Lot Essay
Ce type de commode est à rapprocher d'un corpus de "commodes à la Grecque" commandé par Madame de Pompadour pour le château de Ménars. Elles sont essentiellement estampillées de Jean-François Oeben, mais également de son frère Simon Oeben, preuve que Madame de Pompadour n'en eut pas l'exclusivité. (A. Pradère, Les ébénistes français de Louis XIV à la Révolution, Paris, 1989, p. 260).
Simon Oeben a travaillé aux Gobelins aux côtés de son frère Jean-François, ébéniste du Roi célèbre notamment pour ses meubles mécaniques et qui forma Riesener. Simon est reçu à la maîtrise en janvier 1764 après le décès de son frère. En octobre 1764, il devient maître ébéniste ordinaire du Roi ; titre qui ne deviendra effectif qu'en 1769. Il compte parmi sa clientèle le duc de Penthièvre à qui il livre de nombreuses oeuvres d'ébénisterie pour son château de Chanteloup. Il appose trop rarement sa signature sur ses meubles, souvent en acajou, qui se distinguent par leur élégance et leur qualité d'exécution.
Roger Vandercruse dit Lacroix (1727-1799), ébéniste né à Paris dans une famille d'origine flamande, accède à la maîtrise en 1755. Il illustre l'endogamie alors en vogue : une de ses sœurs se marie à Jean-François Oeben puis à Jean-Henri Riesener en secondes noces, deux autres de ses sœurs épousent l'une Simon Oeben et l'autre Simon Guillaume. Ces liens de parenté expliquent alors la présence de son estampille sur ce meuble.
Citons une commode très proche estampillée de Roger Van Der Cruse dit Lacroix a été vendue dernièrement (vente Christie's, Paris, 26 mai 2020, lot 120).
Simon Oeben a travaillé aux Gobelins aux côtés de son frère Jean-François, ébéniste du Roi célèbre notamment pour ses meubles mécaniques et qui forma Riesener. Simon est reçu à la maîtrise en janvier 1764 après le décès de son frère. En octobre 1764, il devient maître ébéniste ordinaire du Roi ; titre qui ne deviendra effectif qu'en 1769. Il compte parmi sa clientèle le duc de Penthièvre à qui il livre de nombreuses oeuvres d'ébénisterie pour son château de Chanteloup. Il appose trop rarement sa signature sur ses meubles, souvent en acajou, qui se distinguent par leur élégance et leur qualité d'exécution.
Roger Vandercruse dit Lacroix (1727-1799), ébéniste né à Paris dans une famille d'origine flamande, accède à la maîtrise en 1755. Il illustre l'endogamie alors en vogue : une de ses sœurs se marie à Jean-François Oeben puis à Jean-Henri Riesener en secondes noces, deux autres de ses sœurs épousent l'une Simon Oeben et l'autre Simon Guillaume. Ces liens de parenté expliquent alors la présence de son estampille sur ce meuble.
Citons une commode très proche estampillée de Roger Van Der Cruse dit Lacroix a été vendue dernièrement (vente Christie's, Paris, 26 mai 2020, lot 120).