CIMIER JANIFORME DE LA CROSS RIVER, UNGULALI
A CROSS RIVER JANIFORM HEADDRESS, UNGULALI
CIMIER JANIFORME DE LA CROSS RIVER, UNGULALI A CROSS RIVER JANIFORM HEADDRESS, UNGULALI

NIGÉRIA

Details
CIMIER JANIFORME DE LA CROSS RIVER, UNGULALI
A CROSS RIVER JANIFORM HEADDRESS, UNGULALI
NIGÉRIA
Hauteur : 26 cm. (10¼ in.)
Provenance
Galerie 62, Paris
Collection Liliane et Michel Durand-Dessert, Paris

Brought to you by

Susan Kloman
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Lot Essay

Les cimiers de ce type, à deux ou trois têtes, ont été attribués aux Idoma suite à la découverte d’un premier exemplaire par Roy Sieber en territoire Idoma. Ce dernier l’obtint auprès de la famille du fameux sculpteur Ochai, décedé vers 1950. Toutefois, ces masques-cimiers ne comportent aucune similitude avec d’autres masques Idoma connus, et comme le remarqua Roy Sieber lui-même plus tard (Schmalenbach, W., African Art from the Barbier-Mueller Collection, Munich, 1988, p. 162), le masque qu’il collecta ne ressemblait pas aux masques sculptés par Ochai. De ce fait, et suite à son travail de terrain, qui prouva que ce type de masque n’avait aucune origine en territoire Idoma, Sidney Kasfir était plutôt enclin à l’attribuer à une tradition artistique de l’aire culturelle d’Igede, d’Ogoja ou de la Cross River (Kasfir, S., Central Nigeria Unmasked: Arts of the Benue River Valley, Fowler Museum of Cultural History, Los Angeles, 2013, p. 84).

La dénomination ungulali évoque le son des flûtes annonçant l’arrivée des danseurs masqués. Dans la tradition des cultures de la Cross River, ces masques-cimiers étaient utilisés au cours de danses menées à l’occasion de cérémonies funéraires. Les « boutons » répartis sur le sommet du masque présenté ici pourraient évoquer certaines variétés de fruits – de nombreux exemples du même type portent en effet des oiseaux les picorant – et par conséquent symboliser la moisson (S. Kasfir, Arts du Nigeria, Réunion des Musées nationaux, Paris, 1997, p. 192-193).

(cf. pour un cimier janiforme avec des crochets latéraux très similaires à celui-ci, voir celui publié par Neyt, F., Les Arts de la Bénoué, 1985, pp. 124-125, fig. III 42 et III.43. Ce détail le rapproche également de l’exemplaire avec plusieurs têtes du Musée National de Lagos, recueilli en 1958 par Roy Sieber, et publié par Kasfir, S., ibid., 2013, p. 83, fig. 2.53. Cet exemplaire qui s’ajoute ainsi à un corpus déjà restreint, met en évidence l’œuvre d’un seul maître sculpteur).

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