Lot Essay
Cette œuvre est enregistrée dans les archives de François Morellet sous le No. 75088.
« J’ai réduit au minimum (je l’espère) mon intervention, ma créativité et ma sensibilité et je peux par conséquent vous avertir
que tout ce que vous trouverez d’autre (ne serait-ce rien) hors mes petits systèmes, vous appartient à vous spectateurs. »
“I (hope to have) reduced my involvement, my creativity and my sensitivity to a minimum, and I can therefore advise you that anything else you might find (even if it is nothing) – apart from my little systems – belongs to you as a spectator.”
François Morellet
Bouleversé par les motifs de l’Alhambra de Grenade qu’il visite en 1952 et dont il dira qu’il s’agit de « l’art le plus intelligent, le plus précis, le plus raffiné, le plus systématique qui ait jamais existé », ayant volontiers recours aux outils du géomètre et du mathématicien (la règle, la roulette, le compas) plutôt qu’à ceux du peintre sur chevalet, François Morellet est à l’origine d’un corpus d’œuvres où le hasard tient une place prépondérante et où les choix subjectifs de l’artiste sont réduits à leur plus strict minimum. 10 lignes au hasard est emblématique de cette approche : réalisée en 1975, l’œuvre fait partie d’un groupe de dix peintures dans lesquelles Morellet décline dix fois dix lignes au hasard en dix exemplaires. Les lignes tracées en noir sur un fond blanc continuent en dehors du champ du tableau, rappelant que cette œuvre n’est qu’un échantillon, un exemple de l’application d’un système qui se poursuit à l’infini.
Deeply moved by the designs of the Alhambra of Grenada – which he visited in 1952 and which he described as “the most intelligent, the most precise, the most refined and the most organised art that has ever existed” –, and eagerly making use of the tools of the geometrician and mathematician (the ruler, protractor and compass) rather than those of the free-hand painter, François Morellet created a body of work where luck plays a prominent role and where the subjective choices of the artist are reduced to the strictest minimum. 10 lignes au hasard is emblematic of this approach: created in 1975, the work is part of a group of ten paintings: ten examples of Morellet making ten variations on ten random lines. The black lines against a white background, which continue beyond the scope of the canvas, remind us that this work is only a sample, an example of the application of an infinitely continuing system.
« J’ai réduit au minimum (je l’espère) mon intervention, ma créativité et ma sensibilité et je peux par conséquent vous avertir
que tout ce que vous trouverez d’autre (ne serait-ce rien) hors mes petits systèmes, vous appartient à vous spectateurs. »
“I (hope to have) reduced my involvement, my creativity and my sensitivity to a minimum, and I can therefore advise you that anything else you might find (even if it is nothing) – apart from my little systems – belongs to you as a spectator.”
François Morellet
Bouleversé par les motifs de l’Alhambra de Grenade qu’il visite en 1952 et dont il dira qu’il s’agit de « l’art le plus intelligent, le plus précis, le plus raffiné, le plus systématique qui ait jamais existé », ayant volontiers recours aux outils du géomètre et du mathématicien (la règle, la roulette, le compas) plutôt qu’à ceux du peintre sur chevalet, François Morellet est à l’origine d’un corpus d’œuvres où le hasard tient une place prépondérante et où les choix subjectifs de l’artiste sont réduits à leur plus strict minimum. 10 lignes au hasard est emblématique de cette approche : réalisée en 1975, l’œuvre fait partie d’un groupe de dix peintures dans lesquelles Morellet décline dix fois dix lignes au hasard en dix exemplaires. Les lignes tracées en noir sur un fond blanc continuent en dehors du champ du tableau, rappelant que cette œuvre n’est qu’un échantillon, un exemple de l’application d’un système qui se poursuit à l’infini.
Deeply moved by the designs of the Alhambra of Grenada – which he visited in 1952 and which he described as “the most intelligent, the most precise, the most refined and the most organised art that has ever existed” –, and eagerly making use of the tools of the geometrician and mathematician (the ruler, protractor and compass) rather than those of the free-hand painter, François Morellet created a body of work where luck plays a prominent role and where the subjective choices of the artist are reduced to the strictest minimum. 10 lignes au hasard is emblematic of this approach: created in 1975, the work is part of a group of ten paintings: ten examples of Morellet making ten variations on ten random lines. The black lines against a white background, which continue beyond the scope of the canvas, remind us that this work is only a sample, an example of the application of an infinitely continuing system.