Lot Essay
Seascapes est une série de photographies minimalistes où la ligne de démarcation entre l’eau et le ciel constitue, lorsqu’elle est visible et nette, le seul trait de délimitation d’une composition autrement abstraite.
Cette approche radicale de la composition, émane des tendances modernistes et avant-gardistes du XXème siècle, que Sugimoto découvre lors de son voyage aux Etats-Unis dans les années 1970. Ce n’est donc pas une coïncidence si l’œuvre de Mark Rothko, notamment son ultime série Untitled (Black on Gray), datée 1969-1970, a été souvent mise en relation avec la série Seascapes.
Untitled (Black on Gray) est une composition divisée horizontalement en deux, la partie supérieure est recouverte de peinture noire et la partie inférieure de gris. Les dernières œuvres de Rothko témoignent d’un penchant pour la réduction, notamment dans l’élimination de la forme en faveur de l’exaltation de la surface pure - l’essence même des théories des artistes expressionnistes abstraits - mais aussi dans la disparition de la couleur au profit du noir et blanc. En 1980, dix ans après le suicide de Rothko et après avoir enrichi son esprit créatif du goût moderniste minimaliste occidental, Hiroshi Sugimoto entreprend la série Seascapes.
Elément primordial, l’eau symbolise le renouveau selon de nombreux mythes anciens et de nombreuses cultures ; qu’il s’agisse de la culture japonaise, du shintoïsme, du baptême chrétien ou de l’hindouisme, l’eau incarne la pureté et le retour à une vie simple et purificatrice, Sugimoto retrouve dans l’océan toute la puissance de l’élan initial.
Un soir à New York il se pose la question de savoir s’il est possible à un homme contemporain de voir le même paysage que les premiers hommes. La mer est pour le photographe l’élément à l’origine de la prise de conscience du monde, qui se matérialise dans la trace limpide et nette de la ligne l’horizon entre le ciel et l’eau. C’est ainsi qu’il entreprend de voyager pour voir les mers du monde entier, accompagné d’une part de son esprit minimaliste caractérisé par une recherche d’authenticité et un désir d’un retour à la source ; et d’autre part de son goût pour le détail, matérialisé par le kaléidoscope d’ombres et de lumières et la multitude d’ondulations qui se reflètent dans l’eau.
Sugimoto’s Seascapes are a series of minimalist photograph where the demarcation line between the water and sky – when it is clear and visible – is the only limitation in an otherwise abstract composition. Sugimoto discovered this radical approach to composition, which arose from 20th century modernist and avant-garde trends, when he travelled to the United States in the 1970s. It is no coincidence, therefore, that the Seascapes series has often been compared with the work of Mark Rothko, and in particular his last series Untitled (Black on Gray), dating from 1969-1970.
Untitled (Black on Gray) is a composition horizontally divided in two. The upper portion is coated with black paint and the bottom with grey. Rothko’s later works show an inclination for reduction, in particular through the elimination of form in favour of the glorification of the pure surface – the very essence of the abstract expressionist theory – but also through the elimination of colour in favour of black and white. Hiroshi Sugimoto initiated the Seascapes series in 1980, ten years after Rothko’s suicide, after enriching his creative spirit with Occidental tastes in minimalist modernism.
A primordial element, water symbolises renewal according to a number of ancient myths and various cultures, including Japanese, Shintoism, Baptist and Hindu traditions. Water embodies purity and the return to a simple, pristine life, and that is where Sugimoto finds it’s full primal force.
Sugimoto considered whether it could be possible for contemporary man to see the same landscape as the first humans saw. For him, the sea is the element behind the awakening consciousness of the world, which manifests itself in the limpid, clear-cut line of the horizon. He began travelling the world, to the seas, bringing with him a minimalist pursuit of authenticity and a desire to return to sources, as well as his taste for detail which emerges in these images through the kaleidoscope of shadow and light and the many currents that are reflected in the water.
Cette approche radicale de la composition, émane des tendances modernistes et avant-gardistes du XXème siècle, que Sugimoto découvre lors de son voyage aux Etats-Unis dans les années 1970. Ce n’est donc pas une coïncidence si l’œuvre de Mark Rothko, notamment son ultime série Untitled (Black on Gray), datée 1969-1970, a été souvent mise en relation avec la série Seascapes.
Untitled (Black on Gray) est une composition divisée horizontalement en deux, la partie supérieure est recouverte de peinture noire et la partie inférieure de gris. Les dernières œuvres de Rothko témoignent d’un penchant pour la réduction, notamment dans l’élimination de la forme en faveur de l’exaltation de la surface pure - l’essence même des théories des artistes expressionnistes abstraits - mais aussi dans la disparition de la couleur au profit du noir et blanc. En 1980, dix ans après le suicide de Rothko et après avoir enrichi son esprit créatif du goût moderniste minimaliste occidental, Hiroshi Sugimoto entreprend la série Seascapes.
Elément primordial, l’eau symbolise le renouveau selon de nombreux mythes anciens et de nombreuses cultures ; qu’il s’agisse de la culture japonaise, du shintoïsme, du baptême chrétien ou de l’hindouisme, l’eau incarne la pureté et le retour à une vie simple et purificatrice, Sugimoto retrouve dans l’océan toute la puissance de l’élan initial.
Un soir à New York il se pose la question de savoir s’il est possible à un homme contemporain de voir le même paysage que les premiers hommes. La mer est pour le photographe l’élément à l’origine de la prise de conscience du monde, qui se matérialise dans la trace limpide et nette de la ligne l’horizon entre le ciel et l’eau. C’est ainsi qu’il entreprend de voyager pour voir les mers du monde entier, accompagné d’une part de son esprit minimaliste caractérisé par une recherche d’authenticité et un désir d’un retour à la source ; et d’autre part de son goût pour le détail, matérialisé par le kaléidoscope d’ombres et de lumières et la multitude d’ondulations qui se reflètent dans l’eau.
Sugimoto’s Seascapes are a series of minimalist photograph where the demarcation line between the water and sky – when it is clear and visible – is the only limitation in an otherwise abstract composition. Sugimoto discovered this radical approach to composition, which arose from 20th century modernist and avant-garde trends, when he travelled to the United States in the 1970s. It is no coincidence, therefore, that the Seascapes series has often been compared with the work of Mark Rothko, and in particular his last series Untitled (Black on Gray), dating from 1969-1970.
Untitled (Black on Gray) is a composition horizontally divided in two. The upper portion is coated with black paint and the bottom with grey. Rothko’s later works show an inclination for reduction, in particular through the elimination of form in favour of the glorification of the pure surface – the very essence of the abstract expressionist theory – but also through the elimination of colour in favour of black and white. Hiroshi Sugimoto initiated the Seascapes series in 1980, ten years after Rothko’s suicide, after enriching his creative spirit with Occidental tastes in minimalist modernism.
A primordial element, water symbolises renewal according to a number of ancient myths and various cultures, including Japanese, Shintoism, Baptist and Hindu traditions. Water embodies purity and the return to a simple, pristine life, and that is where Sugimoto finds it’s full primal force.
Sugimoto considered whether it could be possible for contemporary man to see the same landscape as the first humans saw. For him, the sea is the element behind the awakening consciousness of the world, which manifests itself in the limpid, clear-cut line of the horizon. He began travelling the world, to the seas, bringing with him a minimalist pursuit of authenticity and a desire to return to sources, as well as his taste for detail which emerges in these images through the kaleidoscope of shadow and light and the many currents that are reflected in the water.