![MEISSONNIER (J.-A.). Œuvre de Just-Aurèle Meissonnier. Peintre Sculpteur Architecte & Dessinateur de la chambre et Cabinet du Roy. Paris, Huquier, [1748], in-folio, maroquin rouge, filets dorés autour des plats, dos à nerfs orné, tranches dorées (reliure de l’époque).](https://www.christies.com/img/LotImages/2019/PAR/2019_PAR_17576_0046_001(meissonnier_oeuvre_de_just-aurele_meissonnier_peintre_sculpteur_archit052448).jpg?w=1)
![MEISSONNIER (J.-A.). Œuvre de Just-Aurèle Meissonnier. Peintre Sculpteur Architecte & Dessinateur de la chambre et Cabinet du Roy. Paris, Huquier, [1748], in-folio, maroquin rouge, filets dorés autour des plats, dos à nerfs orné, tranches dorées (reliure de l’époque).](https://www.christies.com/img/LotImages/2019/PAR/2019_PAR_17576_0046_002(meissonnier_oeuvre_de_just-aurele_meissonnier_peintre_sculpteur_archit052457).jpg?w=1)
![MEISSONNIER (J.-A.). Œuvre de Just-Aurèle Meissonnier. Peintre Sculpteur Architecte & Dessinateur de la chambre et Cabinet du Roy. Paris, Huquier, [1748], in-folio, maroquin rouge, filets dorés autour des plats, dos à nerfs orné, tranches dorées (reliure de l’époque).](https://www.christies.com/img/LotImages/2019/PAR/2019_PAR_17576_0046_003(meissonnier_oeuvre_de_just-aurele_meissonnier_peintre_sculpteur_archit083936).jpg?w=1)
![MEISSONNIER (J.-A.). Œuvre de Just-Aurèle Meissonnier. Peintre Sculpteur Architecte & Dessinateur de la chambre et Cabinet du Roy. Paris, Huquier, [1748], in-folio, maroquin rouge, filets dorés autour des plats, dos à nerfs orné, tranches dorées (reliure de l’époque).](https://www.christies.com/img/LotImages/2019/PAR/2019_PAR_17576_0046_000(meissonnier_oeuvre_de_just-aurele_meissonnier_peintre_sculpteur_archit052441).jpg?w=1)
Details
MEISSONNIER (J.-A.). Œuvre de Just-Aurèle Meissonnier. Peintre Sculpteur Architecte & Dessinateur de la chambre et Cabinet du Roy. Paris, Huquier, [1748], in-folio, maroquin rouge, filets dorés autour des plats, dos à nerfs orné, tranches dorées (reliure de l’époque).
Le plus spectaculaire des livres d'ornementation du XVIIIe siècle.
Un titre gravé par P. Aveline d'après Meissonnier, un autoportrait, aujourd'hui perdu, de Meissonnier interprété par N. D. de Beauvais, et 118 eaux-fortes et gravures chiffrées 1-118 imprimées sur 72 planches, forment l'ouvrage.
Les numéros 27, 107, 108 et 117 n'ont jamais été utilisés ; les numéros 104 et 105 sont répétés deux fois ; deux pièces hors numérotation sont lettrées A* et A** sur la troisième planche.
Trois planches sont imprimées sur double page, 36 à pleine page, et le reste à pleine page par groupe de deux, trois, quatre ou davantage.
L'éditeur confia à Aveline, Bacquoy, Chedel, Audran, Herisset et Huquier le soin d'interpréter ce cycle iconographique.
Just-Aurèle Meissonnier (1695-1750), le plus grand artiste rococo.
Né à Turin d'une famille d'orfèvres d'origine provençale, il créa des motifs dans tous les registres des arts décoratifs, des boiseries aux chandeliers. Arrivé à Paris dès 1715, il devint en 1725 orfèvre du Roy et travailla à la manufacture des Gobelins. Succédant en 1726 à Jean-Baptiste II Bérain, fils du grand Jean Bérain, en tant que dessinateur de la chambre et cabinet du Roy, il acquit une réputation internationale et travailla pour le comte de Maurepas, M. Brethous, la princesse Sartorinski de Pologne, M. le comte Bielenski, grand maréchal de la couronne de Pologne, le baron et la baronne de Bezenval et le duc de Mortemar.
Le nombre de ses réalisations qui lui survécurent est restreint, son œuvre reste aujourd'hui connue par la gravure. On peut tout de même citer les deux terrines en argent créées pour le second duc de Kinston, que l'on reconnaît ici sur l'une des doubles pages du recueil. L'une d'elles est conservée au Cleveland Museum of Art, l'autre a appartenu au baron Thyssenn-Bornemisza et fut vendue par Sotheby's à New York le 13 mai 1998 ; elle est aujourd'hui conservée dans une collection sud-américaine.
