RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO

Cet exceptionnel masque Vili est quasi-identique à celui collecté dans les années 1890 à Loango par Paul Durand et offert par la suite au Musée de l’Homme en 1900. Ce dernier, aujourd’hui dans la collection du Musée du quai Branly - Jacques Chirac (inv. n° 71.1900.14.36) et probablement sculpté par le même artiste, a gardé sa polychromie originale jouant sur les contrastes de pigments blancs, rouges et noirs. Le visage du devin ou nganga diphomba, qui aurait porté ce masque, était peint d’une manière semblable. Bien que le masque ait des traits naturalistes, ce dernier était censé canaliser les forces surnaturelles à travers le nganga pendant les séances de divination. On le consultait pour trouver les causes des maladies ou du malheur de quelqu’un. Pendant les performances masquées, le devin entrait parfois en transe afin de communiquer avec le monde des esprits, ces derniers lui transmettaient alors des recommandations.

This exceptional mask is almost identical to a mask collected in the 1890s at Loango by Paul Durand and given to the Musée de l’Homme in 1900. Now at the Musée du quai Branly - Jacques Chirac (inv. no. 71.1900.14.36), it still displays its original polychromy with white, red and black zones. The face of the diviner or nganga diphomba who would have performed with such a mask would be painted in a very similar manner. While sculpted in a very naturalistic manner, the mask would channel supernatural forces through the nganga during divination sessions. He would be consulted to discover the hidden causes of someone’s illness or misfortune. During the most dramatic moments of his masked performance, he would go into a possession trance and communicate with the spirit world to disclose its recommendations.