TAPIS ROYAL D’EPOQUE LOUIS XIV
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TAPIS ROYAL D’EPOQUE LOUIS XIV

PAR LES ATELIERS DE SIMON LOURDET A LA MANUFACTURE DE LA SAVONNERIE, VERS 1664-1667

Details
TAPIS ROYAL D’EPOQUE LOUIS XIV
PAR LES ATELIERS DE SIMON LOURDET A LA MANUFACTURE DE LA SAVONNERIE, VERS 1664-1667
En laine, décoré au centre d’un médaillon circulaire à volutes polychromes sur fond noir, dans une bordure à frise d’acanthes et de fleurs ponctuée de deux rosaces, le fond à décor de volutes polychromes sur fond crème, la bordure à décor d’entrelacs et de godrons bleus et or, les écoinçons ornés de fleurs de lys ; importantes transformations et modifications, accidents
414 x 318 cm. (13 ½ x 10 ½ ft)
Provenance
Tissé pour la Galerie d’Apollon du Palais du Louvre.
Literature
Bibliographie comparative :
P. Verlet, The James A. de Rothschild Collection at Waddesdon Manor. The Savonnerie, 1982, pp. 176-177.
J. Vittet, "Contribution à l'histoire de la Manufacture de la Savonnerie au XVIIe siècle : l'atelier de Simon et Philippe Lourdet d'après les minutes notariales ", in Bulletin de la Société de l'Histoire de l'Art français, 1995, pp. 101-103.
G. Mabille, "Le Mobilier de la galerie d’Apollon à l’époque de Louis XIV", in Cat. expo., La galerie d’Apollon au palais du Louvre, Paris, 2004, pp. 120-121.
Special notice
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Further details
A ROYAL LOUIS XIV SAVONNERIE CARPET, WOVEN FOR THE ‘GALERIE D’APOLLON’ IN THE LOUVRE, CIRCA 1664-1667, BY THE WORKSHOP OF SIMON LOURDET

路易十四時期王室撒福納里地毯,為羅浮宮「阿波羅畫廊」織製,約1664-1667年,出自西門‧羅德工坊

Lot Essay

Ce magnifique tapis est un exceptionnel témoignage d’une commande majeure de Louis XIV destinée à la galerie d’Apollon du palais du Louvre. Suite à l’incendie de 1661, le monarque demande à Charles Le Brun de concevoir un nouveau décor pour cette galerie, autour du thème d’Apollon.
L’ornementation du sol est à la hauteur de l’importance du projet. Le décor se compose de treize tapis qui doivent, par leurs compositions, répondre à celle du plafond. Comme le souligne Gérard Mabille (cf. Bibliographie comparative, p. 120), il s’agit d’une véritable "projection au sol du rythme et de l’organisation du décor de la voûte". Dans un souci de cohérence, l’iconographie et les ornements retenus pour les tapis répondent à ceux choisis pour le décor.
Les tapis sont d’une taille hors normes -plus de neuf mètres de long- ce qui constitue un véritable challenge technique. La commande des treize tapis est d’un coût considérable puisqu’elle se monte, comme le mentionne Jean Vittet (cf. Bibliographie comparative), à 58.500 livres. Ce coût s’explique certes par le gigantisme du projet, mais aussi par la qualité du tissage. Cet élément explique le coût très élevé -pas moins de 135 livres par aune carrée- alors que le prix est habituellement de 60 livres par aune carrée. Cette commande est très documentée ; citons par exemple, le 17 juillet 1666, le versement de 21.600 livres à Lourdet «  pour son parfait paiement de 160 aulnes d’ouvrages façon de Turquie qu’il a fait au grand tapis destiné pour la gallerie d’Apollon ».


Cette commande préfigure l’ensemble des quatre-vingt-treize tapis destinés à la Grande Galerie du Louvre. Elle illustre le génie de Simon Lourdet (v. 1595-1666), Tapissier ordinaire du roi. C’est ce dernier qui fonde vers 1625 l’atelier de Chaillot à la manufacture de la Savonnerie.
Le présent tapis est composé à partir des deux sections demi-hémisphériques qui encadrent le cartouche central du tapis dans sa configuration originelle. L’examen des inventaires permet d’identifier plus précisément l’origine : le présent tapis a été exécuté à partir d’éléments des tapis portant les numéros 68 ou 69 dans les inventaires royaux.
Le destin des tapis de la galerie d’Apollon et de ceux de la Grande Galerie après leur livraison est tout à fait passionnant. Citons notamment le tournant des XVIIIe et XIXe siècles : les tapis sont parfois utilisés en guise de monnaie d’échanges dans le cadre de transactions (citons par exemple le marchand Raymond Bourdillon qui fournit les armées en fourrage et qui reçoit en paiement quarante-quatre tapis de la Savonnerie), les emblèmes royaux -et ils sont nombreux- sont souvent remplacés, les tapis sont recoupés pour être adaptés aux pièces dans lesquelles ils sont disposés, etc.

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