L'un des livres illustrés les plus rares du XVIIIe siècle.
Ouvrage spectaculaire à la mise en page originale, ce recueil est d'une grande rareté. Cohen de Ricci ne cite aucun exemplaire en maroquin de l'époque, et dans cette condition, seul un a été offert sur le marché des ventes publiques au cours de ces vingt dernières années.
Sa rareté peut s'expliquer par la nomination, en cette fin d'année 1751, du marquis de Marigny au poste de surintendant des Bâtiments du roi, alors rentrant d'un voyage en Italie où l'avaient accompagné Cochin et Soufflot. La découverte de Pompéi et d’Herculanum lors de son périple l'incita en effet à imposer le goût néo-classique à la cour et parmi les amateurs français. Le style rococo fut alors progressivement délaissé, alors qu'il suscitait enthousiasme et passion en Allemagne, Italie et Russie.
Les premières épreuves furent tirées en 1734 à l'initiative de Meissonnier par la veuve de François Chéreau sous la forme de quelques cahiers, la mention « première partie » dans le titre y fait référence. Meissonnier avait obtenu un privilège en 1733 pour lancer la publication et ce tirage, par la veuve Chéreau, est attesté par un recueil unique de 20 planches conservé dans la collection de Waddesdon Manor.
Le graveur Gabriel Huquier reprit ce projet à peine ébauché en 1738 et commença la publication de l'œuvre complet qu'il édita sous le titre que l'on connaît. Modifiant le format en un volume in-folio, il commanda à Meissonnier un dessin pour la page de titre, un temps propriété de Jacques Doucet, aujourd'hui conservé à la Fondation Angladon-Dubrujeaud d'Avignon. Il compléta le recueil avec l'autoportrait.
Parallèlement à la publication de l'Œuvre, Huquier continua à vendre les suites séparément. Les travaux de Peter Fuhring datent maintenant le premier tirage de 1748 bien que l'ensemble des exemplaires soient imprimés sur un papier d'Auvergne portant la date de 1742.
L'un des trois exemplaires connus reliés en maroquin rouge de l'époque.
La reliure, strictement d’époque, est bien conservée.
Les épreuves sont de très belle qualité.
Les gravures 34 et 47 ont été tirées à l’envers. La gravure 100 a été pliée en pied (perte de lettres à la légende) et en tête, pour être mise aux dimensions du volume.
Mors discrètement épidermés, coins usés.
Dimensions : 560 x 401 mm.
Provenances : D. H. Lyon ; R. Halwas.
Guilmard, pp. 155-158 ; Cohen-de Ricci, 696-697 (« Magnifique ouvrage, l'un des plus beaux livres d'ornementation du style Louis XV qui existent. Très rare. ») ; Katalog Berlin, 378 ; Nyberg 1969, p. 34 ; Millard, I, 119 ; Fuhring, chapitres I.2, III.3 (cat. des gravures) et p. 312, note 5 ; Foulc, Importante collection de livres d'architecture et de recueils d'ornements, 1914, n° 273 (« Un des plus beaux livres d'ornement et de décoration de l'époque Louis XV, c'est aussi l'un des plus rares », pour un exemplaire relié par Petit) ; […], Bibliothèque d’architecture d’un amateur. De Vitruve à Ledoux, 6 mars 2014, n° 102 (pour un exemplaire relié à la fin du XIXe siècle ou au début du XXe siècle, avec planches contre-collées).
Le plus spectaculaire des livres d'ornementation du XVIIIe siècle.
Un titre gravé par P. Aveline d'après Meissonnier, un autoportrait, aujourd'hui perdu, de Meissonnier interprété par N. D. de Beauvais, et 118 eaux-fortes et gravures chiffrées 1-118 imprimées sur 72 planches, forment l'ouvrage.
Les numéros 27, 107, 108 et 117 n'ont jamais été utilisés ; les numéros 104 et 105 sont répétés deux fois ; deux pièces hors numérotation sont lettrées A* et A** sur la troisième planche.
Trois planches sont imprimées sur double page, 36 à pleine page, et le reste à pleine page par groupe de deux, trois, quatre ou davantage.
L'éditeur confia à Aveline, Bacquoy, Chedel, Audran, Herisset et Huquier le soin d'interpréter ce cycle iconographique.
Just-Aurèle Meissonnier (1695-1750), le plus grand artiste rococo.
