Lot Essay
La table-console a permis de livrer certains des plus beaux exemples du travail du bois sculpté et doré. Meuble apparu à la fin du XVIIe siècle, il était souvent placé entre deux fenêtres et servait de présentoir à des objets précieux (vases, bronzes, etc.).
Notre console présentée ici est caractéristique de l’époque baroque par sa richesse et profusion décorative. Notre modèle est particulièrement remarquable par ses nombreuses figures exécutées en ronde-bosse, témoignant du soin extrême apporté à sa réalisation. La grande variation des motifs sculptés tels que les cariatides, colombes et putti forment ainsi un programme iconographique plaisant, célébrant l’amour, et annonce l’art rocaille par son iconographie joyeuse.
La symétrie des motifs décoratifs et l’aspect rectangulaire du meuble témoigne encore de l’influence du mobilier créé sous Louis XIV qui a connu un rayonnement au-delà de la France (notamment grâce à la circulation de recueils de gravures et à des ornemanistes français installés à l’étranger tels que Daniel Marot aux Pays-Bas). En France, ce meuble d'apparat rappelle par son aspect somptueux le célèbre mobilier d’argent de Versailles dessiné par Charles Le Brun (1619-1690). Les figures de putti présents sur notre console évoquent particulièrement les fontaines dites Marmousets dans l’allée d’Eau à Versailles, représentant des putti joueurs, dessinées également par Le Brun. Les cariatides en terme renvoient quant à elles aux créations de l’ornemaniste Jean Bérain (1640-1711), sensibles à une fantaisie architecturée. Le cabinet parisien daté vers 1675 et conservé au musée des Arts Décoratifs de Strasbourg (inv. 33.978.0.23) est un exemple célèbre de meuble baroque dont le piétement est également composé de caryatides en terme. Enfin, nous pouvons rapprocher notre console des meubles en bois doré créés par Pierre Le Pautre (1652-1716) après la fonte du mobilier d’argent en 1689 et illustrés dans son Livre de tables qui sont dans les apartements du Roy sur lesquelles sont poses les bijoux, vers 1700.
Cette table-console est typique des réalisations du début du XVIIIe siècle où l’on retrouve ces motifs de mascarons féminins, cariatides en terme, feuilles d’acanthe et frises de rinceaux. Plus qu’un ornemaniste en particulier, ce meuble témoigne ainsi du goût et du style d’une époque tournée vers le faste et où l’emploi du bois doré se généralise.
Notre console présentée ici est caractéristique de l’époque baroque par sa richesse et profusion décorative. Notre modèle est particulièrement remarquable par ses nombreuses figures exécutées en ronde-bosse, témoignant du soin extrême apporté à sa réalisation. La grande variation des motifs sculptés tels que les cariatides, colombes et putti forment ainsi un programme iconographique plaisant, célébrant l’amour, et annonce l’art rocaille par son iconographie joyeuse.
La symétrie des motifs décoratifs et l’aspect rectangulaire du meuble témoigne encore de l’influence du mobilier créé sous Louis XIV qui a connu un rayonnement au-delà de la France (notamment grâce à la circulation de recueils de gravures et à des ornemanistes français installés à l’étranger tels que Daniel Marot aux Pays-Bas). En France, ce meuble d'apparat rappelle par son aspect somptueux le célèbre mobilier d’argent de Versailles dessiné par Charles Le Brun (1619-1690). Les figures de putti présents sur notre console évoquent particulièrement les fontaines dites Marmousets dans l’allée d’Eau à Versailles, représentant des putti joueurs, dessinées également par Le Brun. Les cariatides en terme renvoient quant à elles aux créations de l’ornemaniste Jean Bérain (1640-1711), sensibles à une fantaisie architecturée. Le cabinet parisien daté vers 1675 et conservé au musée des Arts Décoratifs de Strasbourg (inv. 33.978.0.23) est un exemple célèbre de meuble baroque dont le piétement est également composé de caryatides en terme. Enfin, nous pouvons rapprocher notre console des meubles en bois doré créés par Pierre Le Pautre (1652-1716) après la fonte du mobilier d’argent en 1689 et illustrés dans son Livre de tables qui sont dans les apartements du Roy sur lesquelles sont poses les bijoux, vers 1700.
Cette table-console est typique des réalisations du début du XVIIIe siècle où l’on retrouve ces motifs de mascarons féminins, cariatides en terme, feuilles d’acanthe et frises de rinceaux. Plus qu’un ornemaniste en particulier, ce meuble témoigne ainsi du goût et du style d’une époque tournée vers le faste et où l’emploi du bois doré se généralise.