Lot Essay
La touche libre et enlevée rappelle l’art de François Boucher. D’un mouvement rapide et suggestif, grâce à une palette vibrante et lumineuse, le miroitement du velours, la légèreté du foulard, le moelleux de la chevelure, notre tableau s'inscrit dans la tradition des maîtres français de la deuxième moitié du XVIIIe siècle.
Cette huile sur toile, conservée sur son châssis d’origine, a tout le caractère d’une étude réalisée d’après nature. Le visage y est pris dans une attitude spontanée, le regard vif porté vers le haut. La figure du jeune homme devait sans aucun doute servir ultérieurement de support à une peinture plus ambitieuse.
Elle témoigne d’un Orient fantasmé par les artistes occidentaux sous l'Ancien Régime, inspirés par Les Mille et une nuits, traduites par Antoine Galland en 1704, et les Lettres persanes de Montesquieu, publiées en 1721. La représentation du garçon noir en peinture n’est pourtant pas nouvelle. Elle s’observe dès le XVIe siècle, notamment à Venise, chez Titien (Portrait de Laura de’ Dianti, vers 1520-1525), où il prend les traits d’un petit page. Dès lors, sa présence est destinée à symboliser le prestige de la famille qu’il sert, dans un contexte esthétique friand de chinoiseries et de turqueries. Le modèle semble ici s'affranchir de toute forme d'asservissement alors que des dispositions légales coutumières en interdisait déjà la pratique en métropole.
Cette huile sur toile, conservée sur son châssis d’origine, a tout le caractère d’une étude réalisée d’après nature. Le visage y est pris dans une attitude spontanée, le regard vif porté vers le haut. La figure du jeune homme devait sans aucun doute servir ultérieurement de support à une peinture plus ambitieuse.
Elle témoigne d’un Orient fantasmé par les artistes occidentaux sous l'Ancien Régime, inspirés par Les Mille et une nuits, traduites par Antoine Galland en 1704, et les Lettres persanes de Montesquieu, publiées en 1721. La représentation du garçon noir en peinture n’est pourtant pas nouvelle. Elle s’observe dès le XVIe siècle, notamment à Venise, chez Titien (Portrait de Laura de’ Dianti, vers 1520-1525), où il prend les traits d’un petit page. Dès lors, sa présence est destinée à symboliser le prestige de la famille qu’il sert, dans un contexte esthétique friand de chinoiseries et de turqueries. Le modèle semble ici s'affranchir de toute forme d'asservissement alors que des dispositions légales coutumières en interdisait déjà la pratique en métropole.