Lot Essay
La finesse de la sculpture, la profusion des motifs, l'équilibre de cet écran à feu et la proximité avec d'autres modèles identifiés permettent d'envisager qu'il s'agisse d'une commande royale.
Malgré l'absence de marque et d'estampille, on peut attribuer cet écran à Jean-Baptiste Boulard ou François-Toussaint Foliot.
En effet, à partir de 1777, Boulard souvent en collaboration avec François-Toussaint Foliot travaille presque exclusivement pour le Garde-Meuble royal, fournissant des meubles à la Couronne de France à Versailles, aux Tuileries, à Fontainebleau et à Saint-Cloud.
Jean-Baptiste Boulard réalise un impressionnant mobilier de salon composé d'un canapé, une paire de bergères, une suite de six fauteuils, une chaise haute et un écran à feu, vendu par Christie's, Paris, 16 décembre 2002, lot 240. Ce mobilier est destiné à meubler le Premier Cabinet Intérieur de Marie-Antoinette au château des Tuileries. Le château est alors peu usité par la Cour lui préférant Versailles, lieu de pouvoir. La reine souhaite au contraire faire rénover ses appartements aux Tuileries et c'est ainsi que ce mobilier prend place en juin 1784 dans un intérieur somptueusement décoré dans le goût de l'époque.
Le Mémoire de Boulard en date du 5 juin 1784 cite "Aux Thuileries ... pour le service de la Reine. Un grand canapé ... plus un ecrans aussi pareille, couvert de son chapeau ...". A ce mobilier, sont ajoutés deux écrans et deux canapés sculptés par François-Toussaint Foliot comme le relate le Mémoire de Foliot daté du 5 juin de la même année: "Pour servir dans l'appartement de la Reine au château des Thuileries. Deux canapés ... ses deux canapés sont pareils à celui de la Reine à Rambouillet .... plus pour le même appartement deux ecrans de pareils dessein et ornement aux deux canapés ...".
Le mobilier est ensuite transféré au moment de la Révolution dans les appartements de Madame Elisabeth, après le 6 octobre 1789.
Ce duo renommé Boulard-Foliot a donc fourni trois écrans pour le Cabinet Intérieur de la reine aux Tuileries en 1784. Aujourd'hui, un seul (celui de Boulard) sur les trois a été retrouvé. Pierre Verlet faisait l'hypothèse que les deux écrans de Foliot aient été probablement vendus lors des ventes révolutionnaires.
Un écran à feu très similaire à celui de Boulard est récemment sur le marché de l'art (vente Christie's, Londres, 18-19 septembre 2013, lot 96) et pourrait être l'un des deux de Foliot disparus.
Le présent écran est très proche de ce groupe. On retrouve les mêmes ornements : la guirlande de laurier sur la tranche, la frise de feuilles d'acanthe, le piètement à double volutes de feuilles d'acanthe à dés de raccordement cannelé. Cependant le vocabulaire ornemental employé sur cet écran est encore plus riche à l'instar de l'agrafe de feuille d'acanthe en partie ajourée sur la traverse supérieure et de la frise de fleurettes doublée de la frise de patenôtres alternés d'un perlé.
Malgré l'absence de marque et d'estampille, on peut attribuer cet écran à Jean-Baptiste Boulard ou François-Toussaint Foliot.
En effet, à partir de 1777, Boulard souvent en collaboration avec François-Toussaint Foliot travaille presque exclusivement pour le Garde-Meuble royal, fournissant des meubles à la Couronne de France à Versailles, aux Tuileries, à Fontainebleau et à Saint-Cloud.
Jean-Baptiste Boulard réalise un impressionnant mobilier de salon composé d'un canapé, une paire de bergères, une suite de six fauteuils, une chaise haute et un écran à feu, vendu par Christie's, Paris, 16 décembre 2002, lot 240. Ce mobilier est destiné à meubler le Premier Cabinet Intérieur de Marie-Antoinette au château des Tuileries. Le château est alors peu usité par la Cour lui préférant Versailles, lieu de pouvoir. La reine souhaite au contraire faire rénover ses appartements aux Tuileries et c'est ainsi que ce mobilier prend place en juin 1784 dans un intérieur somptueusement décoré dans le goût de l'époque.
Le Mémoire de Boulard en date du 5 juin 1784 cite "Aux Thuileries ... pour le service de la Reine. Un grand canapé ... plus un ecrans aussi pareille, couvert de son chapeau ...". A ce mobilier, sont ajoutés deux écrans et deux canapés sculptés par François-Toussaint Foliot comme le relate le Mémoire de Foliot daté du 5 juin de la même année: "Pour servir dans l'appartement de la Reine au château des Thuileries. Deux canapés ... ses deux canapés sont pareils à celui de la Reine à Rambouillet .... plus pour le même appartement deux ecrans de pareils dessein et ornement aux deux canapés ...".
Le mobilier est ensuite transféré au moment de la Révolution dans les appartements de Madame Elisabeth, après le 6 octobre 1789.
Ce duo renommé Boulard-Foliot a donc fourni trois écrans pour le Cabinet Intérieur de la reine aux Tuileries en 1784. Aujourd'hui, un seul (celui de Boulard) sur les trois a été retrouvé. Pierre Verlet faisait l'hypothèse que les deux écrans de Foliot aient été probablement vendus lors des ventes révolutionnaires.
Un écran à feu très similaire à celui de Boulard est récemment sur le marché de l'art (vente Christie's, Londres, 18-19 septembre 2013, lot 96) et pourrait être l'un des deux de Foliot disparus.
Le présent écran est très proche de ce groupe. On retrouve les mêmes ornements : la guirlande de laurier sur la tranche, la frise de feuilles d'acanthe, le piètement à double volutes de feuilles d'acanthe à dés de raccordement cannelé. Cependant le vocabulaire ornemental employé sur cet écran est encore plus riche à l'instar de l'agrafe de feuille d'acanthe en partie ajourée sur la traverse supérieure et de la frise de fleurettes doublée de la frise de patenôtres alternés d'un perlé.