Details
CHAR, René, et Georges BRAQUE
Lettera amorosa
[Genève], Edwin Engelberts, 1963

EXEMPLAIRE HORS COMMERCE, AVEC DEUX SUITES DES LITHOGRAPHIES DE BRAQUE

ÉDITION ORIGINALE

In-4 (320 x 250 mm), broché, sous couverture rempliée
TIRAGE : un des 20 exemplaires hors commerce, numérotés en chiffres romains, celui-ci le n°XV, signé au crayon par l’auteur et l’illustrateur, comprenant deux suites sur Japon nacré et Japon Misumi, respectivement réservées aux 20 exemplaires de tête et aux 30 suivants
ILLUSTRATION : 27 lithographies originales de Georges Braque dont une à double page, 13 à pleine page et 13 dans le texte (ainsi que 2 culs-de-lampe). Quelques reports
ILLUSTRATIONS AJOUTÉES : 2 suites de toutes les lithographies originales, tirées sur Japon nacré et Japon Misumi. Ces suites sont conservées dans deux chemises à rabats, chacune ornée d’une lithographie originale en noir de Georges Braque, justifiée « H.C. XV/XX » et signée au crayon par l’artiste et la lithographie originales de la page 39, tirée en vert sur vélin d’Arches, justifiée XI/XV et signée au crayon par Georges Braque (322 x 246 mm). L’ensemble est conservé dans l’emboîtage de l’éditeur en toile cerise.

"C’est peu après la publication de Feuillet d'Hypnos (1946), en particulier au moment de l’exposition d'art moderne organisée par Yvonne Zervos pour le premier festival d'Avignon en 1947 que Georges Braque et René Char se sont rencontrés. Jusqu'à la mort du peintre, leur "conversation souveraine" s'est poursuivie au long d'une amitié qui s'est approfondie, selon la phrase de Georges Braque "chemin faisant". Sur ce chemin, a écrit Georges Blin, "les rôles s'inversent, tout aussi naturellement que dans le serrement de deux mains viriles chacune à son tour comprend l'autre. Et c'est Char qui consulte les pouvoirs et les raisons de Braque dans le mémorial des Matinaux ou dans le dialogue Sous la verrière. C'est Char aussi qui "illustre" de poésies qui en sont comme les "légendes" en liberté certains tableaux de Braque, dans Lèvres incorrigibles et dans les cinq hommages de 1958. Sur l'autre ligne, c'est Braque qui, après avoir dressé les décors du ballet La Conjuration de Char, compose les eaux-fortes du Soleil des eaux, insère une envolée dans La Bibliothèque est en feu, puis aujourd'hui délivre la plus jeune de ses muses lithographiques dans l'espace élégiaque et méditatif de Lettera Amorosa : jalons importants, s'il est vrai que Braque a inauguré son célèbre motif de l'oiseau ouvert dans Le Soleil des eaux et que Lettera compte un nombre exceptionnel d'illustrations en couleurs." (Antoine Coron, René Char - Manuscrits enluminés par des peintres du XXe siècle: Exposition, Bibliothèque nationale, Paris, 16 janvier-30 mars 1980, n° 20).
Les lithographies de Braque arborent "toutes les couleurs de la palette à l'exception du rouge, jugé trop agressif pour traduire le sentiment de solitude et d'abandon qui émane de l'œuvre" (Eve Duperray, René Char dans le miroir des eaux, 2008, n° 50 et 57). Vallier, Braque, 187.

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Adrien Legendre
Adrien Legendre Head of Department

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