JAN (1896-1966) ET JOËL MARTEL (1896-1966)
Artist's Resale Right ("droit de Suite"). If the … Read more À l’ouverture de l’Exposition Internationale de 1925, se dresse au milieu de l’Esplanade des Invalides un curieux jardin composé d’un parterre de haies impeccablement taillées que quatre arbres dominent. S’élevant sur près de cinq mètres, ces arbres sont recouverts d’étranges et larges feuilles de béton accrochées à un tronc géométrisé. Le visiteur en ressort parfois amusé, de temps à autre hostile, le plus souvent perplexe. Les caricaturistes de l’époque s’en donnent à cœur joie et représentent des apprentis jardiniers arrosant cette végétation artificielle. Certains critiques, comme Charensol remarquent l’originalité de l’œuvre, tout en pestant contre ces « quatre palmiers lourdement stylisés ». Les « palmiers » des frères Martel apportent pourtant une élégante réponse aux défis lancés par l’Exposition de 1925 qui souhaite susciter une plus étroite collaboration entre industriels et artistes tout en mettant fin à l’apathie créative qui régnait. Afin de susciter cette renaissance, les installations de l’exposition sont souvent confiées à des artistes novateurs comme Le Corbusier ou Mallet Stevens. Ce dernier confiera aux frères Martel le soin d’agrémenter ce jardin qu’il va dessiner sur l’esplanade des Invalides. La construction des pièces commandées aux frères Martel est financée par les Ciments français et exécutée par la société Auger et Bonnet afin de démontrer les capacités techniques du ciment armé. Avec un brin d’humour et de provocation, les frères Martel réduisent un arbre à une simple abstraction géométrique qu’ils déclinent en quatre variantes où les feuilles sont fixées de manière subtilement différente d’une pièce à une autre. Véritable prouesse technique, les arbres faillirent ne jamais exister tant il fut difficile de fixer en porte-à-faux des plaques de ciments si fines en biais ou parallèlement à un tronc formé d’arêtes vives. Le résultat n’en demeure pas moins fascinant et les Arbres Cubistes des frères Martel deviendront l’une des installations les plus caractéristiques et mémorables de l’exposition de 1925.La maquette présentée ici est l’une des trois connues encore existante : la première fait partie des collections permanentes du Metropolitan Museum de New York et provient aussi de la famille Martel, la deuxième a été vendue chez Christie’s à New York, le 12 juin 2014. L’œuvre originale étant disparue, ces maquettes constituent le seul vestige d’un ensemble qui a marqué son temps et contribué au renouveau des Arts Décoratifs.When the International Exhibition of 1925 opened, there could be seen, in the middle of the Esplanade des Invalides, a curious garden composed of a bed of impeccably trimmed hedges overlooked by four trees. These trees, which rose nearly five metres high, were covered with strange wide concrete leaves hanging from a geometrical trunk. Some visitors came away feeling amused, others hostile, but most were just left feeling perplexed. The satirical cartoonists had a field day, depicting apprentice gardeners watering this artificial vegetation. Some critics, like Charensol, acknowledged the originality of the work, while fulminating against those "four heavily stylised palm trees". The Martel brothers' "palms" did, however, provide an elegant response to the challenges posed by the 1925 Exhibition, which aimed to encourage greater collaboration between industry and the art world while putting an end to the creative apathy that reigned. In order to bring about this renaissance, many of the exhibition installations were entrusted to innovative artists like Le Corbusier and Mallet Stevens. It was Mallet Stevens who asked the Martel brothers to decorate this garden he was going to create on the Esplanade des Invalides. The construction of the parts commissioned from the Martel brothers was financed by les Ciments français [French Cements] and executed by the company Auger et Bonnet in order to demonstrate the technical capacities of reinforced concrete. With a touch of humour and provocation, the Martel brothers reduced a tree to a simple geometric abstraction. They made four versions of their tree, attaching the leaves in a subtly different way each time. It was a real technical feat and the trees almost never existed, so difficult was it to fix such thin cantilevered plates of concrete at an angle or parallel to a trunk formed of sharp edges. The result was nonetheless amazing and the Martel brothers' Cubist Trees became one of the most characteristic and memorable installations of the 1925 exhibition.The maquette presented here is one of three known to still exist: the first is part of the permanent collections of the Metropolitan Museum of New York and also comes from the Martel family, while the second was sold at Christie's in New York on 12th June 2014. As the original work has disappeared, these maquettes are the only vestige of a set that marked its time and contributed to the revival of the Decorative Arts.
JAN (1896-1966) ET JOËL MARTEL (1896-1966)

