SCULPTURE À PLANTER KANAK 
A KANAK FIGURE
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SCULPTURE À PLANTER KANAK A KANAK FIGURE

NOUVELLE-CALÉDONIE

Details
SCULPTURE À PLANTER KANAK
A KANAK FIGURE
NOUVELLE-CALÉDONIE
Hauteur : 78 cm. (30 ¾ in.)
Provenance
Collection Charles Devambez (1848-1930), Ouitchambo, Nouvelle-Calédonie
Transmise par descendance au propriétaire actuel
Special notice
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Susan Kloman
Susan Kloman

Lot Essay

Les sculptures anthropomorphes de ce type s’apparentent à celles de plus petite taille, dites « gardiens de la maison » qui, fichées en terre ou dans la chaume, décoraient autrefois l’intérieur de la Grande Case. Quelques musées conservent des rares exemplaires dont « la variété formelle […] est frappante ; elle apparaît même dans un corpus extrêmement réduit du fait de leur rareté » (R. Boulay, De jade et de nacre, Paris 1990, p. 155). Selon Roger Boulay leurs dimensions et le travail en ronde-bosse excluent un usage comme flèche faîtière, qui quant à elle « implique une lecture frontale déterminée par l’occupation de l’espace de la Grande Case » (ibid. p. 158), et leurs assignent plutôt une utilisation liée à la proximité du regard. Par conséquent, de par leur caractère tridimensionnel, elles auraient pu se prêter à des fonctions multiples, telle la décoration de l’entrée de la case d’un chef : « selon certaines informations on les trouvera, effectivement, placées là où elles doivent se manifester : auprès d’une sépulture, comme le rapporte, Rochas (Rochas, V. de, La Nouvelle- Calédonie et ses habitants, Paris, 1862, p. 318 ), auprès de la case d’un chef, redoublant au sol la présence marquée ordinairement par le faîtage…Ni commémoratives, ni propitiatoires elles semblent plutôt destinées à souligner l’importance statuaire d’un personnage [...] » (ibid. p. 158)

Cf. pour des sculptures très similaires voir les deux sculptures du Musée Picasso, inv. n° M.P. 3643 et 3644, ou celle encore ramenée par le père Lambert et donné en 1878-1880 au Musée d’Aquitaine, Bordeaux, inv. n° 12857.

Charles Devambez est envoyé en Nouvelle-Calédonie en 1879 par un négociant de Sydney, afin de soumissionner des marchés pour l’Administration pénitentiaire. Il s’associe à John Higginson pour acquérir une propriété à Ouitchambo avant d’en devenir le seul propriétaire quelques années plus tard. Dès lors, il commence à exploiter ses terres en développant des activités d’agriculture et d’élevage. En 1884, il prend la direction des Etablissements Ballande dont il démissionne au début des années 1890 pour se consacrer entièrement à sa propriété. Il dessine alors les plans de sa maison puis en dirige les travaux avec l’aide de la main-d’œuvre pénale, asiatique et mélanésienne. Pour préparer les matériaux nécessaires à la construction de la maison, une scierie et un four à chaux sont édifiés, ainsi qu’un barrage pour capter l’eau de la rivière. Celui-ci est relié à un canal long de 2 km, qui alimente le four à chaux puis le réservoir, répondant ainsi aux besoins en eau de la scierie, de la maison et de ses dépendances.
En 1899, Charles Devambez s’installe avec sa famille dans la maison qui est parfois appelée « château Devambez ». Sa femme et deux de ses enfants décèdent quelques années plus tard et sont enterrés dans un cimetière du domaine. Cet homme fait partie des nombreux pionniers qui, par leur travail et leur esprit d’entreprise, ont participé au développement de la Nouvelle-Calédonie.

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