Lot Essay
Peintre de la haute société, Giovanni Boldini met en image la période riche et singulière, qu'on appelle aussi « Belle Epoque », dans un style spontané, très identifiable par ces larges coups de brosse, donnant un aspect sfumato à ses fonds sur lesquels se détachent des figures expressives. L'artiste se forgea une réputation internationale, bien au-delà de l’Italie, son pays d’origine. A Paris, il donne d'une certaine manière des visages aux personnages de la Recherche du Temps perdu de Proust, puisque le comte de Montesquiou ayant inspiré le personnage de Charlus, avait été peint par Boldini en 1897 (Paris, musée d’Orsay). En Italie, il réalise le portrait de Verdi, et à New York, il peint notamment le portrait de Gertrude Vanderbilt Whitney, sculptrice et collectionneuse d’art à l’origine du Whitney Museum of American Art. C’est probablement à cette période qu’il fit la rencontre d'Elsie de Wolfe, dont la renommée à la fin des années 1890 à New York était suffisamment étincelante que pour bénéficier des services du peintre. Décoratrice de prestigieuses demeures new-yorkaises, comme celle d’Henry Clay Frick (plus tard Frick Collection) ou également celle des Vanderbilt, Elsie était à la fin du XIXe siècle particulièrement sollicitée pour son goût et ses idées d'avant-garde.
Sûre de ses préférences, elle n’hésitera pas à faire réduire le tableau de Boldini d’un portrait en pied à un portrait au cadrage plus serré, puisque le tableau, décrit en 1898 comme « full length portrait of miss Elsie de Wolfe » ( voir J. A. Sleicher, p. 76), se présente bien sous un format inhabituel pour le peintre lorsqu’il sera photographié par Horst Paul Albert Bohrmann, dit Horst P. Horst, en 1933. Le célèbre photographe du magazine Vogue immortalise alors Elsie de Wolfe posant devant son portrait, à l'âge de soixante-huit ans, soit plus de trente-cinq ans après la réalisation du tableau. Conservant son énergie inaltérable, on reconnaît bien sur cette photographie l’élégance tant vantée de Lady Mendl, habillée de motifs Art-Déco. Elle dédicacera la photographie à son ami Paul-Louis Weiller (ill. 1), familier des fêtes mondaines qu’elle organisera dans sa villa du Trianon à Versailles jusqu'à l'âge de quatre-vingt ans, et qui avait racheté sa villa en laissant à Elsie la possibilité d'y rester jusqu'à la fin de sa vie.
Nous remercions Dott.ssa Francesca Dini d’avoir confirmé l’attribution de l’œuvre au peintre Giovanni Boldini. Un certificat d’authenticité sera remis à l’acquéreur.
Sûre de ses préférences, elle n’hésitera pas à faire réduire le tableau de Boldini d’un portrait en pied à un portrait au cadrage plus serré, puisque le tableau, décrit en 1898 comme « full length portrait of miss Elsie de Wolfe » ( voir J. A. Sleicher, p. 76), se présente bien sous un format inhabituel pour le peintre lorsqu’il sera photographié par Horst Paul Albert Bohrmann, dit Horst P. Horst, en 1933. Le célèbre photographe du magazine Vogue immortalise alors Elsie de Wolfe posant devant son portrait, à l'âge de soixante-huit ans, soit plus de trente-cinq ans après la réalisation du tableau. Conservant son énergie inaltérable, on reconnaît bien sur cette photographie l’élégance tant vantée de Lady Mendl, habillée de motifs Art-Déco. Elle dédicacera la photographie à son ami Paul-Louis Weiller (ill. 1), familier des fêtes mondaines qu’elle organisera dans sa villa du Trianon à Versailles jusqu'à l'âge de quatre-vingt ans, et qui avait racheté sa villa en laissant à Elsie la possibilité d'y rester jusqu'à la fin de sa vie.
Nous remercions Dott.ssa Francesca Dini d’avoir confirmé l’attribution de l’œuvre au peintre Giovanni Boldini. Un certificat d’authenticité sera remis à l’acquéreur.