Maquette de 'L'Arbre cubiste' du jardin Mallet-Stevens pour l'Exposition Internationale des Arts Décoratifs et Industriels Modernes, 1925

Details
JAN (1896-1966) ET JOËL MARTEL (1896-1966)
Maquette de 'L'Arbre cubiste' du jardin Mallet-Stevens pour l'Exposition Internationale des Arts Décoratifs et Industriels Modernes, 1925
Okoumé peint / painted okoumé
82 x 38 x 36,5 cm / 32 ¼ x 15 x 14 3/8 in
Portant une étiquette de l'exposition Robert Mallet-Stevens et une inscription manuscrite de l'exposition Joël et Jan Martel : sculpteurs 1896-1966 au revers
Literature
Pour notre exemplaire :
Jan et Joël Martel, sculpteurs, catalogue d'exposition, été 1976 (Saint-Jean-de-Monts), printemps 1977 (La Roche-sur-Yon), p. 11.
Joël et Jan Martel : sculpteurs 1896-1966, catalogue d'exposition, Gallimard-Electa, Paris, avril-août 1996 (Roche-sur-Yon), octobre-décembre 1996 (Boulogne-Billancourt), janvier-mars 1997 (Mont-de-Marsan), avril-juin 1997 (Roubaix), 1996, p. 59 et 183.

Pour l'oeuvre originale :
H. Jeanneau et D. Deshoulières, Robert Mallet-Stevens. Architecte, éditions des archives d'architecture Moderne, Bruxelles, 1980, p. 240.
P. Cabanne, Encyclopédie Art Déco, Somogy, Paris, 1986, p. 63 pour une vue du jardin, p. 108.
Joël et Jan Martel : sculpteurs 1896-1966, catalogue d'exposition, Gallimard-Electa, Paris, avril-août 1996 (Roche-sur-Yon), octobre-décembre 1996 (Boulogne-Billancourt), janvier-mars 1997 (Mont-de-Marsan), avril-juin 1997 (Roubaix), 1996, p. 58.
Dialogue de pierres, Les monuments et les morts, Maison natale du Maréchal de Lattre de Tassigny, Mouilleron-en-Pareds, 14 juin - 27 septembre 1993, p. 18.
Robert Mallet-Stevens. L'oeuvre complète, catalogue d'exposition, Centre Pompidou, Paris, 27 avril-29 août 2005, p. 117.
O. Cinqualbre, F. Migayrou et A.-M. Zucchelli, UAM, catalogue d'exposition, Centre Pompidou, Paris, 30 mai-27 août 2018, p. 76.
Art Déco, the France-China connection, City university of Hong Kong, 6 mars-24 juillet 2019, catalogue d’exposition, p. 135

Exhibited
Pour notre exemplaire :
Les années 25, Art Déco, Bauhaus, Stijl, Esprit nouveau, Musée des Arts Décoratifs, Paris, 3 mars-16 mai 1966.
Jan et Joël Martel, sculpteurs, été 1976 (Saint-Jean-de-Monts), printemps 1977 (La Roche-sur-Yon), n. 5.
Dialogue de pierres, Les monuments et les morts, Maison natale du Maréchal de Lattre de Tassigny, Mouilleron-en-Pareds, 14 juin - 27 septembre 1993.
Joël et Jan Martel : sculpteurs 1896-1966, catalogue d'exposition, Gallimard-Electa, Paris, avril-août 1996 (Roche-sur-Yon), octobre-décembre 1996 (Boulogne-Billancourt), janvier-mars 1997 (Mont-de-Marsan), avril-juin 1997 (Roubaix), 1996.
Robert Mallet-Stevens, Centre Georges Pompidou, Paris, 27 avril-29 août 2005.

Pour l'oeuvre originale :
Jardin Mallet-Stevens, Exposition Internationale des Arts Décoratifs et Industriels Modernes, Paris, 28 avril-8 novembre 1925, Paris.
Art Déco, the France-China connection, City University of Hong Kong, 6 mars-24 juillet 2019.

Special notice
Artist's Resale Right ("droit de Suite"). If the Artist's Resale Right Regulations 2006 apply to this lot, the buyer also agrees to pay us an amount equal to the resale royalty provided for in those Regulations, and we undertake to the buyer to pay such amount to the artist's collection agent. This item will be transferred to an offsite warehouse after the sale. Please refer to department for information about storage charges and collection details.

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Pauline de Smedt
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