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Details
ÉLUARD, Paul, et, Giorgio DE CHIRICO
Défense de savoir
Paris, Éditions surréalistes, 1928
EXEMPLAIRE D’ANDRÉ BRETON AVEC ENVOI DE PAUL ÉLUARD.
LE PORTRAIT DU POÈTE.PAR MAX ERNST
9 POÈMES AUTOGRAPHES, DONT UN VRAISEMBLABLEMENT INÉDIT
ÉDITION ORIGINALE
In-4 (255 x 200 mm)
TIRAGE : un des 90 exemplaires sur hollande van Gelder, celui-ci numéroté 16
ILLUSTRATION : reproduction d’un dessin de Giorgio de Chirico en frontispice
ENVOI autographe signé, sur le faux-titre : à mon meilleur ami, à mon ami le plus lucide, à André Breton pour qui les oiseaux sont des fenêtres Paul Éluard
PIÈCE JOINTES :
1. DESSIN ORIGINAL de MAX ERNST, "portrait de Paul Éluard", au crayon bleu, signé et daté [19]26 (200 x 160 mm), monté sur onglet
2. Empreinte de la main gauche de Paul Éluard au verso d’un feuillet (255 x 195 mm) à en-tête « la Révolution surréaliste » ;
3. NEUF POÈMES AUTOGRAPHES à l’encre noire avec annotations marginales d’une autre main non identifiée, 8 de ces poèmes sont publiés dans la première partie de ce recueil, le 9e et dernier semble inédit, bien que les premiers vers évoquent le poème XIV de l’Amour la poésie publié l’année suivante :
Le sommeil a pris mon empreinte
Et la colore de mes yeux.
Mais je ne me souviens de moi-même,
De tout ce que j'ai refusé
De ce qui m'est refusé.
Ma part du monde, c'est moi-même.
Je ne vois que si je me vois,
Ma tête n'est qu'à hauteur d'homme,
Je suis aussi grand que nature
Et j'ai la clef de mon domaine.
Où pourrais-je donc la jeter ?
Que faire pour tout condamner ?
Ce ne sont pas des fêtes que je me donne en rêve
Mais des instincts contraires à des amours maîtresses,
Une nuit entêtée à ruiner la lumière,
La candide lumière dédaigneuse de mes pièges.
J'aime une femme en rêve. Son prénom c'est le temps
Et son nom c'est l'espace. Tous mes tourments nocturnes
Proviennent de l'oubli dont je suis le complice.
Je suis l'aveugle qui ne ferme pas les yeux,
Qui se donne à chacun comme un vivant vulgaire.
Pourtant je dormirai. Ce soir je dormirai.
Me livrerai-je enfin à la femme que j'aime ?
Pour user mon empreinte, dormirai-je à jamais ?
RELIURE SIGNÉE DE PIERRE-LUCIEN MARTIN, datée 1953. Maroquin framboise, plats ornés d’un réseau de filets dorés reliant des étoiles de box noir, lettres dorées sur le dos, doublures et gardes de daim noir, tranches dorées, couverture et dos conservés, chemise, étui
PROVENANCE : André Breton (envoi)
Défense de savoir
Paris, Éditions surréalistes, 1928
EXEMPLAIRE D’ANDRÉ BRETON AVEC ENVOI DE PAUL ÉLUARD.
LE PORTRAIT DU POÈTE.PAR MAX ERNST
9 POÈMES AUTOGRAPHES, DONT UN VRAISEMBLABLEMENT INÉDIT
ÉDITION ORIGINALE
In-4 (255 x 200 mm)
TIRAGE : un des 90 exemplaires sur hollande van Gelder, celui-ci numéroté 16
ILLUSTRATION : reproduction d’un dessin de Giorgio de Chirico en frontispice
ENVOI autographe signé, sur le faux-titre : à mon meilleur ami, à mon ami le plus lucide, à André Breton pour qui les oiseaux sont des fenêtres Paul Éluard
PIÈCE JOINTES :
1. DESSIN ORIGINAL de MAX ERNST, "portrait de Paul Éluard", au crayon bleu, signé et daté [19]26 (200 x 160 mm), monté sur onglet
2. Empreinte de la main gauche de Paul Éluard au verso d’un feuillet (255 x 195 mm) à en-tête « la Révolution surréaliste » ;
3. NEUF POÈMES AUTOGRAPHES à l’encre noire avec annotations marginales d’une autre main non identifiée, 8 de ces poèmes sont publiés dans la première partie de ce recueil, le 9e et dernier semble inédit, bien que les premiers vers évoquent le poème XIV de l’Amour la poésie publié l’année suivante :
Le sommeil a pris mon empreinte
Et la colore de mes yeux.
Mais je ne me souviens de moi-même,
De tout ce que j'ai refusé
De ce qui m'est refusé.
Ma part du monde, c'est moi-même.
Je ne vois que si je me vois,
Ma tête n'est qu'à hauteur d'homme,
Je suis aussi grand que nature
Et j'ai la clef de mon domaine.
Où pourrais-je donc la jeter ?
Que faire pour tout condamner ?
Ce ne sont pas des fêtes que je me donne en rêve
Mais des instincts contraires à des amours maîtresses,
Une nuit entêtée à ruiner la lumière,
La candide lumière dédaigneuse de mes pièges.
J'aime une femme en rêve. Son prénom c'est le temps
Et son nom c'est l'espace. Tous mes tourments nocturnes
Proviennent de l'oubli dont je suis le complice.
Je suis l'aveugle qui ne ferme pas les yeux,
Qui se donne à chacun comme un vivant vulgaire.
Pourtant je dormirai. Ce soir je dormirai.
Me livrerai-je enfin à la femme que j'aime ?
Pour user mon empreinte, dormirai-je à jamais ?
RELIURE SIGNÉE DE PIERRE-LUCIEN MARTIN, datée 1953. Maroquin framboise, plats ornés d’un réseau de filets dorés reliant des étoiles de box noir, lettres dorées sur le dos, doublures et gardes de daim noir, tranches dorées, couverture et dos conservés, chemise, étui
PROVENANCE : André Breton (envoi)
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Adrien Legendre
Head of Department