Né à Turin d'une famille d'orfèvres d'origine provençale, il créa des motifs dans tous les registres des arts décoratifs, des boiseries aux chandeliers. Arrivé à Paris dès 1715, il devint en 1725 orfèvre du Roy et travailla à la manufacture des Gobelins. Succédant en 1726 à Jean-Baptiste II Bérain, fils du grand Jean Bérain, en tant que dessinateur de la chambre et cabinet du Roy, il acquit une réputation internationale et travailla pour le comte de Maurepas, M. Brethous, la princesse Sartorinski de Pologne, M. le comte Bielenski, grand maréchal de la couronne de Pologne, le baron et la baronne de Bezenval et le duc de Mortemar.
Le nombre de ses réalisations qui lui survécurent est restreint, son œuvre reste aujourd'hui connue par la gravure. On peut tout de même citer les deux terrines en argent créées pour le second duc de Kinston, que l'on reconnaît ici sur l'une des doubles pages du recueil. L'une d'elles est conservée au Cleveland Museum of Art, l'autre a appartenu au baron Thyssenn-Bornemisza et fut vendue par Sotheby's à New York le 13 mai 1998 ; elle est aujourd'hui conservée dans une collection sud-américaine.
L'un des livres illustrés les plus rares du XVIIIe siècle.
Ouvrage spectaculaire à la mise en page originale, ce recueil est d'une grande rareté. Cohen de Ricci ne cite aucun exemplaire en maroquin de l'époque, et dans cette condition, seul un a été offert sur le marché des ventes publiques au cours de ces vingt dernières années.
Sa rareté peut s'expliquer par la nomination, en cette fin d'année 1751, du marquis de Marigny au poste de surintendant des Bâtiments du roi, alors rentrant d'un voyage en Italie où l'avaient accompagné Cochin et Soufflot. La découverte de Pompéi et d’Herculanum lors de son périple l'incita en effet à imposer le goût néo-classique à la cour et parmi les amateurs français. Le style rococo fut alors progressivement délaissé, alors qu'il suscitait enthousiasme et passion en Allemagne, Italie et Russie.
Les premières épreuves furent tirées en 1734 à l'initiative de Meissonnier par la veuve de François Chéreau sous la forme de quelques cahiers, la mention « première partie » dans le titre y fait référence. Meissonnier avait obtenu un privilège en 1733 pour lancer la publication et ce tirage, par la veuve Chéreau, est attesté par un recueil unique de 20 planches conservé dans la collection de Waddesdon Manor.
Le graveur Gabriel Huquier reprit ce projet à peine ébauché en 1738 et commença la publication de l'œuvre complet qu'il édita sous le titre que l'on connaît. Modifiant le format en un volume in-folio, il commanda à Meissonnier un dessin pour la page de titre, un temps propriété de Jacques Doucet, aujourd'hui conservé à la Fondation Angladon-Dubrujeaud d'Avignon. Il compléta le recueil avec l'autoportrait.
Parallèlement à la publication de l'Œuvre, Huquier continua à vendre les suites séparément. Les travaux de Peter Fuhring datent maintenant le premier tirage de 1748 bien que l'ensemble des exemplaires soient imprimés sur un papier d'Auvergne portant la date de 1742.
L'un des trois exemplaires connus reliés en maroquin rouge de l'époque.
La reliure, strictement d’époque, est bien conservée.
Les épreuves sont de très belle qualité.
Les gravures 34 et 47 ont été tirées à l’envers. La gravure 100 a été pliée en pied (perte de lettres à la légende) et en tête, pour être mise aux dimensions du volume.
Mors discrètement épidermés, coins usés.
Dimensions : 560 x 401 mm.
Provenances : D. H. Lyon ; R. Halwas.
Guilmard, pp. 155-158 ; Cohen-de Ricci, 696-697 (« Magnifique ouvrage, l'un des plus beaux livres d'ornementation du style Louis XV qui existent. Très rare. ») ; Katalog Berlin, 378 ; Nyberg 1969, p. 34 ; Millard, I, 119 ; Fuhring, chapitres I.2, III.3 (cat. des gravures) et p. 312, note 5 ; Foulc, Importante collection de livres d'architecture et de recueils d'ornements, 1914, n° 273 (« Un des plus beaux livres d'ornement et de décoration de l'époque Louis XV, c'est aussi l'un des plus rares », pour un exemplaire relié par Petit) ; […], Bibliothèque d’architecture d’un amateur. De Vitruve à Ledoux, 6 mars 2014, n° 102 (pour un exemplaire relié à la fin du XIXe siècle ou au début du XXe siècle, avec planches contre-collées).