Lot Essay
Cet élégant ensemble de chaises illustre un moment important de l’histoire de France : la mise en place d’un nouveau pouvoir en 1800 balayant définitivement l’Ancien Régime. Le vocabulaire ornemental (palmettes lancéolées, le S inspiré du serpent sacré égyptien) conjugué au raffinement de la structure (dossier renversé et piètement antérieur en sabre) répond au decorum inspiré de l’antique précisément pensé et organisé par Percier et Fontaine.
Construit à l’initiative de Catherine de Médicis à partir de 1564, le palais des Tuileries est la résidence royale ponctuelle de la plupart des souverains. Le palais est ensuite abandonné au profit de Versailles par Louis XV. L’Opéra, la Comédie-Française puis la troupe du « théâtre de Monsieur » s’y succéderont.
Les murs du palais entendent à nouveau résonner les voix de la famille royale lors de la Révolution pour se transformer en prison dorée jusqu’en 1792. La Convention s’installe aux Tuileries en mai 1793 qui est renommé « palais national », le Conseil des Anciens lui succède sous le Directoire.
C’est sous le Consulat (1799-1800), avec Napoléon Bonaparte, que le palais des Tuileries redevient une résidence. Afin d’assoir ce nouveau régime, un nouveau programme artistique politique de grande envergure est lancé sous la direction de Charles Percier et Pierre Fontaine. Les frères Jacob participeront massivement à l’aménagement des demeures consulaires.
En février 1800 sont lancés la restauration et le réaménagement des Tuileries sur demande du premier Consul. Ce chantier est suivi par l’architecte Etienne-Chérubin Leconte.
Napoléon Bonaparte occupe alors l’ancien appartement du Roi (précédemment occupé par Louis XIV, Louis XV et Louis XVI) situé au premier étage. La présente suite de trois chaises (appartenant à un ensemble vraisemblablement plus large) a ainsi été réalisée à cette période, comme indiqué par l’étiquette figurant en ceinture « Cabinet du 1er consul. Rez-de-chaussée sur la cour ». Notons que Cambacérès, le deuxième consul réside quant à lui à l’hôtel d’Elbeuf et Lebrun, le troisième consul est installé au pavillon de Flore.
Sous l’Empire, Napoléon Ier restera aux Tuileries. Nos chaises suivent l’Empereur et resteront également sous la Restauration comme l’atteste la marque d’inventaire aux trois fleurs de lys.
Citons une chaise au dossier très proche, conservée au Mobilier National, provenant des Tuileries, également estampillée des Frères Jacob ; elle est illustrée dans G. Janneau, Les Sièges, Paris, 1993, p. 177, n° 338.
Construit à l’initiative de Catherine de Médicis à partir de 1564, le palais des Tuileries est la résidence royale ponctuelle de la plupart des souverains. Le palais est ensuite abandonné au profit de Versailles par Louis XV. L’Opéra, la Comédie-Française puis la troupe du « théâtre de Monsieur » s’y succéderont.
Les murs du palais entendent à nouveau résonner les voix de la famille royale lors de la Révolution pour se transformer en prison dorée jusqu’en 1792. La Convention s’installe aux Tuileries en mai 1793 qui est renommé « palais national », le Conseil des Anciens lui succède sous le Directoire.
C’est sous le Consulat (1799-1800), avec Napoléon Bonaparte, que le palais des Tuileries redevient une résidence. Afin d’assoir ce nouveau régime, un nouveau programme artistique politique de grande envergure est lancé sous la direction de Charles Percier et Pierre Fontaine. Les frères Jacob participeront massivement à l’aménagement des demeures consulaires.
En février 1800 sont lancés la restauration et le réaménagement des Tuileries sur demande du premier Consul. Ce chantier est suivi par l’architecte Etienne-Chérubin Leconte.
Napoléon Bonaparte occupe alors l’ancien appartement du Roi (précédemment occupé par Louis XIV, Louis XV et Louis XVI) situé au premier étage. La présente suite de trois chaises (appartenant à un ensemble vraisemblablement plus large) a ainsi été réalisée à cette période, comme indiqué par l’étiquette figurant en ceinture « Cabinet du 1er consul. Rez-de-chaussée sur la cour ». Notons que Cambacérès, le deuxième consul réside quant à lui à l’hôtel d’Elbeuf et Lebrun, le troisième consul est installé au pavillon de Flore.
Sous l’Empire, Napoléon Ier restera aux Tuileries. Nos chaises suivent l’Empereur et resteront également sous la Restauration comme l’atteste la marque d’inventaire aux trois fleurs de lys.
Citons une chaise au dossier très proche, conservée au Mobilier National, provenant des Tuileries, également estampillée des Frères Jacob ; elle est illustrée dans G. Janneau, Les Sièges, Paris, 1993, p. 177, n° 338.