Details
WILLY VANDERSTEEN (1913-1990)
Bob et Bobette - La dame en noir
Encre de Chine et aquarelle bleue pour l'avant-dernière planche de la cinquième aventure de Bob et Bobette parue en 1947 dans Le Standaard et Le Nieuwe Gids.
24,5x19 cm.
Quand il crée la série Bob et Bobette dans Le Nieuwe Standaard en mars 1945, Willy Vandersteen a déjà une jolie notoriété dans les journaux flamands, mais il est sans doute loin de se douter qu'il vient de donner naissance à des personnages qui vont l'accompagner tout au long de sa vie et attirer des millions de lecteurs sur plusieurs générations, l'obligeant à embaucher de nombreux assistants dès le début des années 50 pour l'aider à satisfaire les demandes toujours plus pressantes des éditeurs. Bob & Bobette se différencie des autres grands classiques de la Bande Dessinée belge à plusieurs niveaux. Sur le plan scénaristique, l'auteur saupoudre ses récits d'une truculence et d'une malice frondeuse, tout en y ajoutant parfois une fantaisie plus cruelle, dans un mélange qui renvoie à certains éléments classiques de la culture flamande. Une filiation que l'auteur assumait totalement : « Je crois que l'esprit flamand existe. Il faut en chercher l'origine dans le fait que le peuple flamand a été occupé au cours de son histoire par les Espagnols, les Autrichiens, les Français, les Anglais et les Allemands. À force de vivre sous domination étrangère, il a cherché à se libérer en trouvant refuge dans la fantaisie et dans l'humour ». Son humour à lui n'hésite pas à se tourner fréquemment vers l'absurde, notamment dans les pas de Lambique, ce personnage atypique et haut en couleurs, qui n'a rien à envier au Capitaine Haddock et que l'on voit ici sortir de l'eau dans une tenue improbable. Sur le plan graphique, si l'auteur s'est toujours positionné comme un émule d'Hergé, les planches de la première partie de sa carrière, comme celle présentée ici, nous rappellent qu'il a également été marqué par le dessin dynamique des auteurs américains des années 30. C'est la rencontre avec Hergé, et les demandes de ce dernier pour faire entrer son travail dans les "codes" du journal Tintin, qui feront ensuite prendre une nouvelle tournure à son œuvre, sans que ce raconteur d'histoires hors normes ne perde rien de son efficacité.
Bob et Bobette - La dame en noir
Encre de Chine et aquarelle bleue pour l'avant-dernière planche de la cinquième aventure de Bob et Bobette parue en 1947 dans Le Standaard et Le Nieuwe Gids.
24,5x19 cm.
Quand il crée la série Bob et Bobette dans Le Nieuwe Standaard en mars 1945, Willy Vandersteen a déjà une jolie notoriété dans les journaux flamands, mais il est sans doute loin de se douter qu'il vient de donner naissance à des personnages qui vont l'accompagner tout au long de sa vie et attirer des millions de lecteurs sur plusieurs générations, l'obligeant à embaucher de nombreux assistants dès le début des années 50 pour l'aider à satisfaire les demandes toujours plus pressantes des éditeurs. Bob & Bobette se différencie des autres grands classiques de la Bande Dessinée belge à plusieurs niveaux. Sur le plan scénaristique, l'auteur saupoudre ses récits d'une truculence et d'une malice frondeuse, tout en y ajoutant parfois une fantaisie plus cruelle, dans un mélange qui renvoie à certains éléments classiques de la culture flamande. Une filiation que l'auteur assumait totalement : « Je crois que l'esprit flamand existe. Il faut en chercher l'origine dans le fait que le peuple flamand a été occupé au cours de son histoire par les Espagnols, les Autrichiens, les Français, les Anglais et les Allemands. À force de vivre sous domination étrangère, il a cherché à se libérer en trouvant refuge dans la fantaisie et dans l'humour ». Son humour à lui n'hésite pas à se tourner fréquemment vers l'absurde, notamment dans les pas de Lambique, ce personnage atypique et haut en couleurs, qui n'a rien à envier au Capitaine Haddock et que l'on voit ici sortir de l'eau dans une tenue improbable. Sur le plan graphique, si l'auteur s'est toujours positionné comme un émule d'Hergé, les planches de la première partie de sa carrière, comme celle présentée ici, nous rappellent qu'il a également été marqué par le dessin dynamique des auteurs américains des années 30. C'est la rencontre avec Hergé, et les demandes de ce dernier pour faire entrer son travail dans les "codes" du journal Tintin, qui feront ensuite prendre une nouvelle tournure à son œuvre, sans que ce raconteur d'histoires hors normes ne perde rien de son efficacité.
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Brought to you by
Pauline Coulon