Lot Essay
Des thèmes mythiques Dogon se dégage celui du cavalier, dont la représentation fut multiple et souvent riche de symboles. Cette récurrence, présente dans les sculptures en terre cuite pré-Dogon du delta intérieur du Niger, s’intègre historiquement assez tôt dans la mythologie et surtout dans la cosmogonie Dogon, probablement entre le XIVe et le XVe siècle. Elle « apporte une nuance concernant la guerre» (Laude, J., "Le sens de la forme. Une approche des arts Dogon", Dogon, Paris, 1994, p. 197).
Par conséquent, les représentations des figures équestres dont celles décorant les couvercles des coupes cérémonielles, feraient référence à la figure du ou d’un Hogon (forgeron), dont la fonction était également celle de chef de guerre (pour une discussion à ce sujet, voir Paudrat, J.L., "Résonances mythiques dans la statuaire du pays Dogon", ibid., p. 72).
L’œuvre ici présente, issue de l’aire culturelle des Dogon Nduleri, est représentative de cette longue tradition sculpturale. Tandis que l’érosion atteste d’une grande ancienneté, l'allure générale de cette probable statue d'autel, fine et éthérée, et sa surface richement recouverte d’une profonde patine sombre et huileuse, encore suintante, témoignent d'une manipulation répétée.
Elle est sans doute l’une des œuvres d’art africain les plus poétiques ayant appartenu autrefois au poète dadaïste Tristan Tzara (1896 -1963). Elle fut publiée pour la première fois par Jacqueline Delange dans son ouvrage classique Arts et peuples de l'Afrique noire. Introduction à l'analyse des créations plastiques, Paris, 1967.
Par conséquent, les représentations des figures équestres dont celles décorant les couvercles des coupes cérémonielles, feraient référence à la figure du ou d’un Hogon (forgeron), dont la fonction était également celle de chef de guerre (pour une discussion à ce sujet, voir Paudrat, J.L., "Résonances mythiques dans la statuaire du pays Dogon", ibid., p. 72).
L’œuvre ici présente, issue de l’aire culturelle des Dogon Nduleri, est représentative de cette longue tradition sculpturale. Tandis que l’érosion atteste d’une grande ancienneté, l'allure générale de cette probable statue d'autel, fine et éthérée, et sa surface richement recouverte d’une profonde patine sombre et huileuse, encore suintante, témoignent d'une manipulation répétée.
Elle est sans doute l’une des œuvres d’art africain les plus poétiques ayant appartenu autrefois au poète dadaïste Tristan Tzara (1896 -1963). Elle fut publiée pour la première fois par Jacqueline Delange dans son ouvrage classique Arts et peuples de l'Afrique noire. Introduction à l'analyse des créations plastiques, Paris, 1967.