâtements vigoureux, notamment dans la figure du vieillard, semblent des réminiscences de l’art de Rembrandt ou de l’un de ses élèves.
Une autre version de cette composition, non signée et de facture plus faible – ce qui laisse penser qu’il s’agit d’une copie d’après la présente œuvre – est passée en vente à Vienne (Dorotheum) le 21 janvier 2014.