Lot Essay
« La valeur esthétique d’un instrument de musique est déterminée par la perception des propriétés essentielles de ses sons […], sa qualité intérieure ou inhérente, ainsi que par sa qualité extérieure, c’est-à-dire sa forme visuelle. »
Brincard, M.-T., Afrique, formes sonores, Paris, 1990, p. 22
Ce tambour témoigne de la maîtrise et de l’habileté magistrale de l’artiste. Le galbe délicat est souligné par l’ornementation cloutée à motifs géométriques et linéaires qui composent la partie basse et les extrémités de l'instrument. Le tambour présente une parfaite harmonie donnée par la souplesse de ses lignes et l’accommodation précise et équilibrée des poignées. La singularité des anfractuosités triangulaires répondent aux motifs géométriques - qui surmontent les anses - et au décor anthropomorphe qui épouse le galbe afin de sublimer la structure de l’œuvre. L’élégance et la beauté épurée de cet instrument portent à son paroxysme la stylisation du tambour, célébrant ainsi la prodigieuse invention formelle de l’artiste et faisant de cette oeuvre un des rares et plus beaux exemplaires encore en mains privées.
Cet idiophone de prestige, nedundu, rythmait des festivités, des danses ou encore des cérémonies rituelles. Généralement, il était joué dans un ensemble orchestral de la cour royale et pouvait parfois même être offert aux hauts dignitaires par les chefs Mangbetu afin de les investir d’une autorité (Burssens, H., Afrikaanse hofkunst uit Belgische privé-verzamelingen, 1992, Bruxelles, p. 24).
Brincard, M.-T., Afrique, formes sonores, Paris, 1990, p. 22
Ce tambour témoigne de la maîtrise et de l’habileté magistrale de l’artiste. Le galbe délicat est souligné par l’ornementation cloutée à motifs géométriques et linéaires qui composent la partie basse et les extrémités de l'instrument. Le tambour présente une parfaite harmonie donnée par la souplesse de ses lignes et l’accommodation précise et équilibrée des poignées. La singularité des anfractuosités triangulaires répondent aux motifs géométriques - qui surmontent les anses - et au décor anthropomorphe qui épouse le galbe afin de sublimer la structure de l’œuvre. L’élégance et la beauté épurée de cet instrument portent à son paroxysme la stylisation du tambour, célébrant ainsi la prodigieuse invention formelle de l’artiste et faisant de cette oeuvre un des rares et plus beaux exemplaires encore en mains privées.
Cet idiophone de prestige, nedundu, rythmait des festivités, des danses ou encore des cérémonies rituelles. Généralement, il était joué dans un ensemble orchestral de la cour royale et pouvait parfois même être offert aux hauts dignitaires par les chefs Mangbetu afin de les investir d’une autorité (Burssens, H., Afrikaanse hofkunst uit Belgische privé-verzamelingen, 1992, Bruxelles, p. 24).